Bernie Krause, des Doors au grand orchestre animal ! en replay sur France Culture. Retrouvez l’émission en réécoute gratuite !
Bernie Krause • Crédits : Catherine Donné – Radio France
Musicien de renom aux Etats-Unis, il a collaboré avec les meilleurs groupes dans les années 60 comme les Doors ou encore Strange Days, et a travaillé sur des films fameux comme Rosemary’s Baby , Apocalypse Now , Mission Impossible , La quatrième dimension … Mais un jour, captant des sons dans la nature, la révélation de sa vraie vocation lui vint comme une évidence. Du jour au lendemain, il quitte ce monde des paillettes et du show biz, et repart sur les bancs de l’université….pour devenir un maître en bioacoustique !
Il a enregistré plus de 4500 heures de musique de la nature, immortalisé les sons de 15 000 animaux dans une géophonie subtile et fragile face à l’homme destructeur. Et, au-delà de cette seule captation sonore, il a ouvert un champ de la recherche totalement inédit, fascinant et riche d’enseignement pour notre propre rapport à la nature et à la musique.On lui doit le terme de « biophonie », et il nous offre aujourd’hui de scruter « le grand orchestre animal » du monde entier, de prendre part à cette révolution de notre regard sur le monde qui nous entoure.
Emission spéciale et exceptionnelle dédiée à Bernie Krause , enregistrée à l’occasion de son passage à Paris, musicien, naturaliste, docteur en bioacoustique, auteur du livre Le grand orchestre animal paru chez Flammarion ; une plongée dans ‘l’écologie du paysage sonore’, la biophonie, ces voix d’écosystèmes entiers aux variations diurnes et nocturnes.
Un récit de vie aussi, son rapport à la nature depuis son enfance dans le Coney Island jusqu’à aujourd’hui, les effets insidieux de l’homme sur son environnement, les sons de la nature face à la cacophonie des sociétés humaines. Découverte d’un musicien devenu scientifique pour qui “Les liens étroits entre l’humanité et le paysage sonore ont toujours fait office de lentilles à travers lesquelles nous comprenons le monde”.
Bernie Krause • Crédits : Catherine Donné – Radio France
Dans son 24e numéro de septembre 2014, le magazine « A/R Magazine » publie un reportage dédié à la Patagonie et réalisé par Christophe Migeon, dont voici un extrait :
Photographie de Christophe Migeon
» Loin de la mythique pampa et de ses landes fouettées par le vent, le Grand Sud chilien dévoile une autre Patagonie. Un pays coiffé de glaces, tailladé par les fjords, déchiré de rivières et de torrents impétueux. L’eau omniprésente attise pourtant les passions.
Mais comment faisaient-ils ? Ou plutôt comment faisaient-elles ? On ne sait pas grand-chose des Chonos, ces chasseurs-pêcheurs-cueilleurs qui nomadisaient aux portes nord de la Patagonie chilienne à bord de longues embarcations en bois de cyprès tendu de peaux d’otaries. Dans leurs fragiles barcasses, ils transportaient leur feu sur un tapis de terre ou d’argile, toujours en mouvement, à la recherche de poissons, de mammifères marins, de coquillages. Et c’était aux femmes que revenait la tâche particulièrement pénible – doux euphémisme – de plonger dans l’eau glacée pendant des heures pour dénicher les moules et les palourdes qui constituaient l’essentiel du régime alimentaire. Tandis que les séracs du glacier San Rafael s’effondrent dans l’eau sombre en plongeons suicidaires et s’éparpillent en confettis givrés, le visiteur, transi sous sa polaire, les poings au fond des poches, frissonne à l’évocation de ce calvaire. Les Jésuites, qui n’ont cessé de les traquer de leur insatiable goupillon, racontaient que les Chonos sentaient très mauvais : comme ils vivaient nus ou couverts d’une simple peau de bête, ils s’enduisaient le corps de graisse de mammifères marins pour se protéger des morsures du froid. De bons chrétiens ne pouvant se promener en tenue d’Adam, les bons pères les ont forcés à se vêtir. Les chemises et pantalons de coton, gorgés d’eau, incapables de sécher sous ce climat, se sont transformés en hardes mortifères. Les Chonos ont disparu au XVIIIe siècle, déplacés par les Jésuites et décimés par les maladies. (…) »
Interview de José Luis Alonso Marchante, auteur du livre Menendez, Rey de la Patagonia, par le journaliste Christian Pino Lanata sur la chaîne de télévision chilienne 24 Horas (Televisión Nacional de Chile)
Découvrez également une présentation du livre réalisée par la journaliste Vivian Lavin lors de l’émission « Cultura es noticia » (Radio UChile).
A la fin du 19ème siècle, un espagnol venu des Asturies débarqua en Patagonie pour chercher fortune : José Menendez, futur « roi de Patagonie »
Déterminé, il devint assez rapidement le propriétaire de milliers d’hectares en Patagonie chilienne et argentine (plusieurs estancias), et l’un des plus grands éleveurs de moutons, principalement destinés à la production de la laine exportée sur le marché mondial.
La véritable histoire de la construction de l’empire de José Menendez a été longtemps occultée par les histoires officielles du Chili et de l’Argentine. Après 6 ans d’investigations, l’historien asturien José Luis Antonio Marchante réalisa l’ouvrage Menendez, Rey de la Patagonia dans lequel il met en lumière les sombres détails de la conquête de la Patagonie par José Menendez.
Menendez, Roi de Patagonie : sortie du livre de José Luis Alonso Marchante 4
Dans son livre, disponible à l’heure actuelle uniquement en langue espagnole ici en livre numérique, José L. Alonso Marchante témoigne du génocide des peuples natifs (Selk’nam, Kawésqar, Yágan et Haush) et de l’exploitation des travailleurs chiliens (peones) qui furent, tous deux, des moyens rapides et efficaces pour Menendez d’asseoir son pouvoir politique et financier en Patagonie. Il explique comment il usa de la corruption aux plus hauts niveaux des Etats pour parvenir à acquérir des milliers d’hectares de terres alors que leur concentration dans les mains de quelques familles était interdite par les lois argentine et chilienne. José Luis Antonio Marchante expose donc au grand jour la tolérance du Chili et de l’Argentine à l’égard de ces pratiques illégales réalisées sur leur sol et dissimulées des histoires officielles jusqu’à ce jour.
Parmi les autres conséquences dramatiques de sa conquête du Grand Sud, la faune et la flore fuégiennes furent également impactées. Le mouton prit la place du guanaco (lama patagon), diminuant drastiquement la principale source de nourriture des Indiens Selk’nam (chasseurs-cueilleurs) et, compte-tenu de la capacité du mouton à trouver de la nourriture en coupant très ras la végétation, c’est toute une flore qui s’est retrouvée ravagée.
Ce livre est le fruit de l’analyse de nombreux témoignages non-officiels et archives. Il ouvre la voie à une importante quête de vérité sur la vraie histoire de la Patagonie, région qui loue toujours l’héritage de la Famille Menendez-Braun. Nous citerons pour exemples les nouvelles infrastructures (palais, maison-musée) construites récemment et la rue qui porte leur nom à Punta Arenas, autant de symboles de la puissance de cette famille qui a particulièrement contribué à l’âge d’or de la Patagonie (1880-1920) avec l’exportation de la laine et la diffusion d’une histoire officielle modifiée dans leur intérêt.
Compte-tenu de l’attention portée à nos projets par le Consul Général de Patagonie, nous avons officiellement nommé l’écrivain Jean Raspail membre d’honneur de notre association lors de notre assemblée générale du 3 juin 2014. Il en a été informé dans notre lettre du 6 juin 2014.
Ci-dessous, la lettre de réponse de Jean Raspail à l’association Karukinka, ici représentée par Lauriane Lemasson. Vous ne manquerez pas la petite allusion à nos expéditions futures dont il sera informé régulièrement.
Jean Raspail, membre d’honneur de l’association Karukinka, nous répond 6
Pour en savoir plus sur le Consulat Général de Patagonie -> rdv ici