La découverte d’un monde perdu vieux de 30 millions d’années sous la glace de l’Antarctique : une véritable capsule temporelle révélée (Ouest France 13 juin 2025)

La découverte d’un monde perdu vieux de 30 millions d’années sous la glace de l’Antarctique : une véritable capsule temporelle révélée (Ouest France 13 juin 2025)

Un monde perdu découvert sous la glace de l’Antarctique : des chercheurs internationaux ont annoncé la découverte d’un monde perdu, potentiellement vieux de plus de 30 millions d’années, situé à plus d’un kilomètre sous la glace de l’Antarctique. Ce paysage ancien aurait pu regorger de rivières, de forêts, et peut-être même d’animaux sauvages.

Un article écrit par Cyril Renault ; source : https://sain-et-naturel.ouest-france.fr/monde-perdu-sous-la-glace-de-lantarctique.html

L’Antarctique n’a pas toujours été un désert glacé. Selon les scientifiques, il abritait autrefois un écosystème luxuriant. « Cette découverte est comme l’ouverture d’une capsule temporelle », a déclaré le professeur Stewart Jamieson, géologue à l’Université de Durham en Angleterre et co-auteur de l’étude, publiée dans la revue Nature Communications.

Des recherches débutées en 2017

Les travaux sur le terrain ont commencé en 2017, lorsque l’équipe a foré le fond marin afin d’extraire des sédiments provenant d’un écosystème enfoui sous la glace.

« La terre sous la calotte glaciaire de l’Antarctique oriental est moins connue que la surface de Mars », a souligné le professeur Jamieson.

C’est en analysant ces sédiments que les scientifiques ont mis au jour un ancien paysage situé à plus d’un kilomètre de profondeur.

Un paysage vaste et préservé

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Le paysage découvert se situe dans la région de Wilkesland, dans l’Antarctique de l’Est, et s’étend sur plus de 30 000 km², soit environ deux fois la taille de la Bretagne.

Des traces de pollen de palmiers anciens ont été retrouvées, suggérant que la zone pouvait avoir un climat tropical avant sa glaciation.

Grâce à des outils de pointe, notamment le radar à pénétration de sol, les chercheurs ont identifié des blocs de terrain surélevé mesurant entre 120 et 170 kilomètres de long et jusqu’à 85 kilomètres de large. Ces blocs sont séparés par des vallées pouvant atteindre 40 kilomètres de largeur et près de 1 200 mètres de profondeur.

Un paysage sculpté par les rivières

L’analyse indique que cette formation géologique n’a probablement pas été érodée par la glace, mais façonnée par des rivières. Le paysage aurait donc été formé avant l’apparition de la calotte glaciaire antarctique, il y a environ 34 millions d’années.

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Un schéma représentant l’ancien paysage fluvial préservé sous la calotte glaciaire de l’Antarctique oriental. Image crédits nature Communications

Les chercheurs poursuivent leurs études sur cette zone afin de mieux comprendre l’évolution du climat, des écosystèmes anciens et de la calotte glaciaire.

Cette découverte pourrait apporter des informations précieuses sur les effets du changement climatique à long terme.

La fragmentation de Gondwana et la naissance d’un relief unique

Lorsque le supercontinent Gondwana a commencé à se disloquer, le mouvement des masses terrestres a engendré de profondes fissures et formé les crêtes imposantes identifiées sous la glace de l’Antarctique. Ce processus tectonique ancien a façonné un paysage complexe qui est resté figé pendant des dizaines de millions d’années.

À cette époque reculée, la région abritait probablement des rivières sinueuses et des forêts denses dans un climat tempéré, voire tropical. Cette hypothèse est étayée par la découverte de pollen de palmier ancien à proximité du site, selon The Economic Times.

Par ailleurs, les sédiments extraits contenaient des micro-organismes marins, évoquant un environnement caractérisé par des mers chaudes et une biodiversité importante.

Un paysage qui évoque la Patagonie… ou les tropiques

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« Il est difficile de dire exactement à quoi ressemblait ce paysage ancien, mais selon la période que l’on considère, le climat aurait pu ressembler à celui de la Patagonie moderne, ou même à quelque chose de tropical », a expliqué le professeur Stewart Jamieson.

En d’autres termes, l’Antarctique verdoyant n’est pas uniquement un phénomène hypothétique ou contemporain. Il fut bel et bien une réalité géologique dans un lointain passé.

Un gel brutal qui a figé l’écosystème

Lorsque le climat mondial s’est refroidi, une calotte glaciaire s’est formée, recouvrant progressivement le continent antarctique. Ce processus a interrompu l’érosion active et a gelé le paysage sous-glaciaire, un peu comme un mammouth piégé dans la glace.

« L’histoire géologique de l’Antarctique enregistre d’importantes fluctuations », a déclaré Jamieson. « Mais des changements aussi brusques ont laissé peu de temps à la glace pour modifier significativement le paysage sous-jacent. »

Même lors de périodes de réchauffement climatique, comme au cours du Pliocène moyen il y a environ 3 millions d’années, la glace n’a jamais complètement reculé au point de révéler cette ancienne topographie.

Elle est donc restée préservée, intacte sous la glace depuis des dizaines de millions d’années.

Mieux comprendre le passé pour prédire l’avenir

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L’équipe scientifique espère que l’étude de ce paysage enfoui et de son évolution sous l’effet des glaciations successives permettra d’améliorer les modèles actuels sur la fonte des glaces.

« Ce type de découverte nous aide à comprendre comment le climat et la géographie sont étroitement liés, et à quoi nous pouvons nous attendre dans un monde où les températures augmentent », a conclu Jamieson.

Pour découvrir d’autres actualités scientifiques liées à l’Antarctique et à la Patagonie sélectionnées par l’association Karukinka, rdv ici

Le déclin des manchots empereurs est encore plus rapide que prévu, alerte une nouvelle étude (Huffington Post – AFP, 14/06/2025)

Le déclin des manchots empereurs est encore plus rapide que prévu, alerte une nouvelle étude (Huffington Post – AFP, 14/06/2025)

D’après le British Antarctic Survey, le réchauffement climatique accélère le déclin démographique de ces oiseaux de l’Antarctique.

Par Le HuffPost avec AFPPartager

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Capture d’écran Facebook @Parks and Wildlife Service Western Australia
Le réchauffement climatique est la principale cause de déclin des manchots empereurs. (illustration)

ENVIRONNEMENT – Un constat alarmant. Le réchauffement climatique, et en particulier le recul de la banquise dans l’Antarctique, fait décliner « plus vite que prévu » la population des manchots empereurs, dont nombre de colonies ont perdu plus de 20 % de leurs membres en 15 ans, alerte une étude britannique de référence publiée mardi 10 juin.

Ce déclin rapide a été observé par satellites dans seize colonies, situées dans la péninsule antarctique, la mer de Weddell et la mer de Bellingshausen, qui représentent un tiers de la population de la plus grande espèce de manchots au monde, rapporte l’étude du British Antarctic Survey publiée dans la revue Nature Communications : Earth & Environment.

« Nous avons là une illustration très déprimante du changement climatique et un déclin démographique qui se déroule plus vite que prévu, mais il n’est pas trop tard », a déclaré Peter Fretwell, chercheur de cet observatoire britannique qui a dirigé l’étude. Les conclusions de ces nouvelles observations sont « probablement environ 50 % pires » que les estimations les plus pessimistes réalisées à l’aide de modèles informatiques, a-t-il ajouté.

Réchauffement climatique

Première cause à l’origine de ce déclin, le réchauffement climatique amincit la glace sous les pattes des manchots dans leurs zones de reproduction. Ces dernières années, certaines colonies ont perdu l’intégralité de leurs poussins, noyés ou morts de froid lorsque la glace a cédé sous leurs minuscules pattes, avant qu’ils ne soient prêts à affronter l’océan glacial.

L’étude suggère que le nombre de manchots est en baisse depuis le début de la surveillance précise par satellite, en 2009, soit avant que le réchauffement ne réduise la reconstitution annuelle de la banquise, selon Peter Fretwell. Le changement climatique reste le principal facteur du déclin, a-t-il précisé, entraînant d’autres menaces pour les manchots, telles que des précipitations plus importantes ou l’intrusion croissante de prédateurs, comme les orques et les phoques par exemple.

« Il n’y a pas de pêche, pas de destruction de leur habitat, pas de pollution qui cause le déclin de leurs populations. C’est simplement la température de la glace sur laquelle ils se reproduisent et vivent, et c’est vraiment le changement climatique », a-t-il déclaré à l’AFP.

Selon une étude réalisée en 2020, les manchots empereurs, dont le nom scientifique est Aptenodytes forsteri, comptent environ 250 000 couples reproducteurs, tous en Antarctique. Les manchots n’appartiennent pas à la même famille que les pingouins de l’hémisphère nord, plus petits et capables de voler.

Extinction d’ici la fin du siècle ?

L’œuf de manchot empereur est couvé en hiver par le mâle, tandis que la femelle part à la pêche pendant deux mois, avant de revenir nourrir les petits par régurgitation. Pour survivre par eux-mêmes, les oisillons doivent développer des plumes imperméables, un processus qui commence généralement à la mi-décembre, pendant l’été austral.

Le chercheur considère qu’il y a de l’espoir que les manchots se rapprochent du pôle Sud à l’avenir, mais il est difficile de dire « combien de temps ils vont tenir là-bas », précise Peter Fretwell. Des modélisations informatiques avaient déjà prévu que l’espèce sera proche de l’extinction d’ici la fin du siècle si l’humanité ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, à la lumière des dernières découvertes inquiétantes, « il se peut que nous devions repenser ces modèles », a déclaré Peter Fretwell et il est de plus en plus nécessaire d’étudier le reste de la population. « Nous allons probablement perdre beaucoup de manchots empereurs, mais (…) si nous réduisons nos émissions de gaz à effet de serre, alors nous sauverons l’espèce », conclut le scientifique.

Source: https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/le-declin-des-manchots-empereurs-est-encore-plus-rapide-que-prevu-alerte-une-nouvelle-etude-clx1_251165.html

Quel rôle joue le nouveau voilier de 20m dans la réalisation des activités de Karukinka ?

Quel rôle joue le nouveau voilier de 20m dans la réalisation des activités de Karukinka ?

Un camp de base flottant polyvalent en Patagonie insulaire

Milagro est un voilier d’expédition acquis par l’association Karukinka en 2023 grâce au soutien de ses membres. C’est un ketch Bruce Roberts de 20 mètres en acier qui joue un rôle fondamental dans la réalisation de nos activités associatives. Ce navire, construit en Suède et ayant déjà effectué deux tours du monde, est un véritable « camp de base flottant » permettant d’accueillir diverses initiatives qu’elles soient artistiques, scientifiques ou sportives. #voilier patagonie

Avec ses caractéristiques techniques adaptées (longueur de 20m, maître-bau de 5m25, tirant d’eau de 2m30, motorisation Cummins 180CV, voilure 180m² au près et 295m² au portant), le Milagro offre une plateforme robuste et adaptée pour nos expéditions en régions polaires et subpolaires, domaines d’activité privilégiés de Karukinka.

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Le voilier Milagro au pied d’un glacier de la Cordillère Darwin, Tierra del Fuego, canaux de Patagonie, Chili (Photographie: Diego Quiroga, du voilier Pic La Lune, Ushuaia)

Un navire support pour la logistique de nos expéditions scientifiques, sportives et artistiques

Une infrastructure adaptée aux recherches de terrain

Le Milagro constitue un support logistique essentiel pour les expéditions scientifiques et artistiques menées par Karukinka. Entièrement équipé et isolé, ce navire permet d’accueillir jusqu’à 12 personnes (10 personnes pour les projets de plus d’une semaine) grâce à ses cinq cabines (quatre doubles et une quadruple). Cette capacité d’accueil importante facilite la constitution d’équipes pluridisciplinaires, conformément à l’approche de notre association qui réunit des compétences sportives, artistiques et scientifiques.

L’autonomie considérable du navire (1500L de gasoil, 1000L d’eau + dessalinisateur, groupe électrogène, panneaux solaires…) lui permet d’atteindre des zones reculées et d’y séjourner suffisamment longtemps pour mener à bien nos travaux. Le navire est également équipé pour les télécommunications en zone A4 et d’un accès à internet, garantissant la sécurité et la connectivité même dans les régions les plus isolées comme les canaux de Patagonie (Terre de Feu, Cordillère Darwin, cap Horn, Antarctique…).

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Exploration d’un fjord de la Cordillère Darwin (Terre de Feu) où vèle l’un des nombreux glaciers de Patagonie (voilier Milagro, canaux de Patagonie, Chili, mars 2025)

Un outil pour les projets ambitieux

Grâce au Milagro, Karukinka a pu élargir considérablement ses actions et mettre en place des expéditions et résidences de recherches scientifiques et artistiques en toute indépendance. Le navire est mené par un équipage professionnel bénévole composé de deux à trois personnes diplômées du Brevet d’État Voile et de la Marine Marchande française.

L’acquisition de ce voilier a notamment permis la réalisation de l’expédition Cap Nord – Cap Horn (2023-2025), un projet majeur soutenu par le programme « Mondes Nouveaux » du Ministère de la Culture. Cette expédition, qui relie à la voile le cap Nord en Norvège au cap Horn en Patagonie, s’est conclut par une arrivée en Terre de Feu le 24 janvier 2025, après un voyage de plus de 15 000 milles nautiques et par le passage du cap Horn à la voile en mars et avril 2025.

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Milagro au mouillage dans une des nombreuses baies de la Réserve de Biosphère du Cap Horn (2025)

Financement des activités de l’association

Une section voile pour l’autofinancement

Depuis 2023, Karukinka dispose d’une section voile affiliée à la Fédération Française de Voile. L’association propose des stages de voile réservés à ses membres, ce qui permet de financer ses actions en faveur des peuples autochtones et de garantir la réalisation de projets ambitieux.

Compte tenu du budget nécessaire à la maintenance et à l’utilisation d’un voilier de 20 mètres, et de l’ampleur des projets à long terme de l’association (digitalisation de documents/archives, création de bases de données en ligne, financement de séjours en Europe pour des membres des communautés autochtones), Karukinka définit chaque année en Assemblée Générale la cotisation nécessaire pour participer aux différentes activités de navigation et ainsi pérenniser ses actions.


Un soutien pour la recherche indépendante

Consciente des difficultés rencontrées par les laboratoires et chercheurs pour obtenir des financements en milieux polaires et subpolaires, Karukinka met tout en œuvre pour soutenir des projets scientifiques, artistiques, sportifs et humanistes. Le voilier Milagro joue ainsi un rôle crucial dans cette stratégie d’autofinancement et de soutien à la recherche indépendante.

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Pêche artisanale dans les canaux de Patagonie avec José Germán Gonzalez Calderón (patron de pêche et artisan yagan, membre d’honneur de Karukinka et parrain du navire)

L’association propose également ses services pour la réalisation de missions de terrain à bord du Milagro pour des laboratoires, instituts et groupes de chercheurs et/ou artistes. Cette approche permet de mutualiser les ressources et de rendre accessibles des terrains d’étude difficiles d’accès.

Un outil de liberté pour les projets futurs

L’acquisition du Milagro a considérablement élargi les horizons de notre association. Grâce à ce navire nous avons désormais toute la liberté de poursuivre nos actions et recherches au sud du détroit de Magellan, pour commencer de 2025 à 2030 !

Le voilier permet à l’association de mener des projets pluridisciplinaires dans des régions difficiles d’accès, comme les canaux de Patagonie, l’Antarctique, la Géorgie du Sud… Il facilite également la poursuite des travaux avec les peuples autochtones selk’nam, haush et yagan du sud de la Patagonie, qui constituent l’un des axes principaux de travail de l’association.

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Arrivée du voilier Milagro dans le canal Beagle, Patagonie, après 15 000mn (photographie de José Germán González Calderón, à côte de Puerto Williams, île Navarino, région du Cap Horn, Chili, 2025)

Le voilier Milagro représente bien plus qu’un simple moyen de transport et n’est pas une fin sinon un moyen. Il constitue un véritable outil stratégique qui permet à l’association de réaliser pleinement sa mission d’exploration, de recherche scientifique et de création artistique en régions polaires et subpolaires.

Grâce à ce navire, Karukinka peut mener des projets ambitieux, autofinancer ses activités, soutenir la recherche indépendante et poursuivre son travail avec les peuples autochtones. Le Milagro incarne ainsi la philosophie de l’association : indépendance, bienveillance et engagement au service de la connaissance et de la préservation des cultures et des environnements des régions extrêmes de notre planète.

Départ du voilier Milagro au port de pêche de Puerto Williams avec un équipage international (Argentine, Chili et France) Aude, Lauriane, Sébastien, Clément, Alejandro, Shenü, Damien, Mirtha (marraine du navire), Alicia, Maria et Vaïna, filmé par José, le parrain de Milagro (janvier 2025)

Brève alerte au tsunami après un puissant séisme en mer à l’extrême sud de l’Argentine et du Chili (Le Monde, 2 mai 2025)

Le Centre sismologique national chilien a évalué le tremblement de terre survenu vendredi à une magnitude de 7,5 tandis que l’Institut américain de géophysique a mesuré une magnitude de 7,4.

Voici le lien vers un des nombreux articles dédiés à une alerte au tsunami au sud du Chili (mer de Drake) et publié par le journal Le Monde (avec l’AFP) le 2 mai 2025 à 18h50 (et modifié le 02 mai 2025 à 19h19) : https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/02/breve-alerte-au-tsunami-apres-un-puissant-seisme-en-mer-a-l-extreme-sud-de-l-argentine-et-du-chili_6602317_3244.html

Un puissant séisme en mer au sud du Chili et de l’Argentine a déclenché, vendredi 2 mai, une brève alerte au tsunami et un ordre d’évacuation des populations en zone côtière de cette région peu peuplée proche de l’Antarctique.

Le tremblement de terre a été enregistré à 9 h 58, heure locale (14 h 58 heure de Paris), à dix kilomètres de profondeur en mer, à 218 kilomètres au sud de la localité de Puerto Williams et à environ 2 500 kilomètres au sud de Santiago, selon le Centre sismologique national, dépendant de l’Université du Chili. Le Centre sismologique national l’a évalué à une magnitude de 7,5 tandis que l’Institut américain de géophysique (USGS) a mesuré une magnitude de 7,4.

Le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes (Senapred) et le Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOA) du Chili ont immédiatement déclenché l’appel à évacuer : « [Le] Senapred face à la menace de tsunami demande d’évacuer le secteur du bord de mer de la région de Magallanes », a écrit l’organisme sur X. Peu après, le Senapred a demandé « d’évacuer la zone de plage du territoire antarctique ».

Mais peu avant midi (17 heures, heure de Paris), l’alerte au tsunami a été levée. « L’évacuation préventive est terminée. En d’autres termes, tout le monde reprend ses activités. Tous les secteurs devraient fonctionner normalement, à l’exception de toutes les activités économiques sur la côte », a dit Juan Carlos Andrade, directeur régional du Senapred de Magallanes.

Convergence de trois plaques tectoniques

En Argentine voisine, les autorités de la province de Terre de Feu ont appelé la centaine d’habitants de la petite ville de Puerto Almanza à évacuer « préventivement (…), [à] se rendre dans des endroits élevés et sûrs » et à « suspendre tout type d’activité aquatique et de navigation dans le canal Beagle » jusqu’à 15 h 30 (20 h 30 à Paris).

Dans la ville d’Ushuaïa, à 75 kilomètres de Puerto Almanza, « il n’y a pas d’alerte », a rapporté sur la chaîne de télévision TN Pedro Franco, secrétaire de la protection civile de la province, et « seules les activités aquatiques ont été suspendues ». « Il n’y a pas de dommages aux structures des bâtiments », a-t-il ajouté.

Au Chili est attendu dans les prochaines heures, sur les côtes de la péninsule antarctique, le train de vagues générées par le séisme, avec des hauteurs estimées entre 30 centimètres et un mètre. Les bases militaires chiliennes Bernardo O’Higgins et Arturo Prat, en Antarctique, devraient être les premières affectées.

Les chaînes de télévision ont montré l’évacuation ordonnée par les populations qui se réunissaient dans des points hauts et éloignés de la mer.

La localité de Puerto Williams, la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre, compte environ 2 800 habitants. La région de Magallanes en compte 170 000.

Le Chili est l’un des pays qui a enregistré le plus de séismes au monde. Sur son territoire convergent trois plaques tectoniques : la plaque de Nazca, la plaque sud-américaine et la plaque antarctique. En 1960, la ville de Valdivia (Sud) a été dévastée par un séisme de magnitude 9,5, considéré comme le plus puissant jamais enregistré, qui a fait 9 500 morts.

Le Monde avec AFP

Des scientifiques du CONICET ont détecté des microplastiques et des pigments dans l’atmosphère de l’Antarctique (13/12/2024, InfoFueguina)

Selon un rapport publié par le CONICET, l’air respiré dans la péninsule Antarctique contient une grande variété de polymères plastiques et de colorants principalement associés à l’industrie textile ; La composition la plus observée était le coton semi-synthétique, bien que du polyamide, du polyester, du polypropylène, des polyacrylates et des polyacrylonitriles aient également été trouvés.

Source : https://www.infofueguina.com/sustentable/2024/12/13/cientificos-del-conicet-detectaron-microplasticos-pigmentos-en-la-atmosfera-de-la-antartida-80049.html Traduit de l’espagnol par l’association Karukinka

Científicos del CONICET detectaron microplásticos y pigmentos en la atmósfera de la Antártida
Las partículas fueron analizadas durante 2023, aunque los resultados se dieron a conocer esta semana. Foto: CONICET La Plata

Par la Rédaction d’Infofueguina, vendredi 13 décembre 2024 · 09:45

Des chercheurs et spécialistes du CONICET La Plata ont analysé pour la première fois l’air de la péninsule Antarctique et ont détecté la présence de microplastiques et de pigments utilisés dans l’industrie textile.

Cette découverte est le résultat d’une surveillance continue effectuée à la station scientifique argentine Carlini Base – située sur l’île 25 de Mayo, au nord de la péninsule – à l’aide d’appareils qui prélevaient des échantillons de particules atmosphériques considérées comme « suspectes ».

L’analyse a confirmé que l’air que nous respirons contient une grande variété de polymères plastiques et de colorants principalement associés à l’industrie textile. Les particules capturées ont été analysées en 2023 avec deux techniques différentes pour déterminer la composition chimique de matériaux extrêmement petits : la microspectroscopie RAMAN et la microspectroscopie infrarouge.

« Les échantillons que nous étudions sont des microplastiques, c’est-à-dire des plastiques dont les dimensions n’excèdent pas 5 millimètres. Dans ce cas, la plupart des objets trouvés mesuraient au maximum un millimètre de long et 20 microns de large. Nous parlons de minuscules morceaux, sachant qu’un micron équivaut à un millième de millimètre », a expliqué Lorena Picone, l’une des chercheuses du CONICET qui ont participé à l’analyse.

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Sur la base des résultats, ils ont trouvé des déchets d’origine plastique dans tous les échantillons, et 80 pour cent de ce qui a été analysé correspond à des microfibres synthétiques et semi-synthétiques utilisées dans la fabrication de vêtements. La composition la plus observée était le coton semi-synthétique, bien que du polyamide, du polyester, du polypropylène, des polyacrylates et des polyacrylonitriles aient également été détectés.

Ils ont également trouvé de l’indigo, du bleu réactif 238 et de la phtalocyanine de cuivre, trois pigments utilisés dans la fabrication de plastiques et de teintures pour vêtements, qui n’avaient jamais été signalés auparavant dans l’air de l’Antarctique.

« Bien que les résultats publiés suggèrent qu’en raison des niveaux et du type de pollution détectés, le transport sur de courtes distances de l’activité humaine locale joue un rôle important, l’influence des modèles atmosphériques à grande échelle transportant des particules de différents types n’est pas exclue. sur des milliers de kilomètres, et c’est pourquoi la prochaine étape sera d’étendre les tâches de surveillance à de nouvelles régions qui permettront de comparer les résultats et de compléter les conclusions », détaille le rapport.


Envie de découvrir d’autres articles dédiés aux recherches scientifiques menées en régions polaires et subpolaires ? Rdv ici : https://karukinka.eu/fr/actualites-scientifiques-patagonie-polaires/

Dans les terres australes, une grippe décime les mammifères et oiseaux marins (Ouest France, 10/12/2024)

Dans les terres australes, une grippe décime les mammifères et oiseaux marins (Ouest France, 10/12/2024)

Les scientifiques le redoutaient depuis des mois. Un virus d’origine grippale décime les populations d’éléphants de mer et de manchots dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Après être apparue ces dernières années dans d’autres régions du globe, la maladie touche des mammifères et oiseaux marins évoluant dans des écosystèmes uniques au monde.

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Les tests antigéniques ont été rapidement réalisés sur les manchots de Crozet. | TORNOS/LEJEUNE CNRS IPEV

Ouest-France Dans les Terres australes et antarctiques françaises, Valérie PARLAN.

Modifié le 10/12/2024 à 10h43. Publié le 10/12/2024 à 10h39

Des milliers d’éléphants de mer gisants morts sur les côtes, des dizaines d’albatros et de manchots royaux terrassés reposant sur les rochers… Les images de la grippe aviaire survenue ces derniers mois chez les mammifères et oiseaux marins dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) hantent encore ceux qui les ont découvertes. L’épizootie a d’abord été constatée en octobre dernier sur l’archipel de Crozet dans les colonies d’éléphants de mer, parmi les plus importantes au monde.

Crozet, tout comme ses « sœurs » australes de Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, est inhabitée de manière permanente. Seuls des agents, militaires et chercheurs s’y relaient plusieurs mois d’affilée pour y mener des missions de souveraineté, d’observation et de protection des réserves naturelles. Ce sont eux qui ont alerté les autorités.

Éviter la contamination à l’homme

Trois semaines plus tard, c’est à Kerguelen qu’un éléphant de mer a été testé positif à ce même pathogène d’origine grippale. Sur le terrain, les observations se rejoignent : le virus cause de sévères troubles neurologiques, des tremblements, des convulsions et occasionne de graves hémorragies internes dans une grande partie des organes.

Rapidement, l’administration des TAAF, en concertation avec l’Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV) 1,…

La suite de ce reportage est disponible sur le site du journal Ouest France : https://www.ouest-france.fr/outre-mer/reportage-dans-les-terres-australes-une-grippe-decime-les-mammiferes-et-oiseaux-marins-da6c9940-b6d2-11ef-ab9f-bc1b3bcb740d et pour découvrir d’autres actualités scientifiques du Grand Sud (Terres Australes Antarctique et Sud Patagonie), rvdv sur la page dédiée du blog de l’association Karukinka