A vos agendas ! Exposition d’une rĂ©trospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, Ă  Nantes du 16 au 31 mars 2024

A vos agendas ! Exposition d’une rĂ©trospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, Ă  Nantes du 16 au 31 mars 2024

Quoi de mieux que de partager un matĂ©, des empanadas et des alfajores pour faire un saut Ă  l’extrĂŞme sud de l’AmĂ©rique ?

En partenariat avec El AlmacĂ©n, un resto bar argentin situĂ© Ă  deux pas de la place Royale (4 rue de l’Arche sèche Ă  Nantes), nous vous convions Ă  l’exposition de sons et d’images rĂ©alisĂ©s en Patagonie lors de nos diffĂ©rentes expĂ©ditions Ă  pieds et Ă  la voile.

PensĂ©e sous la forme d’une rĂ©trospective de dix annĂ©es passĂ©es en territoires selk’nam, yagan et haush, cette prĂ©sentation d’une partie de nos activitĂ©s sera complĂ©tĂ©e, le 16 mars Ă  18h30, par une confĂ©rence de Lauriane Lemasson, fondatrice de l’association.

Au plaisir de vous rencontrer et de vous faire découvrir nos activités passées, présentes et futures,

Jacques Sax, prĂ©sident de l’association Karukinka

PS: pour l’Ă©coute, n’oubliez pas vos Ă©couteurs et, si besoin, d’installer une application de lecture de QR codes

Un bateau d’expĂ©dition en escale Ă  Nantes (TĂ©lĂ©nantes – Ouest France, 27/02/2024)

Un bateau d’expĂ©dition en escale Ă  Nantes (TĂ©lĂ©nantes – Ouest France, 27/02/2024)

“Vous l’avez peut-ĂŞtre remarquĂ©, un navire d’expĂ©dition a fait escale Ă  Nantes, au ponton Belem. Il va rester encore un mois, avant de partir direction le grand nord. Pendant les vacances, il est possible de rencontrer l’équipage. Lauriane Lemasson est la fondatrice de l’association Karukinka.”

La vidĂ©o de l’interview est disponible sur : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-un-bateau-d-expedition-en-escale-a-nantes-f14ea1d9-4690-3155-9c50-533f77182f61

Ils ont finalisĂ© le relevĂ© prĂ©liminaire des zones incendiĂ©es (InfoFueguina, 16/02/2024, “Finalizaron relevamiento preliminar de las zonas incendiadas”)

Ils ont finalisĂ© le relevĂ© prĂ©liminaire des zones incendiĂ©es (InfoFueguina, 16/02/2024, “Finalizaron relevamiento preliminar de las zonas incendiadas”)

La fin du relevĂ© a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le Pouvoir ExĂ©cutif Provincial et le travail rĂ©alisĂ© “servira pour asseoir les bases du plan de rĂ©cupĂ©ration de l’aire protĂ©gĂ©e”.

L’Ă©quipe technique du Ministère de la Production et de l’Environnement a rendu compte de la finalisation du relevĂ© prĂ©liminaire de toutes les zones endommagĂ©es par l’incendie ayant eu lieu le 30 novembre 2022, après un peu plus d’un an de l’incendie dĂ©clarĂ© dans la RĂ©serve Provinciale CĹ“ur de l’ĂŽle (“CorazĂłn de la Isla”).

Depuis la missive provinciale citĂ©e, il est expliquĂ© que “pour rĂ©aliser le relevĂ©, trois campagnes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, soit 15 jours de travail technique dans le territoire, grâce Ă  diffĂ©rents Ă©quipements dĂ©ployĂ©s simultanĂ©ment par du personnel du SecrĂ©tariat de l’Environnement, pour relever 140 points de mesure, englobant la casi totalitĂ© de l’aire affectĂ©e”.

La directrice GĂ©nĂ©rale de la BiodiversitĂ© et de la Conservation, MarĂ­a Luisa Carranza, a prĂ©cisĂ© Ă  ce sujet que “ces points ou parcelles ont Ă©tĂ© choisies de manière alĂ©atoire pour obtenir des mesures et des lectures des rĂ©sultats les plus objectives possible”.

“Ce que nous attendons de toutes ces tâches de terrain, c’est obtenir un diagnostic complet de l’Ă©tat de l’aire et Ă  partir de cela, mettre en place un plan de restauration” a soulignĂ© la fonctionnaire.

Pour sa part, la biologiste Luciana Mestre a commentĂ© que “durant ces campagnes nous avons rĂ©alisĂ© une sĂ©rie de mesures qui nous permettent d’Ă©valuer le type d’environnement affectĂ©, quels types de plantes sont en train de pousser -natives ou exotiques-, Ă  quel point les zones sont affectĂ©es par le feu, s’il y a eu survie et rĂ©gĂ©nĂ©ration des arbres natifs (lenga et ñire), et le plus important, surtout dans les zones forestières, s’il reste des arbres adultes vivants ou une rĂ©gĂ©nĂ©ration vive”.

“Dans le mĂŞme temps, d’autres diagnostics avancent, comme l’indice de sĂ©vĂ©ritĂ© grâce au contraste par le biais d’images, de relevĂ©s biologiques et de qualitĂ© des eaux dans les rivières et les lacs, ainsi que les recensements gĂ©nĂ©raux sur l’abondance des plantes et organismes” fait-elle observer.

Depuis le SecrĂ©tariat de l’Environnement, il est rappelĂ© que l’entrĂ©e dans l’Aire Naturelle ProtĂ©gĂ©e Coeur de l’ĂŽle continue d’ĂŞtre fermĂ©e et “qu’en cas d’urgence il faut contacter immĂ©diatement le 103 ou le 911”.

Source : https://www.infofueguina.com/tu-ciudad/tolhuin/2024/2/16/finalizaron-relevamiento-preliminar-de-las-zonas-incendiadas-75635.html

Oeuvre lumineuse pour la reconnaissance et la rĂ©paration du peuple selk’nam (Obra lumĂ­nica por el reconocimiento y la reparaciĂłn del pueblo selknam, El Mostrador, 2/2/2024)

Oeuvre lumineuse pour la reconnaissance et la rĂ©paration du peuple selk’nam (Obra lumĂ­nica por el reconocimiento y la reparaciĂłn del pueblo selknam, El Mostrador, 2/2/2024)

Avec des projections lumineuses itinĂ©rantes, des artistes de la Corporation Traitraico et du Delight Lab visibilisent l’histoire de dĂ©possession Ă  l’encontre du peuple Selk’nam et la lutte pour sa reconnaissance et sa rĂ©paration.

Traduction de l’article publiĂ© par le journal El Mostrador (Chili)


Une Ĺ“uvre lumineuse dĂ©diĂ©e Ă  la reconnaissance et Ă  la rĂ©paration du peuple selk’nam a sillonnĂ© le sud de la Patagonie chilienne.

Le Selk’nam est un peuple indigène qui habite la Patagonie depuis des milliers d’annĂ©es. Durant la colonisation ils furent persĂ©cutĂ©s, assassinĂ©s, violĂ©s et capturĂ©s pour ĂŞtre exhibĂ©s dans les zoos humains d’Europe. L’Eglise les a bannis et les a obligĂ© Ă  laisser leur culture. L’Etat du Chili ne les considĂ©rait pas comme des sujets de droit et plus tard a considĂ©rĂ© cette culture pour morte.

Grâce Ă  deux dĂ©cennies de lutte et d’organisation, en septembre 2023 le Congrès a approuvĂ© une rĂ©forme Ă  la loi 19.253 dans laquelle l’Etat reconnaĂ®t le peuple indigène Selk’nam comme culture vivante, s’ajoutant Ă  la liste d’autres ethnies comme la Mapuche et l’Aimara.

“Maintenant nous allons promouvoir notre culture avec plus d’insistance. Nous avons besoin d’une prĂ©sence politique, de lois qui protègent notre patrimoine, parce qu’il y a beaucoup d’appropriation culturelle. Il est de la responsabilitĂ© de l’Etat de rĂ©parer, Ă  travers l’Ă©ducation, le contenu des enseignements aux collèges et dans l’histoire officielle qui indiquent que le peuple Selk’nam est Ă©radiquĂ©” dit Mauricio Astroza, jeune selk’nam membre de l’AssemblĂ©e Telkacher.

Comme exercice de mĂ©moire, visibilisation et soutien, l’organisation culturelle et environnementale Corporation Traitraico et le collectif de vidĂ©oprojection Delight Lab ont recueilli des tĂ©moignages de personnes Selk’nam du Chili et d’Argentine et ont projetĂ© des images significatives en utilisant le territoire comme toile.

“Nous approchons les gens Ă  la lutte actuelle du peuple selk’nam qui exige que soit rĂ©parĂ©e une dette historique en lien avec le nĂ©gationnisme collectif de son gĂ©nocide. Ceci est un prĂ©cĂ©dent pour que plus jamais quelque chose de similaire soit rĂ©pĂ©tĂ© ni dans le pays ni dans le monde”, dit Francisco Polla, fondateur de la Corporation Traitraico et directeur du projet.

L’investigation s’est dĂ©roulĂ©e durant l’annĂ©e 2023 et est rĂ©unie dans le microdocumentaire Relatos de Fuego (Histoires de Feu). Les projections ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e avec de l’Ă©nergie propre dans des sites somme Cerro Sombrero, Porvenir, Lago Blanco et le Parc Karukinka.

“A travers de cette fantasmagorie contemporaine nous Ă©voquons des personnes qui ont habitĂ© le territoire et leur spiritualitĂ© cachĂ©e, leur respect de la nature et, pour d’autres personnes, quelque chose de très diffĂ©rent aux valeurs du libre Ă©change et de l’extractivisme d’aujourd’hui. C’est un sauvetage de la mĂ©moire ancestrale mais en mĂŞme temps une question sur qu’est-ce qu’ĂŞtre Selk’nam aujourd’hui”, dit Octavio Gana, cofondateur du Delight Lab et directeur artistique de l’oeuvre.

Les projections font partie du projet “Relatos de luz” (Histoires de Lumière), qui est nĂ© en 2019 et qui se prĂ©sente de manière itinĂ©rante dans diffĂ©rents territoires australs. L’Ă©quipe a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sente Ă  Los Lagos, AysĂ©n, Los RĂ­os et La AraucanĂ­a.

La tournĂ©e s’est faite grâce au Fonds Artistique RĂ©gional de la Culture des Peuples Originaires de la RĂ©gion de Magallanes et de l’Antarctique Chilien 2021 et le Fonds Artistique National des Arts y al Fondart Nacional des Arts de la VisualitĂ©, de la CrĂ©ation et de la Production 2021, du Ministère des Cultures, des Arts et du Patrimoine. Soutiennent et collaborent l’AssemblĂ©e Telkacher, Bandera Selk’nam, l’AcadĂ©mie de la langue Selk’nam, le groupe de femmes Selk’nam Khol Hool Na de la lignĂ©e de Lola Kiepja et reprĂ©sentantes de la communautĂ© indigène Rafaela Ishton.

https://www.elmostrador.cl/cultura/2024/02/02/obra-luminica-por-el-reconocimiento-y-la-reparacion-del-pueblo-selknam/

Argentine: un incendie dĂ©truit 600 hectares d’un site Unesco (L’Obs – AFP, 27/1/2024)

Argentine: un incendie dĂ©truit 600 hectares d’un site Unesco (L’Obs – AFP, 27/1/2024)

Argentine: un incendie détruit 600 hectares d'un site Unesco
Image de l’agence de presse TĂ©lam montrant un helicoptère combar un feu de forĂŞt au Parc National Los Alerces dans la province argentine de Chubut, en Patagonie, le 26 janvier 2024 ((c) Afp)

Par AFP

Publié le 27 janvier 2024 à 21h31

Buenos Aires (AFP) – Les pompiers argentins luttent samedi contre un incendie “hors de contrĂ´le” dans le Parc national de Los Alerces, en Patagonie, qui a dĂ©jĂ  dĂ©vastĂ© près de 600 hectares de ce site classĂ© au patrimoine mondial de l’Unesco, a rapportĂ© l’agence de presse officielle TĂ©lam.

En plein coeur de l’Ă©tĂ© austral, des tempĂ©ratures record de plus de 40°C frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, rĂ©gion dĂ©sertique habituellement froide et venteuse de l’extrĂŞme sud du pays.

Des brigadiers et du personnel de la province de Chubut tentaient d’empĂŞcher les flammes d’atteindre les villes voisines d’Esquel et de Trevelin, Ă  environ 2.000 km au sud-ouest de Buenos Aires.

“L’incendie est hors de contrĂ´le”, a dĂ©clarĂ© Mario Cardenas, chef du dĂ©partement des incendies, des communications et des urgences (ICE) du parc national, classĂ© au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017.

L’incendie s’est dĂ©clarĂ© jeudi soir et a dĂ©jĂ  brĂ»lĂ© plus de 577 hectares de forĂŞt, dĂ©passant le pĂ©rimètre du parc, selon la mĂŞme source.

Les conditions “sont dĂ©favorables car nous avons encore beaucoup de vent et des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es. Cela rend notre travail très difficile”, a dĂ©clarĂ© M. Cardenas.

L’incendie est situĂ© dans la zone du ruisseau Centinela, près de la baie de Rosales, selon l’agence TĂ©lam.

Sur son compte Instagram, le Parc national de Los Alerces a indiquĂ© que vendredi soir, un drone a survolĂ© la zone pour Ă©valuer la progression de l’incendie, et que des Ă©quipes de pompiers d’Esquel et Trevelin “sont prĂ©sents pour protĂ©ger les villes proches de l’incendie”.

Les tempĂ©ratures record en Patagonie argentine ont amenĂ© les provinces de Chubut et de Rio Negro Ă  dĂ©clarer l’Ă©tat d’urgence en raison du risque d’incendies jusqu’au mois d’avril.

Le Parc de Los Alerces couvre 188.379 ha avec une zone tampon d’environ 207.313 ha. Les glaciations successives ont façonnĂ© le paysage de la rĂ©gion et crĂ©Ă© une variĂ©tĂ© de formes spectaculaires, cirques glaciaires, chapelets d’étangs, lacs aux eaux claires, vallĂ©es suspendues, roches moutonnĂ©es et vallĂ©es en U.

Il abrite certaines des dernières parcelles de forĂŞt patagonienne d’un seul tenant ainsi que de nombreuses espèces de faune et de flore endĂ©miques et menacĂ©es, notamment la plus ancienne population d’alerces ou cyprès de Patagonie, un conifère endĂ©mique d’AmĂ©rique du Sud.

Source : https://www.nouvelobs.com/monde/20240127.AFP6541/argentine-un-incendie-detruit-600-hectares-d-un-site-unesco.html

Nouvelle inauguration du musée le plus austral du monde, avec un nouveau nom et une nouvelle muséographie ( source: Service National du Patrimoine Culturel chilien, 10 janvier 2023)

Nouvelle inauguration du musée le plus austral du monde, avec un nouveau nom et une nouvelle muséographie ( source: Service National du Patrimoine Culturel chilien, 10 janvier 2023)

PubliĂ© hier, l’article suivant tĂ©moigne d’une Ă©tape fondamentale pour la communautĂ© yagan et le musĂ©e dĂ©diĂ© Ă  leur culture situĂ© Ă  Puerto Williams.

Traduction de l’espagnol :

Le MusĂ©e Anthropologique Martin Gusinde de Puerto Williams initie une nouvelle Ă©tape avec une nouvelle prĂ©sentation et un nouveau nom: Ă  partir d’aujourd’hui il s’appelle le MusĂ©e Territorial Yagan Usi – MartĂ­n González CalderĂłn, et sa musĂ©ographie se centre sur cette culture ancestrale et sur l’Ă©tablissement de ponts entre la vision du passĂ©e et la communautĂ© actuelle.

Une nouvelle vision du musĂ©e et du travail communautaire a Ă©tĂ© le marqueur de la rĂ© inauguration Ă  Puerto Williams du musĂ©e le plus austral du monde, avec un nouveau nom et une exposition permanente renouvelĂ©e. A partir d’aujourd’hui, l’espace connu initialement comme MusĂ©e Anthropologique Martin Gusinde s’appellera MusĂ©e Territorial Yagan Usi – MartĂ­n González CalderĂłn, dĂ©nomination en cohĂ©rence avec la nouvelle exposition, centrĂ©e sur la culture de ce peuple ancestral qui habite l’extrĂŞme austral du Chili et de l’Argentine depuis sept mille ans.

La cérémonie a été dirigée par la déléguée présidentielle de Puerto Williams, María Luisa Muñoz; la secrétaire du Patrimoine Carolina Pérez Dattari; la directrice nationale du Service du Patrimoine Culturel (Serpat) Nélida Pozo Kudo; le maire de Cabo de Hornos Patricio Fernández, et plusieurs familles de la Communauté Indigène Yagan de la Baie Mejillones, avec leur représentant Luis Gómez Zarraga.

Le directeur du musĂ©e, Alberto Serrano, a fait remarquĂ© que cette transformation relève de la dimension territoriale, comme MartĂ­n González CalderĂłn, membre de la CommunautĂ© Indigène Yagan de la Baie Mejillones Ă  Villa Ukika et rĂ©fĂ©rent de l’art de la navigation ancestrale en canoĂ« et de la culture traditionnelle Yagan. MartĂ­n González CalderĂłn a rĂ©alisĂ© maints efforts et initiatives orientĂ©es vers la diffusion de son savoir ancestral et a collaborĂ© Ă©troitement avec le musĂ©e. RĂ©sultat de la pandĂ©mie de Covid-19, il est dĂ©cĂ©dĂ© le 18 octobre 2020, victime, comme beaucoup de ses ancĂŞtres, des maladies introduites.

La secrĂ©taire Carolina PĂ©rez a fait remarquĂ© que “nous sommes très heureux de pouvoir faire partie de cette Ă©tape qui permettra de reconnaĂ®tre la communautĂ© Yagan et dans laquelle se rĂ©ouvre un espace patrimonial pour les citoyens. Nous espĂ©rons que le projet musĂ©ographique qui a Ă©tĂ© travaillĂ© pendant deux ans par l’Ă©quipe de la Sous-Direction Nationale des MusĂ©es, et qui incorpore une prĂ©sentation avec une vision territoriale, se convertira en un espace de rencontre pour les habitants et habitantes de la rĂ©gion”.

Pour sa part, la directrice nationale du Serpat, NĂ©lida Pozo, a joutĂ© que “cet espace est maintenant imprĂ©gnĂ© d’une vision surgie du territoire lui-mĂŞme, de la main de la communautĂ© Yagan de la Baie Mejillones, en pleine conscience et avec la certitude que nous sommes en prĂ©sence d’une culturel ancestrale vivante, qui se pense, se projette et revitalise, et, en mĂŞme temps, qui nous parle d’une nouvelle manière de penser les musĂ©es, comme des institutions accessibles et inclusives, qui encouragent la diversitĂ© et la durabilitĂ© avec la participation des communautĂ©s”.

La vision territoriale et culturelle de la nouvelle exposition

La proposition de rénovation muséographique a involucré un long processus de dialogue et de recherche avec les communautés résidentes et avec la Communauté Indigène Yagan de la Baie Mejillones, dans le but de préserver la mémoire locale et tous les éléments qui la compose historiquement et contemporainement. De ce fait, ce fût la communauté elle-même qui sollicita le changement du nom de cet espace.

Le nouveau parcours musĂ©ographique a pour protagoniste le peuple Yagan, et rend compte des modes de vie et des processus historiques, sociaux et culturels expĂ©rimentĂ©s par la communautĂ©, Ă©tant aussi Ă©tudiĂ© l’apport culturel de l’archipel, et l’objectif de contribuer aux processus de revitalisation de la communautĂ©, tout en dĂ©diant des espaces de rĂ©flexion et de dialogue au sujet des processus de colonisation par la culture occidentale et l’Etat chilien Ă  l’extrĂŞme sud du pays.

La nouvelle narration crĂ©e constamment des ponts entre l’ancestral et le contemporain, pour connecter les traditions avec les nouvelles gĂ©nĂ©rations. En outre, durant toute la prĂ©sentation, sont utilisĂ©s des mots de yagankuta [langue yagan] pour revitaliser la langue et le patrimoine immatĂ©riel. De plus, elle incorpore la perspective du genre pour donner de la visibilitĂ© aux barrières que la communautĂ© indigène et les kipayamalim [les femmes yagan] ont affrontĂ©.

Au premier Ă©tage se dĂ©ploie un tour par le Yagan Usi (le territoire yagan) durant lequel les collections arquĂ©ologiques et ethnographiques abordent le peuplement de l’Archipel du Cap Horn, situĂ© durant l’Holocène Moyen il y a approximativement 6500 ans BP. Les caractĂ©ristiques du territoire dialoguent avec l’existence humaine Ă  travers les vestiges arquĂ©ologiques, la navigation, la chasse, la vannerie, l’artisanat, les rituels et la prĂ©sence du yagankuta, une langue qui refuse de disparaĂ®tre.

Parmi les diffĂ©rents objets, la musĂ©ographie fait remarquer la restitution de 29 objets de la collection Martin Gusinde provenant du MusĂ©e National d’Histoire Naturelle et de 32 pièces de vannerie yagan comme des paniers, cordages et filets de pĂŞche Ă©laborĂ©s en jonc par Cristina CalderĂłn Harbán, Julia González CalderĂłn, Claudia González Vidal, Marta Balfor Clemente, et beaucoup d’autres femmes et artisanes qui ont cultivĂ© cette technique ancestrale. La vannerie, Ă©lĂ©ment de la culture matĂ©riel et immatĂ©rielle, reflète une importante connexion entre les savoirs de la nature, le climat, la rĂ©colte de matières premières et les points de tressage qui ont Ă©tĂ© transmis durant des gĂ©nĂ©rations.

Le public des visiteurs, en plus de voir ces objets, pourra observer une infographie qui expose différents type de paniers et de techniques de fabrication, écouter un enregistrement audiovisuelle et apprendre les mots de la yagankuta [la langue yagan] qui renforcent la mémoire collective.

Au deuxième Ă©tage continue le rĂ©cit avec PoluaĂłala Shanatara (les Ă©trangers arrivent) dont les collections de caractère historiques prĂ©sentent les transformations et vicissitudes qui ont Ă©tĂ© vĂ©cues dans la rĂ©gion depuis le XVIème siècle et jusqu’Ă  prĂ©sent. Les processus d’immigration des expĂ©ditions europĂ©ennes, nord-amĂ©ricaines et le peuplement impulsĂ© par les Ă©tats argentin et chilien installent un contexte de rencontres, conflits et consĂ©quences pour la culture indigène locale. Dans cette salle, en plus de comprendre les processus de contact (dĂ©couverte, exploration et colonisation) il est aussi possible de s’approcher de la biodiversitĂ© magallanique avec la prĂ©sentation de plus de 30 espèces de taxidermie qui illustrent la faune et le paysage le plus austral du Chili.

L’exposition est aussi remarquable de par ses caractĂ©ristiques technologiques et son design, comptant avec des plateformes interactives, des espaces audiovisuelles et des espaces d’Ă©coute.

Source : https://www.museoyaganusi.gob.cl/noticias/reinaugurado-museo-mas-austral-del-mundo-con-nuevo-nombre-y-museografia