[Cap Nord 2023] #1 : Petit retour en images à Ingøya, l’une de nos îles “coup de cœur” de l’été dernier.

[Cap Nord 2023] #1 : Petit retour en images à Ingøya, l’une de nos îles “coup de cœur” de l’été dernier.

Située à l’ouest du Cap Nord, cette petite île de 18km² appartient à la municipalité de Måsøy (comté du Troms og Finnmark) et est habitée par une vingtaine de personnes.

Ingøya abrite la plus grande antenne de Scandinavie. Elle sert de relais radio géostratégique entre les deux extrémités de la Norvège : Oslo et le Svalbard.

A l’ouest de l’île culmine le phare Fruholmen (Fruholmen fyr) qui, après avoir été détruit en 1944 par les Allemands, a été reconstruit et remis en service en 1949. Il mesure 18m et est visible à plus de 19 milles nautiques.

Enfin, elle est entourée de récifs et pour accéder à son petit port de pêche les premières fois on passe de la carte à l’observation du balisage local (pas toujours conventionnel…) un paquet de fois ! Et comme nous sommes joueurs, nous y retournerons cet été encore, avec le voilier Milagro ! https://karukinka-exploration.com

#finnmark#finnmarkibilder#finnmark#tromsogfinnmark#måsøy#måsøykommune#nordkapp#sailingboat#sailinglife#sailingexpedition#capnord#arcticsailing#barentssea#barentsea#expéditionvoilier#expeditionpolaire#sailingnorway#voiliernorvège#expedition#association#nonprofitorganization#symilagro; #karukinka_fr ; #sailingcourse; #coursdevoile

[Cap au nord – 2024] Première étape de Pornichet à Dublin (550nm),  c’est fait !

[Cap au nord – 2024] Première étape de Pornichet à Dublin (550nm), c’est fait !

Nous avons quitté Pornichet dimanche 7 avril en milieu de matinée (SSO 4-5, mer agitée à forte, houle 3-4m), nous avons fait route jusqu’à Lorient (Kernével) pour récupérer un sixième membre d’équipage et laisser passer le mauvais temps pendant 48h.

Durant ces deux jours à écouter siffler le vent dans les haubans, tout l’équipage a pu faire plus ample connaissance et étudier au calme dans le carré avec Damien plusieurs thèmes dont la météo, les manœuvres et réglages de voile et des bases de matelotage.

(c) Anne-Marie Louapre

La dépression Pierrick ayant continué son chemin et libéré le nôtre, nous avons pris plein ouest mercredi matin et les quarts se sont enchaînés pour tout le monde afin de dépasser la pointe de Penmarch la nuit suivante et sortir du rail d’Ouessant à la tombée de la nuit du jeudi.

(c) Lauriane Lemasson

Les prévisions météo étaient justes (SO 4 à 5, mer agitée à forte, houle de O/NO 2-3m) et c’est au largue que nous avons fait cap au nord afin de traverser la Manche, laisser les îles Scilly sur tribord et rejoindre la mer Celtique, accompagnés durant la majeure partie de la traversée par du soleil ou au minimum de belles éclaircies.

(c) François Poulmarc’h
(c) Anne-Marie Louapre

Après avoir dépassé le sud est de l’Irlande et les Tuskar Rocks en fin de journée le samedi, c’est au travers que nous sommes remontés plein nord vers Dublin. Le dimanche au petit matin, sous le ciel bleu et une vive fraîcheur, Milagro et son équipage sont arrivés à la marina de Dun Laoghaire

(c) Lauriane Lemasson
(c) Gabrielle Souliman

Petit résumé en images, avant la suite lors d’un prochain post et le cap sur les Hébrides! Pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre, quelques places sont encore disponibles pour la remontée de l’Ecosse jusqu’à la fin du mois.

(c) François Poulmarc’h
(c) Arnaud Bailly
(c) François Poulmarc’h
(c) Arnaud Bailly
(c) Damien Treutenaere
(c) Arnaud Bailly
(c) Anne-Marie Louapre
(c) Damien Treutenaere

[Cap au Nord – 2024] C’est parti ! Milagro descend la Loire avant de faire route vers l’Irlande

[Cap au Nord – 2024] C’est parti ! Milagro descend la Loire avant de faire route vers l’Irlande

A la mi-journée le mercredi 3 avril 2024, Milagro et son équipage ont quitté Nantes, larguant les amarres au ponton Belem.

La saison 2024 est donc lancée, avec une première étape vers Dublin, suivie de plusieurs étapes en Ecosse puis en Norvège, avec un retour prévu via l’Islande et l’Irlande à l’automne prochain.

(c) Barbara Clerc

Amis nantais, nous vous donnons rendez-vous après ce périple, à l’hiver 2024-2025, avec toujours plus d’expériences et son lot d’histoires à raconter ! D’ici-là, profitez encore quelques jours de l’exposition photographique et sonore à l’Almacén, 4 rue de l’Arche sèche à Nantes (jouxte la Place Royale)

(c) Barbara Clerc

Un bateau d’expédition en escale à Nantes (Télénantes – Ouest France, 27/02/2024)

Un bateau d’expédition en escale à Nantes (Télénantes – Ouest France, 27/02/2024)

“Vous l’avez peut-être remarqué, un navire d’expédition a fait escale à Nantes, au ponton Belem. Il va rester encore un mois, avant de partir direction le grand nord. Pendant les vacances, il est possible de rencontrer l’équipage. Lauriane Lemasson est la fondatrice de l’association Karukinka.”

La vidéo de l’interview est disponible sur : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-un-bateau-d-expedition-en-escale-a-nantes-f14ea1d9-4690-3155-9c50-533f77182f61

Chili : découverte exceptionnelle de plus de 100 espèces marines (Sciences & Vie, 26/02/2024)

Une expédition en haute mer au large des côtes chiliennes a récemment révélé des découvertes exceptionnelles, bouleversant notre compréhension de la biodiversité marine.

Des chercheurs du Schmidt Ocean Institute (SOI) ont cartographié de vastes étendues d’océan et ont documenté plus de 100 nouvelles espèces ainsi que la découverte de quatre montagnes sous-marines jusqu’alors inconnues. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur la vie marine et soulignent l’importance de protéger ces écosystèmes précieux.

52 000 kilomètres carrés explorés

Une mission d’exploration menée par le Schmidt Ocean Institute a permis des découvertes révolutionnaires au large des côtes chiliennes. Entre le 8 janvier et le 11 février, les chercheurs ont utilisé le navire de recherche Falkor pour cartographier près de 52 800 kilomètres carrés d’océan, se concentrant sur les crêtes de Nazca et Salas y Gómez, ainsi que les parcs marins Juan Fernández et Nazca-Desventuradas.

Un trésor de biodiversité marine   

L’expédition a abouti à la découverte de quatre montagnes sous-marines, dont la plus imposante, baptisée Solito, s’élève à 3 530 mètres de hauteur. De plus, plus de 100 espèces marines inconnues ont été identifiées, dont des oursins oblongs, des éponges complexes, des coraux en spirale, et même un homard aux yeux globuleux. Par la suite, des échantillons seront analysés par les biologistes afin de confirmer qu’elles n’étaient pas encore répertoriées parmi les espèces déjà connues. Ces découvertes représentent une avancée significative dans notre connaissance des profondeurs marines.

On s’attend toujours à trouver de nouvelles espèces dans ces zones reculées et peu explorées, mais les quantités que nous avons trouvées, en particulier pour certains groupes comme les éponges, sont époustouflantes” a déclaré Javier Sellanes directeur du groupe de chercheurs. 

L’importance de la conservation des écosystèmes marins

Les montagnes sous-marines jouent un rôle crucial dans les écosystèmes océaniques en tant que points chauds de biodiversité. La découverte de nouveaux monts sous-marins au large du Chili souligne l’importance de protéger ces habitats marins précieux. En effet, ces écosystèmes sont vulnérables aux activités humaines telles que le chalutage et l’exploitation minière en haute mer. Les données recueillies fournissent un aperçu précieux de la biodiversité marine et éclairent les stratégies de préservation.

LA SUITE est disponible via le lien suivant : https://www.science-et-vie.com/nature-et-environnement/chili-decouverte-exceptionnelle-de-plus-de-100-especes-marines-127563.html

La rédaction S&Vie

La rédaction S&Vie

Des micros dans les fonds de l’Antarctique, pour comprendre la vie marine (Le Progrès – AFP, 18/02/2024)

Des micros dans les fonds de l’Antarctique, pour comprendre la vie marine (Le Progrès – AFP, 18/02/2024)

Une équipe de scientifiques écoute la faune marine du continent blanc en immergeant des micros dans ses profondeurs. Une aventure fascinante.

Dans les profondeurs de l’Antarctique, des microphones immergés recueillent des sons de « vaisseaux spatiaux » et une variété de bourdonnements « impressionnants », explique la scientifique colombienne Andrea Bonilla, à l’écoute de la vie sous-marine lors d’une expédition aux confins du continent blanc.

À 500 mètres de profondeur

La biologiste de l’université Cornell de New York immerge à 500 mètres de profondeur des hydrophones enveloppés de titane qui enregistreront une année entière ces ondes sonores des profondeurs.

Une fois déchiffrées, elles permettront de comprendre le comportement des mammifères marins et leurs déplacements pendant l’hiver austral, lorsque l’Antarctique devient presque inhabitable.

« Il y a ici des espèces dont le son est impressionnant, littéralement comme dans Star Wars, on dirait des vaisseaux spatiaux. Très peu d’oreilles ont le privilège de les entendre », déclare la scientifique de 32 ans à bord de l’ARC Simon Bolivar, un navire de la marine colombienne.

Tension et excitation

Titulaire d’un doctorat en acoustique marine, Andrea Bonilla et les autres scientifiques à bord de la 10e expédition colombienne dans l’Antarctique récupèrent également les micros déposés l’an passé lors d’une mission opérée par la marine turque.

Guidé par des coordonnées GPS, le bateau entre dans la zone de rencontre. Pour remonter l’hydrophone à la surface, Andrea Bonilla déclenche la libération de l’ancre qui le retenait immergé. Toute l’équipe scrute alors longuement pendant huit minutes de tension palpable les eaux calmes jusqu’à l’apparition, dans la joie, d’un petit drapeau déployé en surface.

Ses collègues la félicitent chaleureusement et elle se dit soulagée. « Je suis super excitée parce que c’était la première fois que nous faisions cette manœuvre dans ces eaux. […] Tout s’est super bien passé », se réjouit la scientifique colombienne.

Mesurer l’impact de l’activité humaine

Une fois sur la terre ferme, elle analysera un an d’enregistrements. « Dans un environnement marin, le son est fondamental », affirme-t-elle. Car le bruit ou les perturbations auditives peuvent affecter la communication des espèces ou entraver le déroulement normal d’activités naturelles telles que la chasse.

Photo d'illustration Sipa/Chine Nouvelle
Photo d’illustration Sipa/Chine Nouvelle

Ces recherches entendent également mesurer l’impact de l’activité humaine et de la pollution auxquelles sont exposés les mammifères dans un des endroits les mieux préservés de la planète.

« Zone marine protégée »

Un autre objectif est de soutenir la proposition, promue par le Chili et l’Argentine depuis 2012, de faire de la péninsule Antarctique « une zone marine protégée ». Andrea Bonilla travaille avec des spectrographes qui représentent visuellement les fréquences sonores. Les moyennes et hautes fréquences enregistrent des animaux de différentes tailles.

Ses découvertes ne serviront pas seulement à surveiller les mammifères marins, mais aussi à la recherche géophysique : les micros captent les basses fréquences émises par les mouvements telluriques et la fonte des glaces.

Manchots et baleine

Non loin du navire, une colonie de manchots marche sur un bloc de glace géant en forme de toboggan tandis qu’au-dessus des eaux profondes, les chercheurs observent une baleine à bosse qui prend une de ses dernières respirations avant que l’hiver ne la fasse fuir vers les eaux plus chaudes de l’océan Pacifique.

Photo d'illustration Sipa/Chine Nouvelle
Photo d’illustration Sipa/Chine Nouvelle

« Ma première rencontre avec une baleine a été avec une baleine qui chantait, et je pense que cela a changé ma vie », se souvient la scientifique.

Après s’être nourries pendant des mois dans la péninsule Antarctique et dans le détroit de Magellan au Chili, des milliers de ces grands mammifères se retrouvent pour se reproduire entre juin et octobre dans un corridor marin qui s’étend du sud du Costa Rica au nord du Pérou.

Des chants harmonieux

Mais « il y a aussi des espèces qui ne vivent qu’ici », souligne-t-elle, comme les phoques de Weddell et les léopards de mer, qui émettent des chants aigus de différentes tonalités, des compositions harmonieuses qui fournissent des informations sur leur comportement.

Andrea Bonilla se prépare à un nouveau largage d’hydrophone et attache le drapeau rouge au sommet de la bonbonne de titane qui servira à la repérer au milieu des eaux à son retour l’année prochaine. Au cours de l’expédition, trois microphones ont été immergés, deux dans le détroit de Bransfield et un dans le passage de Drake.

Source : https://www.leprogres.fr/environnement/2024/02/18/des-micros-dans-les-fonds-de-l-antarctique-pour-comprendre-la-vie-marine#Echobox=1708238993