C’est après une superbe escale faite de rencontres aussi belles que les paysages environnant que nous quittons Loch Melfort pour nous diriger vers le sud de l’île Mull. Pour ce faire, plusieurs options existent et nous retenons celle du Cuan Sound, un chenal (assez) étroit séparant l’île Seil de ses voisines du sud, Luing et Torsa. Les conditions étant trop calmes pour avancer uniquement à la voile et arriver à temps pour le bon moment de marée, c’est avec un appui moteur que nous nous engageons dans le chenal. Les “eddies” (tourbillons) indiqués sur la carte sont bien là, accompagnés de veines de courant assez anarchiques au passage par le nord d’An Cléiteadh. L’équipage du petit ferry de Cuan, reliant Seil et Luing, nous salue et, passées quelques ruines en sortie de chenal où paissent ovins et bovins, nous entrons dans le Firth of Lorn intérieur (Ann Linne Latharnach en gaélique), hissons les voiles et éteignons le moteur pour traverser cette baie au portant et toutes voiles dehors, sous un grand ciel bleu sans nuages.
Le Firth of Lorn(e) est une baie située dans la continuité de la faille Great Glen (celle du canal Calédonien). Ce lieu est classée, compte tenu de la diversité des paysages et des espèces qui le peuplent, en tant qu’aire protégée depuis 2014. Comme le montrent les cartes bathymétriques du Firth of Lorn, le relief des fonds est semblables à celui de la surface : des falaises, des replats et des pics. Tout ceci participe à créer des conditions très diverses où se rencontrent des espèces atteignant respectivement leurs limites de migration nord ou sud. La morphologie des fonds et son ouverture vers l’Atlantique font qu’il vaut mieux s’y présenter par beau temps pour éviter les vagues statiques et les tourbillons. Les effets de la marée y sont forts, avec d’importants courants issus de la Great Race. En notre faveur lors de la traversée, ce courant nous accompagne vers le Loch Spelve.
Nous entrons sous voile en soirée, le long de falaises verdoyantes et nous révélant les premiers témoignages d’un volcanisme actif il y a plus de 40 millions d’années : des colonnes de basalte (issues de la lave) à l’est et au sud du loch et un mélange de granophyre (contenant du quartz) et de grès incrusté d’olivine (roche sédimentaire sableuse) à l’ouest et au nord.
[#7 – Cap au Nord 2024] De Loch Melfort à l’île Mull, via le Firth of Lorn 14
Nous laissons de chaque côté des fermes marines et jetons l’ancre au fond du loch ouest, au son des cris des huîtriers pies en vol et des bêlements des moutons. Le calme y est total et pas un remous ne rompt la quiétude nocturne.
Le lendemain nous partons à pieds pour le Loch Uisg, un grand lac situé dans l’axe de la faille Great Glen et entouré par Loch Spelve au nord-est et Loch Buie au sud-ouest. Tout le long du chemin nous nous émerveillons des rhododendrons qui, contrairement à chez nous où ils sont de taille arbustive, composent de véritable bois denses et richement colorés. L’église Kinlochspelve surplombe la rive est et s’ouvre devant nous l’horizon d’un plan d’eau sur lequel chacun imagine quel sport il pourrait y pratiquer : planche à voile, kayak, wingfoil, kite, dériveur… les idées ne manquent pas et le petit ponton voisin d’un lodge nous confirme que nous ne sommes vraiment pas les premiers à y penser !
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Nous continuons notre marche vers Loch Buie afin de visiter le château Moy du clan des MacLaine de Lochbuie. Construit en 1450 par Hector Reaganach Maclean, ce château de trois étages et directement alimenté en eau douce au rez de chaussée, a été reconnu par le roi d’Ecosse en 1494. Il a été érigé à deux pas de la rive afin de permettre aux navires d’y accéder aisément. Un arc de pierres toujours visible servait de piège à poissons et plusieurs gros blocs facilitent le débarquement depuis de petites embarcations. Il fût le théâtre d’affrontements comme lors de la révolte jacobite de 1689. Ce château a dû être restauré à l’issue de cette période et a aussi été modifié au fil des siècles pour en améliorer le confort (ex: installation d’une cheminée au XVIe sicèle). Ce n’est qu’en 1790 que le clan des MacLaine de Lochbuie le quitta au profit d’un habitat voisin plus confortable, une fois des temps plus paisibles revenus : la maison Moy. Durant plusieurs décennies l’utilisation du Moy Castle s’est retrouvée réduite à celle de son donjon en tant que prison.
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Le loch est tellement beau que nous nous décidons à y revenir avec Milagro et profitez d’une nouvelle excursion le lendemain vers les mégalithes. Au retour à Loch Spelve nous ne sommes plus seuls au mouillage et rencontrons le sympathique équipage voisin, un trio d’écossais impressionnés par la taille et la ligne de notre Milagro. Nous les invitons à bord pour le café du lendemain matin, avant de lever l’ancre vers Loch Buie.
La navigation se fait au travers (4-5 beaufort) sous le vent de l’île Mull. Nous nous approchons du Moy Castle et savourons une vue splendide sur le plus haut sommet du loch : Ben Buie (717m). Nous jetons l’ancre dans une échancrure du loch et débarquons pour aller voir ces fameuses mégalithes. Il fait si beau que des baigneurs profitent de la plage voisine et nous, nous ne tardons pas à quitter les coupe-vent et préférer les t-shirts. La ballade vers les mégalithes nous mène à la rencontre d’une réunion entre cervidés et ovins. Nous suivons les pierres blanches nous indiquant le chemin jusqu’au cercle de mégalithes. Avant l’arrivée, un autre site est repéré par Lauriane, à quelques centaines de mètres, semblable à certaines tombes de type tumuli visibles au sein du site mégalithique de Saint Just en Bretagne (composées de plusieurs chambres et d’un couloir d’entrée). La vue du cercle de mégalithes fascine : que signifie t’il ? L’absence de consensus scientifique sur le sujet permet à chacun d’y projeter son imaginaire et d’y voir un site rituel, un monument lié à l’alignement des astres ou encore un lieu de rassemblement pour faire la fête !
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Après un dîner au mouillage le ciel se charge et un peu de roulis apparaît pour nous bercer. Nous nous préparons pour la navigation suivante vers Iona, l’île sacrée.
D’ici peu nous publierons une petite vidéo résumant nos escales à Loch Spelve et Loch Buie et intégrant des images du cercle de mégalithes.
A l’abri dans un loch de la côte ouest de Jura, nous avons laissé passer le mauvais temps et profité de l’escale pour randonner à terre, lire et se reposer.
La végétation globalement ocre à la sortie de l’hiver est actuellement en pleine mutation printanière et se met progressivement au vert. Les fougères se déroulent petit à petit et des champs entiers de fleurs bleues ornent, sous forme de patchs, l’horizon. Les oies bernaches et les sternes font aussi halte avec nous dans ce loch, et participent au paysage sonore des cris de faisans, des allers et venues des cervidés, des cormorans, des loutres, et du chant du coucou.
Doté de deux bothies (refuges non gardés), ce loch est aussi un paradis pour les randonneurs partant avec tente et sac à dos, du port de Craighouse, le seul village de l’île desservi par le ferry. Parmi les idées rando pour la prochaine fois, nous garderons celle des trois Paps, les trois sommets principaux de l’île que sont le Beinn an Òir (la montagne de l’or en gaélique, 785 m), le Beinn Shiantaidh (la montagne sacrée en gaélique, 755 m) et le Beinn a’ Chaolais (la montagne du détroit en gaélique, 734 m). Pour la prononciation… débrouillez-vous 😉
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Après cette escale, nous avons repris notre chemin vers le nord. L’objectif initial était d’aller jeter l’ancre dans un loch du sud de l’île de Mull mais le vent ayant choisi une orientation différente de celle prévue, nous avons finalement décidé de changer de cap et de nous rapprocher d’un lieu mythique et pas seulement pour les marins : le Corryvreckan.
En fin d’après-midi, toujours sous voile (vent NE 6 Beaufort et mer agitée) et après avoir revérifié trois fois les horaires de marées et consulté à peu près toutes les informations à notre portée (!), nous avons timidement pointé le nez sur le détroit et continué, malgré les courants croisés, les petits tourbillons et autres remous, vers l’unique mouillage du nord de Jura : le Bagh Gleann nam Muc (la baie des cochons). Les conditions par beau temps et à l’étale laissent à chacun le loisir d’imaginer le même trajet par mauvais temps… La nuit au mouillage a été des plus paisibles, après un magnifique coucher de soleil et bien à l’abri du vent.
La mauvaise réputation de ce détroit d’un mille nautique de long environ s’explique par plusieurs facteurs :
la morphologie des fonds : imaginez un grand canyon sous l’eau et mettez-y une colonne (de type fin d’ascension de la Dibona pour les montagnards qui nous lisent) faisant brusquement passer la profondeur d’entre 50 et plus de 220m à… 29m. C’est à cet endroit que se créent alors les “eddies” ou tourbillons, faisant du gouffre de Corryvreckan le 3e plus important maelstrom du monde.
les effets de marées : ajoutez à cette morphologie particulière les courants de marées forts à cet endroit puisque directement ouvert sur l’océan Atlantique. Le courant peut atteindre plus de 8 nœuds donc si vous calculez mal votre coup, en plus de ne pas aller là où vous aviez prévu, vous risquez même de vous retrouver plus loin que votre point de départ.
Les effets du vent : si aux effets de marées s’ajoute un vent soufflant dans une direction contraire au courant, là c’est encore mieux car en plus de ne pas avancer (au mieux) ou de reculer (le plus probable), vous avez des vagues stationnaires pouvant dépasser les 9 mètres et là… bravo, vous avez gagné votre venue sur Milagro pour nous raconter tout ça en détails !
et enfin les évocations du lieu dans la culture populaire et la littérature, qui elles aussi ne promettent vraiment rien de bon en cas de mauvais calcul. Quelques exemples : le grondement du gouffre s’entendrait à plus de 10kms dans les pires moments; pour les lecteurs de Jules Verne un petit coup d’œil dans Rayon vert vous fera voyager à cet endroit le temps d’un chapitre ; maintes fois au cours de l’histoire les locaux auraient favorisé la venue de navires ennemis à cet endroit pour les faire disparaître ; et aussi l’expérience vécue par George Orwell lors d’une navigation là, peu de temps avant de terminer son chef d’œuvre 1984 à quelques encablures du détroit : Barnhill sur la côte est de Jura.
Bref, vous l’aurez compris, nous avons un peu étudié la question avant de nous lancer et c’est encore plus timidement que la veille que nous avons levé l’ancre de bon matin pour nous engager dans sa traversée d’ouest en est. Les conditions étaient bonnes et comme prévu les tourbillons principaux actifs sur la rive nord du détroit. Nous étions au supposé bon moment de la marée et pourtant, les courants traversants décidaient parfois de la direction de Milagro et ses 45 tonnes. Loin des dangers et loin d’utiliser la pleine puissance du moteur pour lutter systématiquement contre, c’était assez fascinant de sentir ces effets (et aussi assez stressant pour le barreur). Les guillemots emportés par le courant semblaient heureux de voyager sans effort, plongeant le bec de temps en temps pour attraper la nourriture qui passe. De chaque côté le paysage révélait des conditions âpres : de la roche pelée marbrée de lichens et herbes, et aucun bosquet d’arbres. Ce n’est qu’à la sortie qu’apparût sur notre bâbord une petite maison perchée sur l’île de Scarba. Décision est prise de revenir pour expérimenter le mauvais temps, protégés à l’intérieur.
Quelques images de ce passage réalisé sous le soleil et des lumières changeantes :
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Après un arrêt au port de Craobh Haven, c’est vers Loch Melfort que nous avons fait cap, pour les retrouvailles de Damien avec la ferme aquacole Kames Fish Farm.
Après avoir laissé passer un sérieux coup de vent, nous faisons cap vers l’Ecosse. Les prévisions sont bonnes : vent NE 3 à 5, occasionnellement 6, avec une mer belle à peu agitée et une visibilité bonne malgré de rares pluies.
Nous sortons de la baie de Belfast, laissant sur notre babord la ville de White Head et son phare, le Black Head.
[#3 Cap au nord - 2024] de Bangor (Belfast Lough) à Port Charlotte 78[#3 Cap au nord - 2024] de Bangor (Belfast Lough) à Port Charlotte 79
Nous hissons la Grand-Voile tout en prenant un ris par précaution, hissons haut l’artimon et déroulons le yankee et la trinquette. Les falaises surplombées de verts pâturages, ainsi que les nombreux mouillages dans de petites baies repérées sur la carte défilent et nous invitent à revenir plus longuement en Irlande du Nord. La prochaine fois !
Vers 16h, c’est 20-22 noeuds qui nous arrivent pleine face, ce qui n’était pas prévu. Nous réduisons, GV 2 ris, artimon 1 ris, trinquette 2/3 et un petit bout de yankee pour continuer, au près, de dépasser l’île de Rathlin et le phare d’Altacarry Head, avec beaucoup de courant et des « eddies » (tourbillons).
[#3 Cap au nord - 2024] de Bangor (Belfast Lough) à Port Charlotte 80
Un brin têtus nous insistons en direction du Loch Indaal, enchaînant les virements de bord pour gagner à l’ouest. Puis apparaissent les éclats du phare laissé dans notre sillage, nous rappelant que la nuit arrivera bientôt. Peu enclins à jeter l’ancre de nuit, et fatigués d’insister à 3 nœuds avec le courant devenant cette fois vraiment contraire, nous nous résignons à faire cap au nord, en direction de Kilnaughton Bay. Le pavillon de courtoisie écossais est désormais hissé pour plusieurs semaines !
[#3 Cap au nord - 2024] de Bangor (Belfast Lough) à Port Charlotte 81
Nous jetons l’ancre en Ecosse, à Islay, près du Flying Dutchman, un voilier ancien de 28m et le lendemain la découverte du paysage autour est magique : plage de sable blanc, collines aux teintes ocres et grises,… et les fumées de la malterie de Port Ellen sur notre tribord. Tout cela rien que pour nous, Milagro étant tout seul dans cette grande baie. Port Ellen est le nom du village mais aussi celui d’une ancienne distillerie ayant fermé il y a plusieurs décennies et qui se dédie désormais à la préparation du malt pour les distilleries environnantes (elles sont neuf sur Islay). Les quelques bouteilles de whisky Port Ellen ayant été conservées se vendent aujourd’hui à des prix parfois astronomiques.
[#3 Cap au nord - 2024] de Bangor (Belfast Lough) à Port Charlotte 82
Nous profitons de cette escale pour randonner à plusieurs reprises dans les environs, dont voici quelques images :
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Et aussi, pour visiter les environs de Laophraig sous un ciel aussi beau que menaçant nous ayant fait choisir le pub de Port Ellen face à la plage, plutôt que de continuer vers Lagavullin Bay et Ardberg Bay :
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Le surlendemain nous levons l’ancre, décidés à atteindre le loch Indaal, à hauteur de Bruidladdich. Les prévisions nous promettent une certaine lenteur à la voile (2 à 4 Beaufort) et nous faisons donc une partie du trajet au moteur, laissant sur notre tribord les falaises de la péninsule de Oa et le monument nommé Mull of Oa de 20m de haut, dédié à la mémoire de naufragés américains en 1918, lors de la Première Guerre Mondiale.
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En fin d’après-midi nous arrivons à destination et laissons Milagro seul dans cette immense baie, au nord de Port Charlotte, entre Bruidladdich et Bowmore, des noms qui interpellent tout de suite les amateurs de whisky tourbé écossais !
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La suite dans un prochain post ! La suite dans un prochain post ! Et pour ceux qui souhaitent nous rejoindre, il reste de la place pour nos prochaines étapes consultables ici : https://karukinka-exploration.com/ecosse/, pour la remontée des fjords de Norvège jusqu’à Tromsö puis au-delà, au Finnmark.
A la mi-journée le mercredi 3 avril 2024, Milagro et son équipage ont quitté Nantes, larguant les amarres au ponton Belem.
La saison 2024 est donc lancée, avec une première étape vers Dublin, suivie de plusieurs étapes en Ecosse puis en Norvège, avec un retour prévu via l’Islande et l’Irlande à l’automne prochain.
(c) Barbara Clerc
Amis nantais, nous vous donnons rendez-vous après ce périple, à l’hiver 2024-2025, avec toujours plus d’expériences et son lot d’histoires à raconter ! D’ici-là, profitez encore quelques jours de l’exposition photographique et sonore à l’Almacén, 4 rue de l’Arche sèche à Nantes (jouxte la Place Royale)