Appel à coéquipiers : expéditions pluridisciplinaires 2017-2019
L’association Karukinka recrute deux coéquipiers pour son projet d’expédition australe 2017-2019 en autonomie totale en kayak de mer et à pied.
La partie maritime consistera à naviguer dans les îles du sud du détroit de Magellan afin de recenser les anciens territoires yagan, de procéder à des relevés scientifiques (cartographie thématique, acoustique,…) et de collecter des images et des sons qui serviront de matière première pour témoigner de ce vécu auprès de nos partenaires et du public (cf. onglet “Projet d’expéditions 2016-2019). Les passages à la marche entrecouperont ces navigations d’îles en îles et se dérouleront en terrain montagneux et sauvage (forêt fuégienne, neige, glace, tourbières…). Elles donneront lieu à l’ascension de plusieurs sommets pouvant requérir les techniques d’approche de l’alpinisme.
Pour ce projet, nous recherchons donc des personnes expérimentées, disponibles et ayant à coeur de donner vie à cette exploration du Grand Sud patagon.
L’aventure vous tente ? Alors n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus et/ou à nous envoyer votre candidature (CV, lettre de motivation et, si connues, vos disponibilités pour les trois prochaines années).
Pour les parisiens ou ceux qui seront de passage à Paris :
Conférence de Lauriane sur l’espace sonore de la Terre de Feu jeudi 14 janvier à 19:00 à la Maison de l’Amérique Latine. http://mal217.org/fr/agenda/tribune-de-la-musique
Au plaisir de vous y retrouver et avec tous nos bons voeux pour cette nouvelle année !
• L’univers sonore de la Patagonie
Passionnée par la Patagonie insulaire, Lauriane Lemasson est musicienne, photographe et audio-naturaliste. Ses recherches en écologie sonore appliquée à l’ethnomusicologie (doctorante contractuelle au sein du laboratoire IreMus, Université Paris Sorbonne) concernent les liens qui se tissent entre l’homme et les sons de la nature en milieux extrêmes. Depuis 2014, elle dirige l’association Karukinka, en référence au mot indien selk’nam signifiant “la dernière terre des hommes”. Cette association se fonde sur un échange interculturel et pluridisciplinaire. Elle œuvre dans le but d’explorer les liens qui se tissent entre l’homme et son environnement, en associant des chercheurs et des acteurs locaux et internationaux.
Pour Lauriane Lemasson, l’écologie sonore a pour vocation d’intégrer l’étude des sons de l’environnement dans différents domaines dont l’anthropologie, la géographie et les sciences cognitives. Elle travaille sur la manière dont était utilisé le paysage sonore par les nomades des canaux et les chasseurs-cueilleurs du sud du détroit de Magellan, parmi lesquels les Selk’nam, Haush et Yahgan qui ont habité ces territoires pendant des millénaires. En Terre de Feu argentine, elle a suivi les pas de peuples décimés par les maladies apportées d’Europe au début du XXème siècle, ou par les chasseurs de têtes payés par des estancieros. Un hommage à la grande ethnologue Anna Chapman (1922-2010) sera également rendu par Lauriane Lemasson.
Plusieurs centaines de baleines ont été retrouvées mortes en Patagonie. Une vision apocalyptique sans précédent pour les chercheurs.
Le Monde avec AFP Publié le 02 décembre 2015 à 13h48, modifié le 02 décembre 2015 à 12h47
Photo prise le 21 avril 2015 au sud du Chili lors de la découverte d’une première série de baleines Sei échouées. Cliché publié le 1er décembre 2015. VRENI HAUSSERMANN / AP
Plus de trois cents baleines ont été retrouvées mortes dans un fjord isolé de la Patagonie chilienne, à 2 000 km au sud de la capitale, Santiago. L’échouage, annoncé mardi 1er décembre par une équipe de chercheurs, pourrait être le plus grand jamais constaté.
« C’était une vision apocalyptique. Je n’avais rien vu de semblable », a déclaré à l’AFP Vreni Häussermann, la directrice du centre scientifique Huinay, qui a participé à l’expédition ayant découvert les baleines, mise en place après qu’une vingtaine de cétacés de l’espèce protégée Sei eurent été retrouvés morts en avril, dans la même région.
En juin, lors d’un vol de reconnaissance au-dessus de la zone, cette équipe de scientifiques avait constaté un nombre bien plus élevé de cétacés échoués. « Nous avons pu compter trois cent trente-sept cadavres ou squelettes de baleines » à l’aide de photos aériennes et satellites, rapporte Vreni Häussermann.
« Il y a encore de nombreuses zones que nous n’avons pas pu atteindre, il est donc probable qu’il y ait davantage de baleines mortes. »
Les scientifiques à l’origine de la découverte ont souligné qu’aucune des baleines ne portait de traces de blessures, privilégiant la piste d’un excès d’algues ou d’un virus. Une enquête des autorités chiliennes après la découverte du mois d’avril avait écarté toute intervention humaine dans la mort des cétacés.
Publiée le 11 août 2015 à 06:24 par Carole Lafontan (http://www.montagnes-magazine.com/actus-la-patagonie-8k)
Il n’aura fallu pas moins de 6 semaines de tournage, 100 000 clichés et 7 500 km de route avalés entre le Chili et l’Argentine pour que la Patagonie, terre indomptable par excellence, révèle toute sa beauté et sa grandeur dans un time-lapse en 8k (ultra haute-définition) savamment orchestré par le réalisateur allemand Martin Heck (Timestorm Films). M-a-g-i-q-u-e-.
Si la vidéo ne fait que 4 minutes et des poussières, elle suffit à lever le voile sur une terre lointaine, une contrée sauvage aux histoires légendaires et aux paysages indociles. La Patagonie et son lot de reliefs incroyables (ciels étoilés saisissants, pampa à perte de vue, glaciers gigantesques, fjords escarpés, vertes vallées ou sommets acérés) défilent ainsi sous nos yeux, dans un time-lapse inédit.
Parti de Santiago, la capitale chilienne, le jeune réalisateur allemand Martin Heck, qui avait déjà créé le buzz en juin dernier avec sa vidéo en time-lapse de l’éruption du volcan Calbuco (en accéléré), une pépite visuelle et sonore, a terminé son périple à la pointe méridionale de l’Amérique du Sud, dans le détroit de Magellan, 6 semaines plus tard, avec 100 000 photos en poche et 7 500 km au compteur. Mais surtout, un film novateur, baptisé Patagonia 8k en référence à la résolution d’image adoptée (de l’ultra haute-définition soit une image capable d’afficher jusqu’à 33 millions de pixels) qui montre une nouvelle fois la montée en puissance de Timestorm Films.
Parmi ces activités d’anniversaire, l’Université de Magallanes organisa un hommage reconnaissant à la dernière locutrice de la langue yagán, Cristina Calderón. Photographie de Luisa Villablanca
Pour le 53ème anniversaire de l’Université de Magallanes (UMAG), le département régional des hautes études a rendu ce jeudi, un hommage mérité à Cristina Calderón, Trésor Humain Vivant du peuple yagán, et représentante de la culture “canoera” (nomades des canaux) de l’extrême sud du Chili.
La cérémonie s’est déroulée à l’Institut de la Patagonie, et a été conduite par le recteur de l’UMAG, Juan Oyarzo, accompagné de l’intendant de Magallanes y Antártica Chilena, Jorge Flies.
La plus grande autorité régionale félicite l’université pour cet “hommage mérité” attribué à Cristina Calderón. “C’est en effet ce que nous devons faire en tant que communauté. Nous avons la chance d’avoir Cristina parmi nous. Nous sommes très heureux qu’elle ait pu venir accompagnée de sa fille et recevoir nos marques d’affection. Nous reconnaissons tous que cet hommage que nous lui faisons est important pour elle, reconnue Trésor Humain Vivant par l’UNESCO.”, signala l’intendant Flies.
Le chef du Gouvernement Régional considère comme un véritable cadeau de donner la possibilité à Cristina Calderon de s’exprimer dans sa langue maternelle. En ce sens, et pour préserver la langue yagán, Flies a annoncé qu’il avait commencé à solliciter le linguiste Oscar Aguilera, celui qui a réalisé de grands travaux sur la langue kawésqar, pour que soit fait, avec Calderon, un travail similaire au bénéfice de la sauvegarde de cette langue.
Pour sa part, le recteur de l’UMAG, Juan Oyarzo, s’est montré très ému à la fin de la cérémonie. “Je suis très touché d’avoir pu diriger cet événement et dire quelques mots à la abuela Cristina cet après-midi”, dit Oyarzo et ajouta “Il est bon de rendre ces hommages tant qu’elle est en vie, mais nous avons aussi un sentiment de culpabilité d’une époque où les gens ne réalisaient pas les conséquences de leurs actes contres les personnes appartenant à cette ethnie et aujourd’hui nous en voyons les effets : une ethnie et une langue sur le point de disparaître”.
“Je suis rempli d’émotion car, bien que tardif, nous sommes parvenus à rendre cet hommage, mais surtout parce que nous sommes une université inclusive qui prétend relier toutes les localités comme Puerto Williams, Puerto Natales ou Porvenir, là où nous avons aussi des centres universitaires”, commenta le recteur. Il annonça qu’il s’engageait à appuyer en tant qu’universitaire les intentions d’une nièce de Cristina, présente à cet hommage, qui souhaite étudier la Pédagogie en Education Maternelle.
Les autorités s’engagent à assurer la gestion de la possibilité, pour Cristina Calderón, d’enseigner sa langue et ainsi préserver et diffuser une partie de sa culture avec le reste de la communauté magellanique.
Publié le 12/07/2015 à 09:30, mis à jour le 21/07/2015 à 10:01
Le collectif Guias a demandé au Ministère des Affaires Étrangères la restitution d’ossements appartenant au fils d’un ancien membre de la tribu Tehuelche, de Patagonie.
En Argentine, une association a contacté le Ministère des Affaires Étrangères pour récupérer les ossements du fils d’un ancien membre de la tribu Tehuelche, originaire de Patagonie.
D’après la chaine de télévision d’information internationale française France 24, le vendredi 3 juillet, le Musée de l’Homme a reçu un mail d’une demande du Ministère des Affaires Étrangères. Une association argentine composée d’anthropologues, le collectif Guias, demande la restitution d’un crâne ramené en France par un explorateur, le comte Henry de La Vaulx.
D’après l’historien argentin Julio Vezub, le musée serait en possession d’une collection d’ossements dans laquelle se trouverait le crâne du fils de Cacique Liempichun Sakamata, l’un des chefs de la tribu Tehuelche, originaire de Patagonie.
France 24 nous explique que c’est pour des raisons de respect et de pratiques religieuses que les ancêtres et le collectif Guias, soutenus par les autorités argentines, souhaiteraient récupérer cet ossement. «Pour les Tehuelche, le cercle de la vie se ferme quand on revient à la terre mère. Sans le retour de leurs ancêtres, leur monde spirituel est incomplet», explique Fernando Miguel Pepe, coordinateur du collectif Guias. «En leur donnant le droit d’être enterré aux côtés de leurs êtres chers et dans leur terre, leurs descendants pourront réaliser les rituels mortuaires qui correspondent à leurs croyances.» Ainsi, une demande officielle a été déposée à la chancellerie française et transmise au Ministère des Affaires Étrangères.
Dérobé à la fin du XIXe siècle
Le Musée de l’Homme, qui est en rénovation depuis 2009 et dont la réouverture est prévue en octobre, affirme avoir bien reçu un mail de réclamation. Mais comme l’explique le directeur des collections, Michel Guiraud, «aucune identification n’a encore été effectuée et aucune décision finale n’a été prise. Une fois l’officialisation de la requête effectuée, et l’identification des ossements réalisée, l’établissement devrait suivre la procédure habituelle. Mais le musée n’a aucune raison de s’y opposer.»
C’est à la fin du XIXe siècle, que le crâne de Patagonie aurait été ramené en France. Entre mars 1896 et mai 1897, le comte Henry de La Vaulx, célèbre explorateur français, a fait le tour de l’Argentine à cheval. Il est allé de tribu en tribu, séjournant dans des communautés locales. C’est ainsi que le comte s’est créé une collection de plantes, de roches et d’ossements. «Une série de crânes et d’ossements garnissent déjà mes caisses. Étranges, ces débris de squelettes! Certains sont peints en rouge brique, d’autres en rouge clair», raconte-t-il le dans ses mémoires Voyage en Patagonie.
D’après France 24, ce n’est pas la première fois que le Musée de l’Homme se retrouve confronté à ce genre de situation. En effet, dernièrement, la communauté du Nunatsiavut, située au Canada, a demandé le retour des ossements de sept Inuits. Autre polémique: la dépouille de Saartjie Baartman, surnommé la «vénus Hottentote», exposée au Musée de l’Homme jusqu’au 1974 puis restituée à l’Afrique du Sud en 2002.
L’histoire de la langue et de la culture galloises en Patagonie.
Jude Rogers part à la découverte de l’incroyable histoire derrière la décision de 150 personnes de parcourir pas loin de 13 000 kilomètres pour établir une colonie galloise reculée, et raconte comment l’héritage de cette aventure donne des frissons encore aujourd’hui.
L’œuvre romanesque de l’écrivain Jean Raspail a donné naissance à un royaume imaginaire : la Patagonie. Des milliers de Français, parmi lesquels Didier Decoin, Michel-Édouard Leclerc ou Jean-Laurent Cochet, revendiquent aujourd’hui cette nationalité. Une manière décalée de résister aux temps présents.
Dans le recueil de romans de l’écrivain Jean Raspail, que vient de réunir la prestigieuse collection «Bouquins», sous le titre Là-bas, au loin, si loin, on peut lire à la fin de son plus grand livre: «Par les temps qui courent et par les temps qui viennent, je tiens désormais pour honneur de me déclarer patagon. Du cimetière de Tourtoirac, en Dordogne, où Antoine de Tounens a transporté son gouvernement et siège pour la fin des temps, j’ai reçu mes lettres de créance, moi Jean Raspail, consul général de Patagonie…»
Une phrase de roman, dira-t-on, sans conséquence, donc. Et pourtant, aujourd’hui, ils sont environ 5000 à se revendiquer patagons, dans le sillage de Raspail. Dans la France de François Hollande, ils ne forment pas un parti, ni une association de 1901. Ils ne sont pas non plus un lobby mais sont bien plus puissants: car ils sont unis par un commun état d’esprit, une sorte de confrérie du cœur. La mythologie patagonne est née en 1976. Jusqu’alors, Jean Raspail était essentiellement…
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Bernie Krause, des Doors au grand orchestre animal ! en replay sur France Culture. Retrouvez l’émission en réécoute gratuite !
Bernie Krause • Crédits : Catherine Donné – Radio France
Musicien de renom aux Etats-Unis, il a collaboré avec les meilleurs groupes dans les années 60 comme les Doors ou encore Strange Days, et a travaillé sur des films fameux comme Rosemary’s Baby , Apocalypse Now , Mission Impossible , La quatrième dimension … Mais un jour, captant des sons dans la nature, la révélation de sa vraie vocation lui vint comme une évidence. Du jour au lendemain, il quitte ce monde des paillettes et du show biz, et repart sur les bancs de l’université….pour devenir un maître en bioacoustique !
Il a enregistré plus de 4500 heures de musique de la nature, immortalisé les sons de 15 000 animaux dans une géophonie subtile et fragile face à l’homme destructeur. Et, au-delà de cette seule captation sonore, il a ouvert un champ de la recherche totalement inédit, fascinant et riche d’enseignement pour notre propre rapport à la nature et à la musique.On lui doit le terme de « biophonie », et il nous offre aujourd’hui de scruter « le grand orchestre animal » du monde entier, de prendre part à cette révolution de notre regard sur le monde qui nous entoure.
Emission spéciale et exceptionnelle dédiée à Bernie Krause , enregistrée à l’occasion de son passage à Paris, musicien, naturaliste, docteur en bioacoustique, auteur du livre Le grand orchestre animal paru chez Flammarion ; une plongée dans ‘l’écologie du paysage sonore’, la biophonie, ces voix d’écosystèmes entiers aux variations diurnes et nocturnes.
Un récit de vie aussi, son rapport à la nature depuis son enfance dans le Coney Island jusqu’à aujourd’hui, les effets insidieux de l’homme sur son environnement, les sons de la nature face à la cacophonie des sociétés humaines. Découverte d’un musicien devenu scientifique pour qui “Les liens étroits entre l’humanité et le paysage sonore ont toujours fait office de lentilles à travers lesquelles nous comprenons le monde”.
Bernie Krause • Crédits : Catherine Donné – Radio France
Dans son 24e numéro de septembre 2014, le magazine “A/R Magazine” publie un reportage dédié à la Patagonie et réalisé par Christophe Migeon, dont voici un extrait :
Photographie de Christophe Migeon
” Loin de la mythique pampa et de ses landes fouettées par le vent, le Grand Sud chilien dévoile une autre Patagonie. Un pays coiffé de glaces, tailladé par les fjords, déchiré de rivières et de torrents impétueux. L’eau omniprésente attise pourtant les passions.
Mais comment faisaient-ils ? Ou plutôt comment faisaient-elles ? On ne sait pas grand-chose des Chonos, ces chasseurs-pêcheurs-cueilleurs qui nomadisaient aux portes nord de la Patagonie chilienne à bord de longues embarcations en bois de cyprès tendu de peaux d’otaries. Dans leurs fragiles barcasses, ils transportaient leur feu sur un tapis de terre ou d’argile, toujours en mouvement, à la recherche de poissons, de mammifères marins, de coquillages. Et c’était aux femmes que revenait la tâche particulièrement pénible – doux euphémisme – de plonger dans l’eau glacée pendant des heures pour dénicher les moules et les palourdes qui constituaient l’essentiel du régime alimentaire. Tandis que les séracs du glacier San Rafael s’effondrent dans l’eau sombre en plongeons suicidaires et s’éparpillent en confettis givrés, le visiteur, transi sous sa polaire, les poings au fond des poches, frissonne à l’évocation de ce calvaire. Les Jésuites, qui n’ont cessé de les traquer de leur insatiable goupillon, racontaient que les Chonos sentaient très mauvais : comme ils vivaient nus ou couverts d’une simple peau de bête, ils s’enduisaient le corps de graisse de mammifères marins pour se protéger des morsures du froid. De bons chrétiens ne pouvant se promener en tenue d’Adam, les bons pères les ont forcés à se vêtir. Les chemises et pantalons de coton, gorgés d’eau, incapables de sécher sous ce climat, se sont transformés en hardes mortifères. Les Chonos ont disparu au XVIIIe siècle, déplacés par les Jésuites et décimés par les maladies. (…)”