Le Cap Horn, ce bout du monde qui fascine (France Inter, 18/12/2016)

Le Cap Horn est une falaise au sud de l'archipel de la Terre de Feu, au Chili
Le Cap Horn est une falaise au sud de l’archipel de la Terre de Feu, au Chili © Maxppp – MaxPPP

Étape mythique des grandes traversées, le célèbre Cap Horn. Un lieu chargé en histoire maritime… et en mystères.

Par Julien Baldacchino, source : https://www.radiofrance.fr/franceinter/le-cap-horn-ce-bout-du-monde-qui-fascine-5448157

Le Cap Horn, qui marque le début de la remontée des navires vers la France est le dernier des trois caps que passent les skippers de la célèbre course, après les caps de Bonne-Espérance (au sud de l’Afrique) et Leeuwin (au sud de l’Australie). Il est le point le plus au sud de l’Amérique, à l’extrême sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu.

Et c’est, pour tous les skippers, et au-delà, pour tous les navigateurs depuis plusieurs siècles, l’un des passages les plus compliqués du monde entier en mer. Et c’est ce qui fait la renommée du Cap Horn : de nombreux bateaux y ont fait naufrage, et des dizaines de marins y ont perdu la vie.

Vents et vagues

Franchi pour la première fois par Jacob Le Maire et Willem Schouten (qui avaient été financés par la ville hollandaise de Hoorn, qui lui a donné son nom) il y a 400 ans, en 1616, le cap Horn a la particularité de se situer à une latitude de 56° sud.

Soit bien en-dessous de la latitude de 40° au-delà de laquelle les vents sont particulièrement violents (les fameux “Quarantièmes rugissants”). Plus exactement, avec sa latitude, le cap Horn se situe entre les “cinquantièmes hurlants” et les “soixantièmes stridents”.

Et les vents violents donnent lieu, en plus, à des vagues très fortes et des courants importants. Les plus hautes vagues dans la zone peuvent atteindre 30 mètres de haut.

Un cap incontournable jusqu’au XXe siècle

Mais si ce cap est si compliqué à franchir, pourquoi tant de navigateurs s’y sont-ils frottés pendant des siècles ? Parce qu’il n’y avait pas le choix ! Avant la construction du canal de Panama, inauguré en 1914, le sud du Chili était le seul passage entre l’océan Atlantique et le Pacifique. Il existe deux routes : le détroit de Magellan, qui passe entre le sud du continent américain et la Terre de Feu, et le passage de Drake, entre la Terre de Feu et l’Antarctique, près du Cap Horn donc.

Ainsi, l’année 1982, quelque 1.200 voiliers sont par le Cap Horn, essentiellement des navires de commerce. Après 1914 et l’ouverture du canal de Panama, ce nombre n’a cessé de décroître : en 1949, le Cap Horn a vu passer son dernier bateau commercial, le Pamir, un navire allemand.

Aujourd’hui, ce célèbre cap n’est plus franchi que par des navigateurs sportifs qui veulent défier leurs limites. Et il reste une épreuve compliquée : en 2009 par exemple sur le Vendée Globe, le skipper Jean Le Cam a chaviré peu avant d’arriver au Cap Horn, obligeant deux de ses concurrents, Vincent Riou et Armel Le Cléac’h, à se détourner Vendée Globe pour aller à son secours.

Chansons et littérature

Bien qu’il ne soit plus aussi emprunté, le Cap Horn reste un lieu fort pour la culture populaire. Plusieurs chants de marins l’évoquent, et de nombreux ouvrages littéraires, dont beaucoup de récits de voyage (comme Jean Raspail qui a consacré plusieurs livres à la Patagonie et à la Terre de feu).

Enfin, le Cap Horn a aussi laissé sa trace dans l’histoire scientifique : pour écrire son fameux “De l’origine des espèces”, Charles Darwin a fait un tour du monde en bateau pendant cinq ans qui l’a conduit notamment sur la Terre du Feu. Dans Le voyage du Beagle”, il raconte lui aussi son passage épique du Cap Horn.

La première expédition au pôle Sud a 105 ans

Roald Amundsen plantait le drapeau norvégien sur le point le plus austral de la Terre le 14 décembre 1911.

Ce fut une victoire inespérée. Le 14 décembre 1911, à l’époque ou les explorateurs se livrent une bataille sans merci pour parcourir les coins les plus reculés de la planète jamais encore atteint, l’Antarctique reste la dernière terre à conquérir. Deux équipes s’affrontent : d’un côté, celle du Norvégien Roald Amundsen, de l’autre celle menée par Robert Falcon Scott, engagé par la couronne britannique. Le premier, que l’on surnomme “le dernier des Vikings” crée la surprise en plantant le drapeau de la Norvège au pôle Sud. Il double sur la ligne d’arrivée les Anglais, ses principaux adversaires dans la conquête des pôles.

Les Britanniques étaient pourtant partis favoris. Ils sont les premiers à prendre la mer. Pendant ce temps, en Norvège, Roald Amundsen prépare officiellement une expédition vers le pôle Nord. Mais impossible pour lui de laisser les Britanniques lui arracher son rêve.

Il part à l’assaut du Sud à bord du Fram, dans le plus grand secret. Les deux équipes arrivent à quelques kilomètres de l’Antarctique et organisent leur camp. L’explorateur norvégien réussit l’exploit en premier. Quelques jours plus tard, Scott retrouve une tente enfouie sous la neige. À l’intérieur, une lettre signée Amundsen, leur indiquant qu’ils sont passés ici même, et avant eux.

Rien ne se passera décidément comme prévu pour les Anglais. Acharnement du sort, alors que le bateau de Roald Amundsen rentrera en vainqueur en Norvège, tout l’équipage de Scott trouvera la mort sur le chemin du retour.

Source : La première expédition au pôle Sud a 105 ans

Le Grand Orchestre des Animaux – Bernie Krause – Ecoute en ligne

Explorez depuis votre ordinateur les paysages sonores de Bernie Krause actuellement en exposition à la Fondation Cartier. Laissez vous guider par la voix française de l’artiste Camille ! Une expérience enrichissante, pour ceux qui n’auraient pas l’opportunité de se rendre à la Fondation Cartier avant le 17 janvier 2017.

Belle découverte à tous !

 

Source : Le Grand Orchestre des Animaux

A l’écoute de la beauté du monde sonore animale – France Inter “La Tête au carré”

À l’occasion de l’ exposition “Le grand orchestre des animaux” (Fondation Cartier), plongée dans l’univers sonore animal avec deux bio acousticiens : Bernie Krause et Thierry Aubin

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Victoria’s riflebird © Getty / Auscape

Bernie Krause est un musicien , ingénieur du son et scientifique de l’écoute.Il consacre sa vie à connaitre et à faire connaitre la diversité , la complexité et l’extrême beauté du monde sonore animale qu’il a appelé la biophonie. Ses travaux nous enseignent quechaque espèce animale possède sa propose signature acoustique qui, à l’instar d’un instrument de musique dans un orchestre, vient s’inscrire avec précision et subtilité dans la trame de la grande partition du paysage sonore de l’écosystème où elle vit. Il est l’auteur de « Chansons animales et cacophonie humaines, Manifeste pour la sauvegarde des paysages sonores naturels » Ed Actes Sud et Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Il participera le mardi 29 novembre à 20h aux Nuits des animaux et s’entretiendra avec le biologiste Jean Claude Ameisen

“Le Grand orchestre des animaux” à écouter et voir à la Fondation Cartier pour l’art contemporain jusqu’au 8 janvier 2017

Thierry Aubin, est bio acousticien et directeur de recherche au Cnrs et responsable de l’équipe ” communication acoustique “à l’Institut des Neuroscience Paris Saclay. Il s’intéresse à l’adaptation des systèmes de communication acoustiques aux contraintes environnementales, à la sélection sexuelle liée aux communications acoustiques ou encore au rôle des communications acoustiques dans la structuration des groupes animaux.

Source : A l’écoute de la beauté du monde sonore animale

Des milliers de castors exterminés en Patagonie pour protéger la forêt (RTS, 15/11/2016)

2012. Le doc nature. Castors les architectes de l'eau [RTS/Leine Stikkel]
Les castors occasionnent des dégâts en abattant des arbres et en obstruant les rivières (illustration). – [RTS/Leine Stikkel]

L’Argentine et le Chili ont opté pour un plan d’extermination face à une invasion de castors dans la région d’Ushuaïa, en Patagonie. Quelque 100’000 rongeurs seront tués pour protéger la forêt.

Dix chasseurs trappeurs entraînés pour opérer dans des conditions extrêmes ont été chargés de la mission dans la province de la Terre de feu, à la pointe sud du continent américain, ont annoncé lundi les autorités argentines. L’opération devrait durer plusieurs années.

Ils attireront les castors dans des pièges et les tueront d’un coup sur la tête. L’initiative a le soutien des Nations unies et d’organisations de défense de l’environnement, précise le gouvernement provincial.

Rivières obstruées

L’accord de coopération entre le Chili et l’Argentine cible ces animaux, car “ils coupent un petit arbre en quelques heures et un arbre plus grand en quelques jours. On parle d’arbre vieux de 100 à 150 ans”.

La prolifération de castors en Terre de feu endommage la forêt et obstrue les rivières. [Biophoto - Sylvain Cordier]
La prolifération de castors en Terre de feu endommage la forêt et obstrue les rivières. [Biophoto – Sylvain Cordier]

Ils abattent notamment des hêtres de Terre de feu, qui peuvent atteindre 30 mètres de haut, “provoquant des inondations car ils obstruent des rivières”, précise le directeur des zones protégées de la province la plus australe de l’Argentine.

ats/jvia

Publié le 15 novembre 2016 à 08:43

L’espèce de castors aujourd’hui indésirable avait été introduite en Terre de feu en 1946, une cinquantaine de rongeurs venant du Canada, pour alimenter les tanneries locales. Les castors se sont ensuite reproduits de manière incontrôlée. Les autorités estiment que les castors ont détruit 400 km2 de forêt.

Dans un documentaire, Claudio Bertonatti, un scientifique argentin, compare la vue de cette zone à un paysage de guerre. “Quand j’ai vu cela, cela m’a fait penser à la Pologne durant la seconde guerre mondiale, où les grandes forêts avaient été bombardées, incendiées”.

Source : https://www.rts.ch/info/monde/8167034-des-milliers-de-castors-extermines-en-patagonie-pour-proteger-la-foret.html

Création du plus grand sanctuaire marin en Antarctique

Le plus grand sanctuaire marin au monde va être créé en Antarctique, aux termes d’un accord obtenu après des années de négociations. Il s’étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million km2 interdits à la pêche.

Vendredi 28 octobre, après des années de négociations, les 25 membres de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) ont approuvé à l’unanimité un accord « historique ». Après quelques modifications apportées au texte d’origine présenté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande, «l’ accord final tient en équilibre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques », a détaillé Murray McCully, le ministre des affaires étrangères néo-zélandais.

Ce sanctuaire exceptionnel est destiné à protéger la zone immaculée de la mer de Ross en Antarctique ; une immense baie côté pacifique, sous juridiction néo-zélandaise. Du nom de l’explorateur britannique James Clark Ross qui l’a découverte en 1841, elle fait office de zone vierge de toute pollution, de  surpêche et d’espèces invasives. On la surnomme « le dernier océan », abritant une très riche biodiversité dont un tiers des manchots Adélie et d’innombrables krills (petites crevettes nourrissants poissons, phoques, baleines et oiseaux marins).

Ce projet porte sur une zone de 1,57 million de kilomètres carrés dont 1,12 million seront totalement protégés de tout prélèvement, pêche comprise. L’équivalent en surface de l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie réunies.

Jusqu’en 2015, le gouvernement chinois y était réticent, avant de s’incliner. Ne manquait plus que l’accord de la Russie, qui s’opposait au projet en raison des droits de pêche. Désormais, l’accord est signé, courant sur 35 ans.

« Une avancée majeure pour la protection de la vie sauvage », saluée par le WWF France. Sa présidente et ancienne navigatrice Isabelle Autissier ajoute : « l’accord qui a été trouvé est un moment décisif pour l’avenir et la protection de l’Antarctique et de l’océan Austral […] Après des années d’impasse lors des réunions annuelles de la CCAMLR, cette décision va donner un nouvel élan au sein de la Commission qui nous permettra, nous l’espérons, d’atteindre un statut de protection permanent pour la mer de Ross au cours des prochaines années et d’obtenir par ailleurs un statut d’Aire Marine Protégée en Antarctique Est et dans la mer de Weddell ».

Photo : NASA/GSFC/Michael Studinger

Source : http://www.greenweez-magazine.com/environnement/creation-du-plus-grand-sanctuaire-marin-en-antarctique_a-43-461.html

Mois du film documentaire : Yamana, retour en Patagonie

Projection de Yamana, retour en Patagonie, un film de Fabrice Marquat (2008 – 80 min) Jeudi 10 novembre de 18h30 à 20h30 à la Médiathèque Aimé Césaire 61 rue Mirabeau, 25000 Besançon

D’où nous vient le désir d’ailleurs, de voyages et d’aventures ? Qu’attend-on de ces exils définitifs ou momentanés ? Pendant un voyage à moto en Patagonie, le réalisateur se penche sur son histoire familiale et part à la rencontre de femmes et d’hommes qui ont tout quitté pour le mythe patagon. Venus des quatre coins du monde, ils vivent la Patagonie à leur façon, entre fascination et désillusion. Carnet de route intimiste, Yamana est avant totu un regard sensible posé sur l’autre et son parcours.
Projection suivie d’une discussion avec le réalisateur

Entrée libre et gratuite

https://www.facebook.com/events/550535581816494/

L’Esprit Sorcier : une émission spéciale Océan & Climat ! – Ifremer

Média dédié à la science et la découverte, l’Esprit Sorcier s’est associé à l’Ifremer pour une émission événement sur le thème « Océan et Climat ». Présentée par Fred Courant, cette émission a été enregistrée en direct le 30 octobre dernier depuis le centre Ifremer Bretagne. Elle a réuni des scientifiques de l’institut autour de son PDG François Jacq et de l’explorateur Jean-Louis Étienne.

Source : L’Esprit Sorcier : une émission spéciale Océan & Climat ! – Ifremer

Conférence de Laurence de la Ferrière “Survivre en Antarctique, ou le dépassement de soi” le 10 octobre 2016 à Annecy

Le Rotary Club Annecy et ses partenaires ont le plaisir de vous convier le 10 octobre 2016 à l’Impérial Palace d’Annecy à une conférence de Laurence de la Ferrière.

Cette grande exploratrice alpiniste a défié seule l’Antarctique, un des lieux les plus hostiles de la planète, et a gravi sans oxygène les plus hauts sommets du monde.

A travers son expérience exceptionnelle, riche en exploits depuis plus de 25 ans, vous pourrez découvrir les mécanismes mis en oeuvre pour atteindre un objectif difficile et surmonter ses propres limites.

Seule dans le vent des glaces

Ldlf 2 Laurence de la Ferrière est née à Casablanca au Maroc. A vingt ans, elle découvre la haute montagne et renonce alors à la flûte traversière et à la médecine pour partir à la conquête des plus hauts sommets du monde avant de s’engager dans l’exploration polaire arctique et antarctique. Le 23 novembre 1999, Laurence de la Ferrière quitte le pôle Sud. Elle a pour seuls équipements de progression une paire de skis et des voiles, pour seuls liens la rattachant à la civilisation un téléphone satellite et une balise Argos. Harnaché à ses reins, un traîneau de 140 kilos contenant de quoi assurer sa subsistance en autonomie totale.

Devant elle, l’étendue blanche à perte de vue d’une terre où aucune vie animale ni végétale n’est possible, et près de 3000 km à parcourir sous des températures pouvant descendre jusqu’à – 50° C.

Ldlf antartique

«Mon destin était d’être là. Toute ma vie s’est construite pour que j’aille là.» Et au bout de son chemin, au lieu de «l’enfer blanc» que redouterait le commun des pécheurs, elle a découvert le paradis du défricheur d’espace. «C’est comme si vous aviez l’infini devant vous, l’infiniment grand, l’infiniment beau, l’infiniment blanc, l’infinie liberté. Pour moi, c’est la plus grande expression de liberté qu’un être humain puisse rencontrer. Quand je marchais, je me retournais, je regardais ma trace, elle n’avait pas de fin, c’était formidable.»

Ldlf pole sud

Première traversée en solitaire de l’Antarctique, du Pôle sud à la Terre Adélie en passant par Dôme C, une première mondiale. Laurence est la première et la seule femme au monde à avoir traversé intégralement l’Antarctique.

Laurence de la Ferrière, c’est aussi l’Everest en 1992 avec le record mondial féminin d’altitude sans oxygène à 8700 m. D’autres exploits sont à son actif avec le Spitzberg, le Groenland, la Sibérie orientale, le McKinley, l’Aconcagua…

En 2008, elle dirige la base Dumont d’Urville en Terre Adélie. Représentante de l’Etat français sur ce territoire, elle est garante de la sécurité d’une équipe de 26 personnes dont l’isolement total pendant 9 mois est un défi qui n’a rien à envier aux expéditions en solitaire !


 

L’ensemble des fonds récoltés grâce à la conférence de Laurence de la Ferrière seront intégralement investis dans la construction de puits par l’association “Les Puits du Désert – ONG Tidène”.

source : http://www.rotary-club-annecy.com/pages/actualites/conferences-publiques.html

Terre Sauvage n°333 (Octobre 2016) : Patagonie – À la recherche du puma

Ce mois-ci, le n°333 du magazine “Terre Sauvage” met à l’honneur, entre autres, la Patagonie.

 

 

 

 

 

À l’extrême sud du Chili, les steppes de Patagonie se heurtent aux glaciers du Parc national de Torres del Paine. Stéphanie Françoise et Stefano Unterthiner ont exploré ce site unique au monde, animés d’un fol espoir: rencontrer le mystérieux puma.

http://www.terre-sauvage.com/le-magazine/le-magazine