Le groupe Khol Hol Naa invite à la veillée pour la diversité culturelle (La Contratapa TDF, 9/10/2019)

La journée débutera le vendredi 11 octobre à partir de 20 heures.

Traduction de l’article “LA AGRUPACIÓN KHOL HOL NAA INVITA A VIGILIA POR LA DIVERSIDAD CULTURAL” publié en espagnol par le journal La Contratapa TDF, le 9 octobre 2019.


Organisée par le groupe Khol Hol Naa (les femmes de retour en langue selk’nam), une veillée sera réalisée pour le jour de la diversité culturelle. L’évènement se déroulera dans les installations de la UNTDF (Université Nationale de Terre de Feu, [à Rio Grande]), situés dans la rue Thorne et Ameghino.

Depuis l’organisation, elles ont indiqué que “cet évènement se réalise pour se souvenir du DERNIER JOUR DE LIBERTE DES PEUPLES ORIGINAIRES”, durant lequel elles cherchent à commémorer la lutte pour les peuples originaires. Ce sera un jour dédié à beaucoup de réflexion”.

En outre, elles ont ajouté que “l’objectif est d’éviter que les peuples continuent de perdre leur liberté et leurs droits, et que soit diffusé que nous, peuples originaires, sommes toujours dans la lutte”.

Il y a 150 ans paraissait Vingt mille lieues sous les mers: hommage à Jules Verne (Le Figaro, 5/4/2019)

https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/il-y-a-150-ans-paraissait-vingt-mille-lieues-sous-les-mers-hommage-a-jules-verne-20190405

Il y a 150 ans paraissait Vingt mille lieues sous les mers: hommage à Jules Verne

Par Michel Canévet

Publié le 05/04/2019 à 09:57, mis à jour le 05/04/2019 à 09:57

FIGAROVOX/TRIBUNE – À l’occasion des 150 ans de Vingt mille lieues sous les mers et de la réédition du Comte de Chanteleine, le sénateur du Finistère Michel Canévet rend hommage à l’écrivain et à son oeuvre «remède de cheval contre les pessimismes.


Michel Canévet est sénateur du Finistère, il a préfacé la réédition d’un des premiers romans de Jules Verne, Le Comte de Chanteleine, (Paris, Magellan & Compagnie, 2018).


Jules Verne fait partie de ces noms de la culture française qui règnent dans chaque recoin de nos vies quotidiennes sans même qu’on y prenne garde. Des rues portent son nom, des musées exposent et célèbrent son œuvre, des écoles se placent sous ses auspices. Mais encore: des bourses, des navires, des centres de loisirs, un vaisseau spatial, une université picarde, une soufflerie nantaise et jusqu’à une course de running, qui se tient chaque année à Amiens, honorent le souvenir de l’écrivain français le plus traduit au monde. Est-ce un hasard si Emmanuel et Brigitte Macron ont choisi de s’entretenir avec Donald Trump et son épouse, lors de leur première rencontre, dans un restaurant parisien de la Tour Eiffel, baptisé en hommage à l’auteur du Vingt mille lieues sous les mers dont nous fêtons le cent-cinquantième anniversaire?

Jules Verne est d’abord l’un de nos grands romanciers d’aventure et d’anticipation. Mais c’est aussi, à ce que nous en dit sa renommée mondiale, un magnifique exemple d’une France qui s’exporte culturellement et dont la créativité, l’audace et l’esprit d’invention sont des marques de fabrique. Peu d’auteurs auront su incarner à ce point les tentations de l’ouverture et de l’enracinement, de l’exploration du monde et de l’attachement aux origines, dans une fresque hétéroclite où se côtoient les paysages lunaires, les immensités sous-marines, les déserts de Patagonie, les nuits lugubres des Carpates, mais aussi les rivages du Finistère et les rues de Paris au XXe siècle. Face aux velléités du repli comme solution à tous nos maux, Jules Verne nous offre une vision du monde où la curiosité, la soif d’apprendre et l’espérance viennent défaire les certitudes en enseignant l’altérité. C’est une leçon utile en période de gros temps lorsque chacun voit en l’autre une menace.

Que vive le plus longtemps possible la mémoire de Jules Verne pour inspirer tous ceux qui doutent encore que l’imaginaire soit un ferment d’action et d’émancipation.

Bien sûr, Jules Verne n’échappe pas à son temps. On trouve chez lui les marques d’une IIIe République fière de son empire colonial. Mais si certaines des croyances de l’époque ont bel et bien changé, on n’ôtera pas à l’œuvre de Jules Verne sa vertu cardinale: la conviction intime que l’homme est capable de surpasser ses failles et de franchir toutes les frontières du monde. En 1905, la nécrologie du Figaro, qui avait accueilli plusieurs de ses nouvelles dans son supplément illustré, le désignait très justement comme le «plus inventif peut-être de nos romanciers» avant d’y voir le «patriarche de l’imagination française». Plus d’un siècle plus tard, on ne l’honore pas moins. Au moment où se tient, à Nantes, une belle exposition sur les héroïnes de Jules Verne et que Le Monde lance une collection dédiée aux Voyages extraordinaires, je ne peux souhaiter qu’une chose: que vive le plus longtemps possible la mémoire de Jules Verne pour inspirer tous ceux qui doutent encore que l’imaginaire soit un ferment d’action et d’émancipation. Jules Verne est un remède de cheval contre les pessimismes.

L’Argentine pleure Osvaldo Bayer, l’anarchiste de la «Patagonia rebelde»

https://blogs.mediapart.fr/carlos-schmerkin/blog/271218/l-argentine-pleure-osvaldo-bayer-l-anarchiste-de-la-patagonia-rebelde?utm_content=buffere5ee3&utm_medium=social&utm_source=Facebook_Page&utm_campaign=CM

Carlos Schmerkin

Son dernier “geste” de rébellion: mourir la veille de Noël, à 91 ans. Anarcho-pacifiste, socialiste libertaire, Osvaldo Bayer laisse un vide incommensurable. Journaliste, historien, défenseur des droits humains, il s’est investi dans la lutte pour les droits des peuples originaires à récupérer ses terres.

Auteur d’un ouvrage fondamental pour la culture politique argentine: La Patagonia rebelde * (La Patagonie rebelle) et la biographie de « Severino Di Giovanni, l’idéaliste de la violence » (1970), Osvaldo Bayer a dénoncé l’exploitation et la mort des travailleurs ruraux en Patagonie et a montré comment les familles de l’oligarchie et les secteurs dominants les opprimaient . Il a toujours élevé sa voix avec courage et fut porteur d’une éthique qui en font de lui le dernier grand anarchiste argentin du XXe siècle. Les menaces, la persécution et la censure de la Triple A en 1975 l’ont forcé à s’exiler en Allemagne, d’où il a dénoncé le terrorisme d’État pendant la dernière dictature civico-militaire (1976-1983).

“J’ai décidé de ne pas avoir pitié des impitoyables. Mon manque de pitié envers les assassins, envers les bourreaux agissant depuis le pouvoir, se réduit à les démasquer, les laissant nus devant l’histoire et la société en revendiquant d’une certaine manière ceux d’en bas, qui à toutes les époques sont sortis dans la rue pour crier, pour protester et qui ont été massacrés, traités comme des criminels, torturés, volés, jetés dans une fosse commune “. (El camino al paraíso, Planeta, 2016)

Pendant plus de dix ans, il a enquêté sur l’histoire des 1500 travailleurs ruraux de Santa Cruz, tués entre 1920 et 1921. Il a eu la chance de retrouver de nombreux survivants parmi les soldats, les officiers et les propriétaires fonciers. La Patagonie rebelle rassemble les quatre volumes de Los vengadores de la Patagonia trágica (Les vengeurs de la Patagonie tragique) les trois premiers publiés en Argentine entre 1972 et 1974, et le quatrième volume publié en Allemagne en 1978.

Combattant infatigable, il a parcouru les villes du pays pour accompagner les procès contre les génocidaires du passé, qu’il s’agisse du génocide contre les Indiens ou contre les militants politiques des années 70. Il n’a jamais baissé les bras même dans les pires conditions politiques en utilisant la parole comme arme principale de combat. À Buenos Aires, dans la ville de Rauch il organisa en 1963 un referendum citoyen pour changer le nom du colonel prussien par celui d’”Arbolito”, le nom de l’indien ranquel qui l’avait tué. Il a été arrêté par ordre du général Juan Enrique Rauch, ministre de l’Intérieur de la dictature, arrière-petit-fils de Federico Rauch. Il a été emprisonné pendant 62 jours.

Depuis 2004, Bayer a réclamé le transfert du monument du général Julio Argentino Roca, situé au centre ville de Buenos Aires. Le général et futur président dirigea la « Conquête du désert » entre 1879 et 1881 afin d’obtenir la domination totale sur les régions du sud de la Pampa et sur la Patagonie orientale, jusqu’alors sous domination de la nation Mapuche. Des dizaines de milliers d’indiens furent tués ou transformés en esclaves. Bayer avait l’intention de dresser à la place un monument à la Femme originaire, projet partagé par l’Université populaire des Mères de la Place de Mai.

Rencontre

Elsa Osorio et Osvaldo Bayer à la Foire du livre de Francfort, 2010 © Carlos Schmerkin
Elsa Osorio et Osvaldo Bayer à la Foire du livre de Francfort, 2010 © Carlos Schmerkin

J’ai rencontré pour la première fois Osvaldo Bayer en 2010 à l’occasion de la Foire du livre de Francfort. En février de 2011, j’ai partagé avec lui un dîner chez la directrice de la Maison Argentine de la Cité U à Paris en compagnie d’amis argentins. Pendant le repas, Osvaldo n’arrêtait pas de raconter d’anecdotes savoureuses : sa rencontre en 1960 avec le Che à Cuba , avec l’écrivain Julio Cortázar à Paris, son admiration pour Marlène Dietrich, l’histoire des cinq prostituées de la maison close “La Catalana” à Puerto San Julián**, qui ont refusé d’avoir des relations sexuelles avec les soldats qui ont tiré sur les ouvriers lors de la grève des travailleurs ruraux à Santa Cruz, affirmant qu’elles n’allaient pas coucher avec des meurtriers. ». Nous avons mangé du couscous avec du vin algérien pour fêter « le printemps arabe »… Une soirée inoubliable qui a durée tard dans la nuit. Malgré le long trajet qui l’avait amené ce matin d’Allemagne et les trois heures de conférence, Osvaldo, avec ces 84 ans, n’a pas arrêté de nous subjuguer par son énergie débordante.

Dans une note du journal Página 12, Silvina Friera écrit : « Osvaldo savait qu’il fallait s’investir avec le corps et la parole dans de nouvelles-vieilles batailles. S’il avait précédemment dénoncé l’exploitation et la mort de travailleurs ruraux en Patagonie et accompagné les Mères de la Place de Mai, il n’a pas hésité ces dernières années à protester face aux attaques du gouvernement contre les droits de l’homme et sociaux. “Le gouvernement de (Mauricio) Macri est comme un retour au Moyen Âge”, a déclaré l’écrivain lors de la dernière interview de ce journal, en août 2016. Ne pas savoir qu’il y a eu 30 000 disparus, ce qui est l’un des faits fondamentaux de la politique des droits de l’homme du pays, c’est une ignorance qui ne peut être pardonnée, ne peut être excusée (…) Les 30 000 disparus seront toujours la plus grande honte de l’Argentine. “

A la question : Quel est l’idéal d’un gouvernement anarchiste? Comment vous l’imaginez?

-Le gouvernement par assemblée, tout le peuple doit intervenir. Je pouvais voir à quel point les assemblées étaient positives (lors de la crise de 2001-2002). Avec quelle sagesse intervenaient les gens à l’assemblée du quartier de Belgrano; même les vieilles dames qui n’avaient jamais parlé de toute leur vie se sont exprimées. C’était un spectacle magnifique d’écouter les voisins qui n’avaient jamais parlé de leur vie et qui avaient dit ce qu’ils pensaient. Quelle belle période que fut la démocratie de quartier. »

Les réseaux demandent une rue pour Osvaldo Bayer

La mort d’Osvaldo Bayer a provoqué un émoi chez ceux qui connaissaient et admiraient l’auteur de La Patagonia rebelde. 24 heures après sa mort, les réseaux ont commencé à façonner un hommage: que la rue Ramón L. Falcón porte le nom de l’écrivain et journaliste. Ainsi, le nom d’un répresseur serait changé en celui d’un défenseur des droits humains. Pour donner une impulsion à la campagne lancée sur les réseaux sociaux, la député Myriam Bregman du PTS-FIT a présenté ce 26 décembre un projet de loi qui doit être débattu à l’Assemblée législative de la ville de Buenos Aires.

Le vieux frondeur nous laisse le meilleur héritage possible: la rébellion en quête de plus de liberté, plus de démocratie et plus d’égalité. Un clin d’œil pour la France des gilets jaunes.

La Patagonia Rebelde (Pelicula de 1974) © Ana

* La Patagonia rebelde est un film réalisé par Héctor Olivera en 1974 et interprété par Héctor Alterio, Luis Brandoni, Federico Luppi et Pepe Soriano. Il a été écrit par Olivera, Fernando Ayala et Osvaldo Bayer, d’après le livre de Bayer intitulé « Les vengeurs de la Patagonie tragique ». Le 13 juin 1974 le président Juan Domingo Perón signe le décret d’approbation pour que le film puisse être projeté. Après la mort du président, il a été interdit le 12 octobre de la même année par le gouvernement d’Isabel Perón. Jorge Cepernic, gouverneur péroniste de Santa Cruz, a été emprisonné pendant six ans par la dernière dictature civico-militaire de l’Argentine, pour avoir, entre autres, permis que le film soit tourné dans cette province. La plupart des acteurs et des cinéastes ont dû partir en exil. En Argentine, il n’a pu être montré à nouveau qu’en 1984, avec le retour de la démocratie. Le film a remporté l’Ours d’argent au Festival international du film de Berlin en 1974.

**Depuis 2011, l’histoire des putes de San Julián a été jouée au Théâtre Cervantes, mis en scène par Ricardo Mosquera. En plus de collaborer en tant que scénariste, Bayer, qui avait déjà joué en tant qu’éleveur anglais dans la version cinématographique de La Patagonia Rebelde, a fait ses débuts en tant qu’acteur de théâtre et participa à la pièce en racontant lui-même sa tâche de chercheur dans cette histoire.

Aujourd´hui CEMENTO FRESCO Radio Acción, 88.7 fm (Rio Grande)

“Las investigaciones sobre nuestros pueblos originarios se renuevan y fortalecen con el paso del viento. Ahora en manos de una joven científica, Lauriane Lemasson, que viajó desde Bretaña, un pueblo francés, hasta el sur del Estrecho de Magallanes, empujada por la pasión que le despierta el conocimiento, la belleza de los paisajes y las voces de la naturaleza. Esta noche vamos a juntarnos a hablar con ella en Radio Acción, 88.7 fm. Para llevar a cabo un trabajo así no sólo hay que disponer de una gran fuerza de voluntad, sino además de una sensibilidad extraordinaria. No se lo pierdan.”

Conférence de Laurence de la Ferrière “Survivre en Antarctique, ou le dépassement de soi” le 10 octobre 2016 à Annecy

Le Rotary Club Annecy et ses partenaires ont le plaisir de vous convier le 10 octobre 2016 à l’Impérial Palace d’Annecy à une conférence de Laurence de la Ferrière.

Cette grande exploratrice alpiniste a défié seule l’Antarctique, un des lieux les plus hostiles de la planète, et a gravi sans oxygène les plus hauts sommets du monde.

A travers son expérience exceptionnelle, riche en exploits depuis plus de 25 ans, vous pourrez découvrir les mécanismes mis en oeuvre pour atteindre un objectif difficile et surmonter ses propres limites.

Seule dans le vent des glaces

Ldlf 2 Laurence de la Ferrière est née à Casablanca au Maroc. A vingt ans, elle découvre la haute montagne et renonce alors à la flûte traversière et à la médecine pour partir à la conquête des plus hauts sommets du monde avant de s’engager dans l’exploration polaire arctique et antarctique. Le 23 novembre 1999, Laurence de la Ferrière quitte le pôle Sud. Elle a pour seuls équipements de progression une paire de skis et des voiles, pour seuls liens la rattachant à la civilisation un téléphone satellite et une balise Argos. Harnaché à ses reins, un traîneau de 140 kilos contenant de quoi assurer sa subsistance en autonomie totale.

Devant elle, l’étendue blanche à perte de vue d’une terre où aucune vie animale ni végétale n’est possible, et près de 3000 km à parcourir sous des températures pouvant descendre jusqu’à – 50° C.

Ldlf antartique

«Mon destin était d’être là. Toute ma vie s’est construite pour que j’aille là.» Et au bout de son chemin, au lieu de «l’enfer blanc» que redouterait le commun des pécheurs, elle a découvert le paradis du défricheur d’espace. «C’est comme si vous aviez l’infini devant vous, l’infiniment grand, l’infiniment beau, l’infiniment blanc, l’infinie liberté. Pour moi, c’est la plus grande expression de liberté qu’un être humain puisse rencontrer. Quand je marchais, je me retournais, je regardais ma trace, elle n’avait pas de fin, c’était formidable.»

Ldlf pole sud

Première traversée en solitaire de l’Antarctique, du Pôle sud à la Terre Adélie en passant par Dôme C, une première mondiale. Laurence est la première et la seule femme au monde à avoir traversé intégralement l’Antarctique.

Laurence de la Ferrière, c’est aussi l’Everest en 1992 avec le record mondial féminin d’altitude sans oxygène à 8700 m. D’autres exploits sont à son actif avec le Spitzberg, le Groenland, la Sibérie orientale, le McKinley, l’Aconcagua…

En 2008, elle dirige la base Dumont d’Urville en Terre Adélie. Représentante de l’Etat français sur ce territoire, elle est garante de la sécurité d’une équipe de 26 personnes dont l’isolement total pendant 9 mois est un défi qui n’a rien à envier aux expéditions en solitaire !


 

L’ensemble des fonds récoltés grâce à la conférence de Laurence de la Ferrière seront intégralement investis dans la construction de puits par l’association “Les Puits du Désert – ONG Tidène”.

source : http://www.rotary-club-annecy.com/pages/actualites/conferences-publiques.html