Après le départ de Vigo nous traçons notre route direction les Canaries, et plus précisément l’île de Tenerife. Les prévisions de l’AEMET (agence météorologique espagnole) pour les zones qui nous concernent ces prochaines 48h sont :
FINISTERRE : Ouest – Nord Ouest 5 à 6 occasionnellement 7 la nuit au Sud Ouest de la zone. Mer forte à très forte, augmentant à l’aube à l’extrême nord de la zone. Houle Nord Ouest 3 à 4m, localement 5m. Averses et orages localement.
PORTO : Nord Ouest 5 à 6, temporairement 7 à l’aube. Mer forte à très forte durant la nuit. Houle Nord Ouest 3 à 4m. Averses occasionnelles.
JOSEPHINE : Nord – Nord Est 5 à 6 tournant Nord Ouest 6 au nord. Mer très agitée augmentant forte au nord est de la zone. Averses occasionnelles.
Nous partons très vite au large de l’Espagne puis du Portugal. Il faut nous éloigner d’une petite zone sans vent située à la côte au sud de Vigo, tout en nous préservant d’atteindre une zone de gros temps située plus à l’ouest. Par conséquent, nous voguons avec comme points de repère 2 longitudes : entre 9°30 et 10°30 Ouest. La houle est toujours très forte. Sauf imprévu, nous garderons les 4m de creux pendant quelques jours ! Cette fois-ci, contrairement au golfe de Gascogne, elle est mieux supportée! Bonne nouvelle pour nous :)
Sous artimon, yankee et trinquette, la vitesse de Milagro oscille entre 5,5 et 7 nœuds, avant que le vent s’installe avant la tombée de la nuit, nous faisant réduire un peu le yankee pour filer à plus de 8 nœuds, cap au 210°. L’absence de la Grand Voile nous permet de gagner en stabilité tout en gardant une bonne vitesse. Nous actualisons nos infos météo sur le site de l’Organisation Météorologique Mondiale (WMO) pour plusieurs zones de la METAREA II, dont voici la teneur :
PORTO : Nord – Nord Ouest 4 à 6, virant Nord ensuite. Mer forte à très forte. Houle Nord Ouest
SAO VICENTE : Nord Ouest 5 à 6, virant Nord ensuite. Mer forte à très forte. Houle Nord Ouest.
En fin de nuit le samedi 26 octobre le vent devient variable et nous oblige à manœuvrer à plusieurs reprises avant que, passé le petit-déjeuner les premiers grains pointent le bout de leurs nez à l’étrave… avec des rafales à 35-40 nœuds, nous varions régulièrement la surface de voile pour garder un confort relatif par mer très forte. Le trafic à l’approche du rail de Lisbonne (DST : Dispositif de Séparation du Trafic) augmente, nous obligeant à accentuer la veille sur le pont et à l’AIS. Les averses s’enchaînent en milieu de nuit… « Alors, heureuse ? » Deux mots prononcés dans le cockpit sous des seaux d’eau suffiront à nous faire rire un bon moment… Au petit matin le rail est derrière nous et un vent régulier de 25-30 nœuds nous fait évoluer au portant et réaliser plusieurs empannages dans la journée, sous artimon et yankee. L’après-midi le beau temps revient et les BN au chocolat sont de sortie dans le cockpit !
La météo pour les prochaines 24h (même source que précédemment) sont:
SAO VICENTE: Nord 4 à 5, localement 6 à l’ouest de la zone, tournant Nord – Nord Est à l’aube. Mer forte. Houle Nord Ouest.
CASABLANCA: à l’ouest de la zone Nord 5 à 6, tournant Nord Est ensuite. Mer forte au nord ouest.
MADEIRA: Nord – Nord Est 5 à 6. Mer forte. Houle Nord.
[Cap au Sud #4] Stage haute mer de Vigo (Galice) à Radazul (Tenerife, Canaries) 8
La fin de journée et la nuit se déroulent donc avec 20-30 nœuds de vent, à une vitesse de 8-9 nœuds, avec de jolies pointes à 11 nœuds, cap au 215°. Quelques éclairs lointains illuminent le ciel étoilé. La Voie Lactée, en l’absence de pollution lumineuse autre que le traceur du poste de barre et nos feux de navigation, nous semble par moment à portée de main ! Nous repérons les constellations principales : Orion, le Taureau, les Pléiades, le Cygne, Draco, Delfinus, Cassiopée… tout en restant très vigilants car le trafic de cargo reste bien visible au loin sur notre bâbord. Dans les échanges entre les équipiers, c’est toujours les nuits sous les étoiles qui reviennent dans le top des activités. La voûte étoilée, le coucher de soleil et le lever de Lune en berceau, la contemplation de la création pour les croyants, de la beauté fascinante de ce qui nous entoure pour les autres, et savoir que nous sommes les seuls à voir que nous voyons à cet instant. La journée c’est plutôt s’émerveiller des poissons et cétacés qui accompagnent notre sillage. Tout cela contrebalance bien « l’inconfort » du bateau. Le prix à payer est faible et la joie est grande et profonde. En début de matinée la houle diminue et avec 15-20 nœuds de vent chacun sent revenir le calme… temporairement !
De nouveau les prévisions nous promettent du vent :
CASABLANCA : Nord – Nord Est 5 à 6, tournant Ouest 5 à 6 à la fin. Mer forte et visibilité temporairement mauvaise sous averses orageuses.
MADEIRA : Nord – Nord Est 5 à 6 diminuant 4 à 5 à la fin. Rafales. Mer forte. Houle Nord.
Le lundi 28 octobre ressemble donc pour beaucoup au jour précédent, avec en prime des rafales plus fortes dépassant par moment les 35 nœuds. Durant la nuit nous passons sous la barre es 400mn nous séparant de Santa Cruz de Tenerife et la diminution de la houle se trouvant désormais derrière nous rend la navigation vraiment plus confortable. En milieu de matinée les conditions sont vraiment idylliques : 17-23 nœuds de vent et 7,5 nœuds de vitesse, sous un grand ciel bleu.
[Cap au Sud #4] Stage haute mer de Vigo (Galice) à Radazul (Tenerife, Canaries) 9
En fin d’après-midi c’est sous le seuil des 300mn que nous passons, le 2ème ris de l’artimon est largué et les prévisions laissent présager que ces conditions vont perdurer.
La vie reprend à bord. Certains trouvent le temps long, d’autres se réjouissent de ces parenthèses offertes car il est rare d’avoir autant de temps pour soi. Nous en profitons pour lire, contempler la mer et les nuages, regarder les étoiles et la lune, combler certaines lacunes en astronomie, prendre le temps d’être présent à soi en respectant son rythme, sa fatigue et ses envies tout en faisant attention à la vie en collectivité. Il faut bien avoir en tête que toutes les actions prennent plus de temps en mer. Un simple riz – poulet – poireaux qui prend maximum 1h à terre demande au moins 2h en mer. Alors ralentir et anticiper devient une nécessité. Le temps s’écoule autrement à bord, « au temps suspend ton envol ».
[Cap au Sud #4] Stage haute mer de Vigo (Galice) à Radazul (Tenerife, Canaries) 10
Les journées du 30 et 31 octobre se suivent et se ressemblent, les sourires sont sur tous les visages et la navigation de « plaisance » est cette fois bien illustrée par les conditions qui nous entourent. Nous fêtons l’anniversaire d’une équipière : petit buffet et crème au chocolat maison, avec « LA » bougie évidemment! En fin de journée nous déduisons la présence de la terre à l’horizon grâce aux nuages qui la surplombe et à 21h30 ce 31/10 nous sommes à 75 milles nautiques de Santa Cruz de Tenerife. Le vent faiblit drastiquement (<5 nœuds), nous obligeant à mettre en route le moteur. Celle que nous avons devinée une nuit entière guidés par son phare prend forme. La chaleur de la terre s’en ressent, le vent se fait plus faible. Ce lever du jour, dans la pétole et escortés par plusieurs globicéphales, s’accompagne de nuages lenticulaires sur les sommets et de magnifiques couleurs sur le massif montagneux du nord de l’île (Anaga) et le sommet du Teide, volcan et point culminant de l’île (~3700m). Toupie hume l’air, truffe pointée vers la Terre, de nouvelles odeurs synonymes du retour de ballades différentes que le tour du pont de Milagro.
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A l’arrivée au port, d’un coup, les bruits semblent intenses, vifs, agressifs. Le large manque déjà. Le temps de passer à l’heure espagnole (nous étions restés sur l’heure française de manière à garder le rythme les quarts) et le rangement du bateau s’amorce; nettoyage du pont, frotter les tapis, faire la lessive, faire les courses (chou blanc, nous sommes le 1er novembre dans un pays catholique).
[Cap au Sud #4] Stage haute mer de Vigo (Galice) à Radazul (Tenerife, Canaries) 13
Quelques heures plus tard, nous voici autour d’une belle tablée pour fêter le départ de 3 joyeux lurons (les deux petits suisses qui s’en retournent à leurs montagnes, Philippe et Jean-Michel, et Laurent l’alsacien). Tous trois laissent place à Juliane, venue des Alpes, et à François, qui nous attend sous peu au Cap Vert, et qui nous accompagneront tous deux jusqu’au Brésil.
[Cap au Sud #4] Stage haute mer de Vigo (Galice) à Radazul (Tenerife, Canaries) 14
Le lundi 21/10, nous quittons la Corogne. Peu de temps après avoir quitté la place du port, plus de sondeur, plus d’anémomètre et plus de pilote ! Un peu fâcheux pour naviguer…
Après des tentatives de réparation pendant que le bateau sortait de la rade avec pas mal de houle, la sagesse nous fait faire demi tour pour régler ça au calme. Nous prenons une place au Club Nautico de Sada où l’accueil y est absolument génial. Lauriane, formée à l’électronique, finit par trouver l’élément déclencheur de la panne et part en quête d’une solution en remuant le réseau local et son réseau d’amis espagnols. 2h après une solution est trouvée grâce à la solidarité des gens de mer et la menace de la fermeture de la fenêtre météo! Un grand drame pour tous les marins! Il faudra aller à Vigo demain chercher le boiter qui fait tout bugger!
Aude et Lauriane partent de bon matin en direction de Vigo, autant vous dire que le trajet fut joyeux! A 12h30 le boîtier était récupéré, accompagné des précieux et généreux conseils de José Luis (Stay Center – Vigo). Merci à lui ! Damien anticipe certains entretiens : générateur, pompe eau de mer de la cuisine,… et répare la pompe électrique des WC…
Vers 17h30, de retour au bateau avec la pièce, Lauriane s’y remet, lampe frontale vissée sur le front et pince à sertir et tournevis à la main. C’est reparti pour un tour en fond de cale… Le lendemain matin, après un petit tour dans un restaurant du port et une Estrella Galicia bien fraîche la veille, la nuit porte conseil et la panne qui s’avérait être double est terminée, des modifications sur l’installation sont faites pour empêcher la répétition ce genre de déconvenue et tout a retrouvé sa place pour un départ à 17h, non sans un au revoir préalable à Rafa, le chargé du port, qui nous apporte des polos offerts par le club pour chacun de nous.
[Cap au Sud #3] Stage haute mer de La Corogne (Galice, Espagne) à… Vigo 16
Cap sur Vigo (Marina Davila Sport) où nous attend le lendemain José Luis, le charmant technicien rencontré la veille, pour faire un point sur l’installation avec Lauriane, en vue d’améliorer la fiabilité et la simplicité de l’ensemble pour la suite des aventures. Il faut dire que l’association Karukinka est la 5ème propriétaire de Milagro et que ce dernier est passé entre plusieurs mains, dans différents pays… faisant que les diagnostics ne sont pas toujours facilités par des étiquettes en suédois, danois, espagnol et allemand !
Le départ se fait dans une brume sur la côte, le paysage apparaît au fur et à mesure. Quant à la nuit, une lune en berceau vient nous éclairer; les pêcheurs font de même. Il faut rester vigilant avec les navires non présents à l’AIS, les pêcheurs avancent très vite (plus de 8 nœuds), font des ronds avec des sennes ou déploient leurs chaluts ou casiers.
Une nuit au moteur et une arrivée à Vigo. Nous nous rapprochons de la frontière portugaise et ça c’est une bonne nouvelle !
Nous sommes partis de bon matin mardi 15/10 pour une traversée plutôt « calme » du golfe de Gascogne; dégolfer est le terme technique.
Les prévisions pour la zone IROISE – YEU nous promettent un vent d’Ouest à Sud-Ouest, 2 à 4 virant Est à Sud-Est 3 à 4, avant de fraîchir 4 à 5 en tournant plus Sud.
Très vite, la terre disparaît, le champs d’éoliennes en mer de St Nazaire s’efface et nous voici seuls face à l’océan avec une route la plus directe possible vers la Galice. Le planning des quarts se met en place : Damien et Lauriane alterneront toutes les trois heures, et le reste de l’équipage se relaiera. Chaque équipier sera de veille et à la manœuvre pendant 3h, en binôme avec un autre équipier et avec un changement par tranche d’1h30.
[Cap au Sud #2] Stage haute mer de Saint Nazaire (Loire Atlantique, France) à La Corogne (Galice, Espagne) - traversée du Golfe de Gascogne 20
Si le début du trajet nous permet une route relativement directe, la suite est moins directe. Un besoin de moteur pour combler une pénurie de vent et après c’est le début d’une route beaucoup moins droite! La mer est assez formée avec heureusement une houle longue ce qui rend le bateau plutôt stable; à défaut de nos estomacs! S’amariner disent les marins!!
Grand-Voile, Artimon, Yankee et Trinquette, avec 15 -18 nœuds de vent nous font avancer à 7 nœuds sur une mer peu agitée. Dans l’après-midi, passée la latitude de l’île d’Yeu, le vent forcit et Milagro évolue dès lors à 8,5 nœuds. La houle augmente et les estomacs commencent à douter de leur capacité à garder leur contenu… La nuit tombée, nous prenons 1 ris dans la Grand Voile et 1 ris dans l’artimon afin de pouvoir jouer des voiles d’avant selon l’évolution des conditions. Les prévisions météo, en incluant les zones suivantes de notre périple pour la soirée du 15/10 et la journée du 16/10 sont :
YEU et ROCHEBONNE : Sud-Est 4 à 5, parfois 6, s’orientant Ouest 3 à 5 à la fin de journée. Mer peu agitée à agitée, devenant agitée à forte en soirée. Longue houle d’Ouest 3m à la fin.
PAZENN : Sud 3 à 5 virant Ouest 4 à 5 en fin de nuit. Mer peu agitée à agitée, devenant forte à très forte le matin. Longue houle d’Ouest 3-4m le matin.
Il faut profiter des quarts pour barrer, regarder fous de Bassan, pétrels, thons et dauphins, voir la mer se lever et s’abattre sur le bateau, éviter les embruns et les paquets d’eau qui rincent le pont, essayer d’avaler de quoi se substanter; heureusement que Lauriane est une experte en cuisine dans ces conditions car nous ne sommes pas d’une grande aide! Et le soir, profiter d’une lune pleine pour un quart de nuit sous la voûte étoilée : tourner les yeux vers le ciel devient une évidence. Nos pensées sont évidement tournées vers les marins qui nous précèdent et veillent sur nous depuis les astres lumineux de la nuit. Puis, aller se coucher du mieux qu’on peut en entendant la mer frapper sur la coque. S’habiller s’avère tout aussi rocambolesque!
Vers minuit le 16/10, le vent variable s’accompagne de bancs de brume. Progressivement le vent diminue pour passer sous la barre des 6-7 nœuds, nous contraignant à s’appuyer sur le moteur (1500tr/min) pour retrouver une vitesse convenable de 5,5 nœuds. Malgré plusieurs tentatives de l’arrêter, il nous faudra compter sur lui jusqu’à 13h30, peu de temps après avoir croisé un objet flottant, un baril. La journée durant nous nous faisons littéralement doucher par de grosses averses.
[Cap au Sud #2] Stage haute mer de Saint Nazaire (Loire Atlantique, France) à La Corogne (Galice, Espagne) - traversée du Golfe de Gascogne 21
Deux virements de bord ponctuent la journée, avec un vent de 15-20 nœuds, forcissant ponctuellement 25-30, nous obligeant à sortir de notre torpeur de temps en temps pour réduire ou augmenter la surface de voilure de Milagro. En fin de journée, le vent est plus stable, 18-20 nœuds avec rafales à 25, nous faisant alors avancer à 7 nœuds. et nous passons sous la barre des 200 milles nautiques nous séparant du cap Finisterre.
La météo du bulletin Large de Météo France nous promet pour la nuit suivante et le lendemain (17/10) :
PAZENN : Ouest 4 à 5, virant Ouest à Nord-Ouest la nuit, temporairement 6 à l’ouest de la zone en fin de nuit, puis redevenant Ouest dans l’après-midi. Mer forte à très forte. Longue houle d’Ouest s’atténuant 3,5-4m. Pluie et averses, parfois orageuses, s’atténuant dans l’après-midi.
Peu avant l’aube, la longue houle arrive et nous avançons à 8 nœuds, avec 16-18 nœuds de vent. Progressivement le vent forcit pour atteindre 25-30 nœuds constants dans la matinée : on enroule le yankee et 1 ris supplémentaire est pris dans la GV. Vers 11h30, un gros grain vient à notre rencontre, les 40 nœuds sont dépassés et Damien et Lauriane sont à la manœuvre pour affaler la Grand Voile et attendre le retour au « calme » avec artimon 2 ris et la trinquette. Passée ce petit coup d’adrénaline, nous changeons la garde robe de Milagro : GV 2 ris, artimon 1 ris, 1/2 yankee et 2/3 de trinquette. La panoplie fonctionne : 8,5 nœuds. La journée s’enchaîne avec de rares moments passés à moins de 7 nœuds ! Nous entrons dans les eaux espagnoles et le risotto de crevettes et haricots verts fait du bien aux estomacs peu à peu rétablis.
[Cap au Sud #2] Stage haute mer de Saint Nazaire (Loire Atlantique, France) à La Corogne (Galice, Espagne) - traversée du Golfe de Gascogne 22
La nuit tombée, petit point météo pour la nouvelle zone de navigation du 17/10 à 18h au 18/10 à 18h:
FINISTERRE : Ouest 3 à 5, revenant Sud-Ouest 5 à 6 demain matin, fraîchissant localement 6 à 7 en fin d’après-midi au nord de la zone. Mer forte, localement très forte au nord au début, s’amplifiant forte à très forte en fin d’après-midi. Houle d’Ouest 3,5-4m, diminuant demain matin avant de s’amplifier 4-4,5m à la fin.
Le vendredi matin, force est de constater que la douche de la Corogne s’est bien éloignée suite aux virements de bord qui ponctuèrent la nuit! Vers 9h30, après avoir croisé deux bateaux de pêche, la côte galicienne se dévoile à l’horizon.
Le bateau fait des virements de bord à 120-130 degrés (sur de petits bateaux, c’est plutôt 90 degrés) et MILAGRO ne peut pas remonter à plus de 50-60 degrés du vent! La douche attendra, on profite du soleil revenu et d’une mer plus clémente pour enfin prendre l’air! Les virements de bord s’enchaînent… Doucement mais sûrement, nous atteignons le Cabo Prioriño Chico, porte d’entrée vers la baie de la Corogne. A 21h30, nous voilà amarrés au Real Club Nautico pour un week-end sur le plancher des vaches en attendant la bascule de vent. Après un dîner au restaurant pour fêter notre « dégolfage », c’est au tour d’une bonne douche bien méritée!
Au programme de ces deux jours d’escale, du repos et une visite rapide de la Corogne, la plus grosse ville de la province et lieu où se trouve la tour d’Hercule, le plus vieux phare au monde.
Cette semaine nous vous invitons à découvrir l’Antarctique sous toutes ses facettes grâce à une riche publication de l’Institut Polaire français Paul-Emile Victor.
L’Antarctique est un continent recouvert de glace situé à l’extrême sud de notre planète. Entouré par l’océan Austral, c’est la région la plus froide, la plus sèche, et la plus élevée du monde.
Depuis 1959 et la signature du Traité sur l’Antarctique, ce continent est dédié à la paix et à la science. La France y maintient deux stations : Dumont d’Urville et Concordia.
Bien avant sa découverte, l’existence de l’Antarctique est présupposée dès l’Antiquité sous l’hypothèse que la Terre étant une sphère symétrique, il fallait un continent au sud pour contrebalancer les terres de l’hémisphère Nord. Aristote lui-même évoque la nécessité de cet équilibre et de l’existence d’une Terra Australis.
Pour approfondir différents sujets, rdv sur cette page :
Over a decade ago, National Geographic Magazine reported that one language dies every 14 days. By the next century, nearly half of the roughly 7,000 languages spoken on Earth will likely disappear. More than a thousand are listed as critically or severely endangered. Currently, there are over 500 known extinct languages, but we can imagine Earth has already lost far many more. As we lose languages, we lose oral songs and stories, which are filled with regenerative wisdom, indigenous sciences and traditional ecological knowledge. Ultimately, we lose our connection to places as they become devoid of meaning and positive human presence.
The ongoingcollapse of the world’s biodiversity is more than just an apt metaphor for the crisis of language extinction.The disappearance of a language deprives us of knowledge no less valuable than some future miracle drug that may be lost when a species goes extinct. Small languages, more than large ones, provide keys to unlock the secrets of nature, because their speakers tend to live in proximity to the animals and plants around them, and their talk reflects the distinctions they observe. When small communities abandon their languages and switch to English or Spanish, there is a massive disruption in the transfer of traditional knowledge across generations—about medicinal plants, food cultivation, irrigation techniques, navigation systems, seasonal calendars. – Russ Rymer, Vanishing Voices, National Geographic Magazine, July 2012.
We are thrilled to introduce you to our dear friends, French ethnologist, adventurer and founder of the Karukinka Association Lauriane Lemasson and sailor Damien Treutenaere (Damien was previously our family’s sailing coach), who will soon embark on an important artistic and research expedition Cap Nord to Cap Horn, sailing to Norway’s North Cape then on to Cape Horn in Argentina to study with the Saami of northern Norway and the Yagan, Haush and Selk’nam peoples of the southern Strait of Magellan.
One of the objectives of the expedition is to understand the links between the ‘joik’ (song) and places, and to imagine with them a cartographic form that would place the human being at the center, as a giver of meaning to these now wild spaces. In lands where indigenous peoples have mostly been forced off their custodial lands or wiped out completely, the tireless work of Lauriane over the past decade, along with the help of local informants, exploration and archival work, is helping to give meaning to territories emptied of their primary meaning and of human presence.
This extraordinary expedition will start from Brittany and head north towards Norway. After passing through Scotland to prepare for the northern expedition with Tim Ingold (professor emeritus at the University of Aberdeen), the two-person Karukinka team will voyage up to North Cape, passing through Tromsö and the countless islands that make up the Norwegian coast, to meet the local inhabitants and the indigenous Saami during their fishing and reindeer herding season.
The team will then take a break to return to Arles in the the south, for the fourth edition of the Agir pour le Vivant festival for an exhibition and conference program, before setting sail towards Patagonia with their compass set to an arrival in Ushuaia where they will study with the Yagan, Haush and Selk’nam territories for the first time.
This two-year expedition will take place aboard a steel cutter designed 50 years ago by Louis Van de Wiele, renovated explicitly for the expedition by Lauriane and Damien.
The entire expedition will take the team to the Canary Islands, Cape Verde, Senegal, Gambia, Guinea-Bissau, Brazil, Uruguay and Argentina. Finally, the expedition will be followed by an exhibition and conferences during the fifth edition of the Agir pour le Vivant festival in August 2024, but also by the writing of a book covering the entire project and with the background of the genesis of Lauriane’s research and expeditions carried out in Patagonia since 2011.
About Karukina Association
Karukina means ‘the last land of men’ in the Selk’nam language. The Selk’nam have been inhabiting the far south of the American continent for about 12,000 years, having passed through the Bering Strait during the great migrations. They traveled thousands of kilometers to reach the ultimate territory of the Great Island of Tierra del Fuego, crossing the icy Hatitelen, later renamed the Strait of Magellan.
After a first scientific expedition carried out in 2013, in total autonomy for several months in the selk’nam, haush and yagan ancestral territories of Tierra del Fuego, which are now deserted, Lauriane Lemasson founded the Karukina association. Aware of the many challenges that lie ahead in order to better understand the links between indigenous peoples and their territories, the association is dedicated to promoting a team spirit made up of exchanges, cooperation and mutual aid with indigenous peoples, often victims of the worst effects of colonization in the north and south of our planet.
La quinzième édition du festival du voyage et des découvertes partagées « Le Grand Bivouac » se déroulera à Albertville (73) du 13 au 16 octobre 2016.
Afghanistan, Iran, Tibet, Tanzanie, Palestine, Patagonie, Chine, Mongolie… De l’Inde à l’Europe centrale, de l’Himalaya à l’Amérique, de l’Afrique aux terres australes, un grand nombre de voyages, d’histoires, de parcours et de rencontres seront au programme de cette nouvelle édition.
Friands des hautes latitudes, nous avons repéré une soirée-rencontre, trois films, un diaporama et deux conférences :
« Voyage au coeur de la planète blanche » en présence des explorateurs Jean-Louis Etienne et Christian de Marliave, le glaciologue Claude Lorius et l’écrivain Julien Blanc-Gras. Tout en haut, la « terre des ours » mais aussi des Inuits, des Tchouktches, des Nénètses, et la banquise. Tout en bas, un continent désert, plus grand que l’Europe, presqu’entièrement recouvert de glace. Arctique, Antarctique : des enjeux écologiques, énergétiques, géopolitiques, mais aussi le paradis des grands espaces, parmi les plus beaux du monde.D’une durée de deux heures, cette rencontre aura lieu le 15 octobre à 20h30 au Dôme Théâtre d’Albertville http://www.grandbivouac.com/evenement/75-voyage_au_coeur_de_la_planete_blanche.html
« Eqalusuak » de Kévin Peyrusse et Hugo Braconnier qui se déroule en Alaska et qui sera projeté en présence des réalisateurs au Théâtre de Maistre le 14 octobre à 10h30. http://www.grandbivouac.com/evenement/13-eqalusuaq.html
« La Possibilité d’une île » de Florian Bailly qui témoigne d’un mois passé à bord du navire ravitailleur des îles australes françaises (TAAF), le célèbre Marion Dufresne. Il sera projeté en présence du réalisateur le 14 octobre à 16h00 au Dôme Théâtre, toujours à Albertville. http://www.grandbivouac.com/evenement/12-la_possibilite_d_une_ile.html
Enfin, pour ceux qui souhaiteraient visionner un film faisant apparaître des paysages argentins et chiliens, nous avons repéré le film de Victor Kossakovski intitulé « Vivan las antipodas! » (2013) qui sera projeté au Théâtre de Maistre le 13 octobre à 16h. Pour réserver vos places : http://www.grandbivouac.com/evenement/10-vivan_las_antipodas.html