Il s’agit du programme de l’Education Interculturelle Bilingue visant à planifier l’introduction des langues natives -selk’nam et yagan- dans les contenus de l’éducation formelle, avec la collaboration des peuples originaires de la province.
(Article traduit de l’espagnol par l’association Karukinka)
La secrétaire des Peuples Originaires Vanina Ojeda Maldonado et la secrétaire Pamela Altamirando ont eu une réunion avec Héctor Gustavo Novoa, Coordinateur Provincial des Modalités Educatives et Ramón Ortiz, de l’équipe technique de l’Education Interculturelle Bilingue, pour planifier l’introduction des langues natives –selk’nam et yagan- dans les contenus de l’éducation formelle, avec la collaboration des peuples originaires de la province.
La fonctionnaire a ajouté que « la proposition est d’obtenir des certifications pour les professeurs afin de permettre l’introduction de la modalité interculturelle depuis une autre perspective, dans laquelle les peuples arrêtent d’appartenir au passé et revendiquent leur présence, leur résistance et leur lutte ».
La modalité de l’Education Interculturelle Bilingue(EIB) a été mise en place à partir de l’instauration de la nouvelle Loi de l’Education Nationale de 2006, laquelle intègre cette modalité pour garantir le respect de l’identité ethnique, culturelle et linguistique des peuples indigènes.
De cette manière la reconstruction de l’identité nationale doit être menée et mettre en avant la richesse de sa diversité et de la préexistence des peuples originaires, témoins de cultures millénaires.
Avec cette mesure, la province de Terre de Feu voit ses deux communautés reconnues par l’Etat.
11 mars 2021
Traduction de l’espagnol au français réalisée par l’association Karukinka
L’Institut National des Affaires Indigènes (INAI), dirigé par la Dr Magdalena Odarda – une organisation décentralisée sous l’égide du Ministère de la Justice et des Droits Humains de la Nation – a enregistré le statut juridique de la Communauté Indigène Yagan Paiakola d’Ushuaia, appartenant au peuple Yagan. Avec cette mesure, la province de Terre de Feu voit ses deux communautés autochtones reconnues par l’État.
En ce sens, la dirigeante de l’INAI a confirmé que la résolution 2021-18-APN de l’INAI, publiée le 22 février, a été célébrée par le gouvernement provincial qui a déclaré cette résolution via le Secrétariat aux Peuples autochtones. Il a ajouté que « cette reconnaissance légale est une grande réussite pour la communauté Yagan, car elle représente un instrument juridique à caractère déclaratif et l’outil le plus important pour garantir ses droits. »
D’autre part, le premier conseiller de la Communauté, Víctor Vargas, a écrit sur ses réseaux sociaux : « Le canoë d’Asenewensis naviguera enfin avec une bonne direction et une bonne force, dirigé par celui qui devait le faire. Merci à l’Institut National des Affaires Indigènes, dirigé par Magdalena Odarda, sa présidente, pour avoir reconnu notre peuple Yagan comme nouveau peuple autochtone d’Argentine. Comme je l’ai toujours dit, le peuple Yagan est vivant, ici et maintenant. Ázar motakaiyin, merci aux ancêtres », a-t-il déclaré.
Il convient de noter que parallèlement à cette reconnaissance, les mesures nécessaires sont prises pour procéder à la restitution des restes de Maish Kensis et de trois autres membres du peuple Yagan – actuellement en possession du Musée de l’Université Nationale de La Plata. – à la communauté indigène de Bahía Mejillones de Puerto Williams. Cette restitution est réalisée à travers le Programme national d’identification et de restitution des restes humains indigènes de l’INAI, en collaboration avec le gouvernement de la province de Terre de Feu, l’ambassade du Chili et la communauté elle-même.
Enfin, la présidente de l’INAI a célébré cette reconnaissance et a déclaré que « depuis l’organisation nationale nous sommes en train de réussir, avec les communautés à travers le pays, ce qui constitue un grand travail dans la reconnaissance de leurs droits ».
Selon les premières analyses, les os de ce sauropode géant de 98 millions d’années seraient « 10 % à 20 % plus grands » que ceux du « Titan de Patagonie », le plus grand dinosaure connu à ce jour.
Le Monde avec AFP Publié le 21 janvier 2021 à 14h29, modifié le 26 janvier 2021 à 18h59
Le squelette n’est pas complet, mais les premiers éléments analysés laissent présager que les fossiles découverts en 2012 dans le sud-ouest de l’Argentine sont ceux du plus grand dinosaure jamais mis au jour, selon une étude publiée mercredi 20 janvier. « Ce qui a été trouvé jusqu’à présent sont les 24 premières vertèbres de la queue, des éléments de la ceinture pelvienne, de la ceinture pectorale », a déclaré Alejandro Otero, auteur principal de la première communication sur ce titanosaure, un groupe de dinosaures au long cou dont on trouve des représentants sur tous les continents, parue dans la revue scientifique Cretaceous Research.
M. Otero a cependant expliqué que les os longs, tels que l’humérus ou le fémur, qui sont traditionnellement utilisés pour faire des estimations précises de la masse corporelle, n’avaient pas été extraits de la roche dans laquelle ils sont prisonniers. Mais selon les premières analyses, les os de ce sauropode géant de 98 millions d’années, datant du crétacé supérieur, seraient ainsi « 10 % à 20 % plus grands » que ceux du Patagotitan mayorum, le « Titan de Patagonie », le plus grand dinosaure connu à ce jour, a expliqué le chercheur à la division de paléontologie des vertébrés du Musée de La Plata, dans un rapport publié par l’Université nationale de La Matanza.
Le spécimen a été localisé presque par hasard en 2012 au milieu de la vallée de la rivière Neuquén, le plus important cours d’eau de la Patagonie argentine, mais les travaux d’excavation n’ont commencé qu’en 2015. « C’est un beau spécimen car il est pratiquement articulé et nous avons plus de la moitié de la queue, beaucoup d’os de la hanche. Maintenant il est encore majoritairement enfoui dans la roche et nous en avons encore pour quelques années de fouilles », a déclaré José Luis Carballido, chercheur qui avait dirigé les études sur le Patagotitan mayorum.
« Un spécimen presque complet »
« Nous soupçonnons que le spécimen pourra être extrait complet ou presque complet. Tout dépendra de la façon dont les fouilles se poursuivront. Mais au-delà du fait qu’il soit le plus grand ou non, le fait qu’un dinosaure articulé apparaisse, un dinosaure de ces dimensions, est quelque chose d’extraordinaire », se réjouit Alberto Garrido, directeur du Musée des sciences naturelles de Zapala, dans la province de Neuquén.
L’analyse anatomique effectuée « ne permet pas actuellement de le considérer comme une nouvelle espèce », explique les chercheurs dans le rapport, « mais la disparité morphologique et l’absence d’éléments équivalents par rapport aux fossiles contemporains nous empêchent également d’attribuer [les ossements] à des genres déjà connus », soulignent-ils.
Découvert en 2017, également en Argentine, le Patagotitan mayorum pesait environ 70 tonnes, soit dix éléphants d’Afrique, mesurait environ 40 mètres de long et avait un cou très long. L’Argentine compte de très nombreux fossiles issus des trois périodes de l’ère mésozoïque (secondaire) – le trias, le jurassique et le crétacé. Ils appartiennent à des animaux différents de ceux rencontrés dans l’hémisphère Nord. En Argentine, les gisements de fossiles de dinosaures les plus importants se trouvent en Patagonie (Sud), dans les régions de La Rioja et de San Juan (Ouest) et dans la province de Salta (Nord).
Les leaders de la course autour du monde vont franchir le «cap Dur» ce week-end. Un endroit aussi redouté pour ses tempêtes phénoménales que visité par des hordes de touristes pendant l’été de l’hémisphère Sud.
L’une de ces toujours surprenantes légendes de gens de mer prétend qu’une fois cap-hornier, on peut porter un anneau brisé à l’oreille et, surtout, pisser (face) au vent. Ah bon ! Tout marin ou terrien préférera pourtant, et à juste titre, uriner le vent dans le dos afin d’éviter de tremper pantalon et chaussures… Comme si le «Horn» symbolisait une sorte de toute puissance, un mythe maritime s’arrangeant de la plus élémentaire des réalités. N’empêche. Cette falaise lugubre et acérée de plus de 400 mètres de hauteur, telle une canine plantée dans le fameux détroit de Drake entre Amérique du Sud et Antarctique par 55° 58′ Sud et 67° 17′ Ouest, ne peut laisser indifférent.
A commencer par les marins du Vendée Globe, qui vont s’y succéder à partir de ce week-end. Et pour cause. Avant que ne soit ouvert le canal de Panama, en 1914, les bateaux de commerce transitant de l’Asie à l’Europe n’avaient d’autres choix que de franchir le cap Horn, surnommé aussi le cap Dur ou le cap des Tempêtes. On ne compte pas les navires jetés à la côte ou par le fond, les centaines de marins disparus lors de tempêtes mémorables, parmi les pires de la planète.
«Brutal et velu»
Le cap Horn doit son nom à la ville de Hoorn aux Pays-Bas, d’où était originaire Jacob Le Maire, un ambitieux marchand. En compagnie du navigateur Willem Schouten, il l’a passé pour la première fois le dernier jour de janvier 1616. Pour les marins du Vendée Globe, ce Horn est le dernier des trois grands caps à laisser à bâbord (gauche) après Bonn
La suite sur : https://www.liberation.fr/sports/2021/01/01/le-cap-horn-entre-mythe-et-trivialite_1809981/
Publié le 14 décembre 2020 à 18h50·Mis à jour le 15 décembre 2020 à 12h35
Pucon (Chili) (AFP) – Le sud du Chili et de l’Argentine ont été plongés dans l’obscurité pendant plus de deux minutes lundi en début d’après-midi, quand la lune a totalement recouvert le disque solaire.
Le spectacle a été total en Argentine, dans la région de Bariloche (sud) où étaient rassemblés sous un ciel maculé de bleu des milliers de personnes portant des lunettes de protection contre les rayons solaires.
En revanche le spectacle a été en partie gâché au Chili, à 800 km au sud de la capitale Santiago, par une pluie tombée sans discontinuer, de gros nuages noirs empêchant de distinctement voir la partie de cache-cache entre le Soleil et la Lune.
Dans la ville touristique de Pucon, au pied du lac Villarrica, les averses n’ont cessé d’augmenter en intensité au cours de la matinée, laissant peu d’espoirs d’entrevoir l’alignement Terre-Lune-Soleil, prévu à 13H00 locales, soit 16H00 GMT, pendant précisément deux minutes et neuf secondes.
Mais au moment de l’éclipse, les nuages ont perdu en épaisseur au dessus de la plage du lac où étaient réunies des milliers de personnes couvertes de vêtements de protection contre la pluie.
« C’était magnifique, unique. On n’avait pas beaucoup d’espoir de la voir à cause des nuages, mais c’était unique quand le ciel s’est ouvert. Un miracle! », s’est enthousiasmé Matias Tordecilla, 18 ans, transcendé par le spectacle qu’il a vécu.
« C’est quelque chose que vous ne pouvez pas seulement voir avec vos yeux mais que vous pouvez sentir avec votre corps », a ajouté le jeune homme, qui a fait plus de 10 heures de route en famille pour vivre ce spectacle cosmique.
Cinthia Vega, une habitante de Pucon, dit avoir senti ses « poils se hérisser » sur sa peau au moment où l’obscurité s’est faite.
Des dizaines de scientifiques amateurs ou professionnels étaient arrivés depuis plusieurs jours pour installer leurs télescopes sur les flancs du volcan Villarrica, l’un des plus actifs du Chili, au milieu de la riche végétation du sud du pays.
Ils n’ont pas été récompensés comme en juillet 2019, lors de l’éclipse totale dans un ciel pur du nord du Chili, au milieu du désert de l’Atacama où se trouvent plusieurs observatoires astronomiques.
– Spectacle total –
A Carahue, plus proche de la côte pacifique, l’éclipse a été vécue en prières par les membres de la communauté indigène des Mapuches, la plus importante du Chili, qui voient dans ce phénomène la fin d’une époque et le début d’un nouveau processus.
Dans la région de la capitale Santiago, où vivent sept des quinze millions d’habitants frappés de restrictions de déplacement à cause de l’augmentation des cas de coronavirus, la pénombre a été passagère et la température a légèrement baissé.
La trajectoire de l’ombre lunaire, cette bande étroite de 90 km où le noir a été total, a débuté dans l’océan Pacifique, a atteint les terres chiliennes avant de traverser la Cordillère des Andes, puis a parcouru le sud de l’Argentine d’ouest en est avant de se poursuivre dans l’océan Atlantique sud.
Près de la ville touristique de Bariloche, en Patagonie, plusieurs familles ont attendu avec anxiété l’arrivée de l’éclipse. Un groupe de touristes américains espérait ne pas avoir effectué pour rien de complexes démarches administratives et de nombreux tests de détection du Covid-19 avant de bénéficier des autorisations pour atteindre la ville.
Mais le ciel est resté immaculé de nuages quand la lune a commencé à grignoter le soleil, plongeant les chanceux dans des sourires radieux derrières leurs lunettes de protection, jusqu’au point culminant où le soleil a disparu.
Chaque année, il y a deux éclipses totales du Soleil, mais selon la période de l’année et le moment de la journée elles sont plus ou moins visibles pour la population.