Après avoir laissé passer un sérieux coup de vent, nous faisons cap vers l’Ecosse. Les prévisions sont bonnes : vent NE 3 à 5, occasionnellement 6, avec une mer belle à peu agitée et une visibilité bonne malgré de rares pluies.
Nous sortons de la baie de Belfast, laissant sur notre babord la ville de White Head et son phare, le Black Head.
Nous hissons la Grand-Voile tout en prenant un ris par précaution, hissons haut l’artimon et déroulons le yankee et la trinquette. Les falaises surplombées de verts pâturages, ainsi que les nombreux mouillages dans de petites baies repérées sur la carte défilent et nous invitent à revenir plus longuement en Irlande du Nord. La prochaine fois !
Vers 16h, c’est 20-22 noeuds qui nous arrivent pleine face, ce qui n’était pas prévu. Nous réduisons, GV 2 ris, artimon 1 ris, trinquette 2/3 et un petit bout de yankee pour continuer, au près, de dépasser l’île de Rathlin et le phare d’Altacarry Head, avec beaucoup de courant et des « eddies » (tourbillons).
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Un brin têtus nous insistons en direction du Loch Indaal, enchaînant les virements de bord pour gagner à l’ouest. Puis apparaissent les éclats du phare laissé dans notre sillage, nous rappelant que la nuit arrivera bientôt. Peu enclins à jeter l’ancre de nuit, et fatigués d’insister à 3 nœuds avec le courant devenant cette fois vraiment contraire, nous nous résignons à faire cap au nord, en direction de Kilnaughton Bay. Le pavillon de courtoisie écossais est désormais hissé pour plusieurs semaines !
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Nous jetons l’ancre en Ecosse, à Islay, près du Flying Dutchman, un voilier ancien de 28m et le lendemain la découverte du paysage autour est magique : plage de sable blanc, collines aux teintes ocres et grises,… et les fumées de la malterie de Port Ellen sur notre tribord. Tout cela rien que pour nous, Milagro étant tout seul dans cette grande baie. Port Ellen est le nom du village mais aussi celui d’une ancienne distillerie ayant fermé il y a plusieurs décennies et qui se dédie désormais à la préparation du malt pour les distilleries environnantes (elles sont neuf sur Islay). Les quelques bouteilles de whisky Port Ellen ayant été conservées se vendent aujourd’hui à des prix parfois astronomiques.
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Nous profitons de cette escale pour randonner à plusieurs reprises dans les environs, dont voici quelques images :
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Et aussi, pour visiter les environs de Laophraig sous un ciel aussi beau que menaçant nous ayant fait choisir le pub de Port Ellen face à la plage, plutôt que de continuer vers Lagavullin Bay et Ardberg Bay :
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Le surlendemain nous levons l’ancre, décidés à atteindre le loch Indaal, à hauteur de Bruidladdich. Les prévisions nous promettent une certaine lenteur à la voile (2 à 4 Beaufort) et nous faisons donc une partie du trajet au moteur, laissant sur notre tribord les falaises de la péninsule de Oa et le monument nommé Mull of Oa de 20m de haut, dédié à la mémoire de naufragés américains en 1918, lors de la Première Guerre Mondiale.
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En fin d’après-midi nous arrivons à destination et laissons Milagro seul dans cette immense baie, au nord de Port Charlotte, entre Bruidladdich et Bowmore, des noms qui interpellent tout de suite les amateurs de whisky tourbé écossais !
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La suite dans un prochain post ! La suite dans un prochain post ! Et pour ceux qui souhaitent nous rejoindre, il reste de la place pour nos prochaines étapes consultables ici : https://karukinka-exploration.com/ecosse/, pour la remontée des fjords de Norvège jusqu’à Tromsö puis au-delà, au Finnmark.
Après une petite escale à Dun Laoghaire, le tampon officiel sur le passeport de Toupie la mascotte (lui donnant droit d’aller au Royaume-Uni) et le passage d’un coup de vent, Milagro et son équipage ont repris leur route vers le nord, sous des pluies éparses et un vent de O à SO 4 à 6 Beaufort. Sous Grand-Voile 2 ris, Artimon 1 ris et Yankee, Milagro fait route à 6,5 nœuds, laissant dans son sillage le phare de Baily.
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En soirée le vent mollit sérieusement et le choix est fait d’entrer dans la baie de Carlington (Carlington Lough, à la frontière entre l’Irlande et le Royaume-Uni), pour aller jeter l’ancre devant le village de Greencastle. L’entrée est étroite par le chenal nord et le balisage pas toujours éclairé la nuit tombée. Après un slalom de nuit entre les bouées de mouillage (merci la lampe torche!), nous jetons l’ancre à quelques encablures d’un ponton utilisé par les pêcheurs et les pilotes maritimes dédiés à la remontée de la rivière jusqu’aux ports de Warrenpoint et Newry.
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Le lendemain matin nous découvrons les ruines du château qui surplombent le village. Nous apprenons quelques heures plus tard, lors de la visite, qu’il a été construit au XIIIè siècle et qu’il fût le théâtre de nombreux affrontements. Autour de nous de vertes collines et prairies, et un ciel bleu qui contraste avec les infos météo de France reçues de nos proches : à Nantes, il pleut !
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Après galettes et gâteau au chocolat-bananes, nous reprenons la route pour mouiller devant le petit port de Kilkeel. Pas de vent et pas de houle, de quoi nous faire oublier que nous dormons dans un bateau ! Le lendemain matin même chose : pétole. Nous aurons la belle surprise, quelques jours plus tard, de découvrir que pendant que nous réglions un petit détail sur la Grand-Voile, Stuart Pirie a pris une belle image de Milagro et compléter sa fiche sur Marine Traffic !
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Nous choisissons d’avancer malgré l’absence de vent, l’objectif étant d’être à Bangor le soir même. Nous remontons donc au moteur près de la côte pour profiter du paysage et Damien se dédie alors à repasser deux bosses de ris qui se croisaient dans la bôme. Parmi les choses vues ce jour-là, le phare de St John’s Point, l’entrée du port de Donnaghadee avec son église et ses maisons colorées, des grands dauphins gris nous escortant dans le Donnaghadee Sound, sous un coucher de soleil, jusque dans la Belfast Lough.
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La nuit tombée et après un bref arrêt au ponton gasoil, nous nous amarrons dans la marina de Bangor. Le lendemain un fort coup de vent est prévu, nous resterons à l’abri !
Nous avons quitté Pornichet dimanche 7 avril en milieu de matinée (SSO 4-5, mer agitée à forte, houle 3-4m), nous avons fait route jusqu’à Lorient (Kernével) pour récupérer un sixième membre d’équipage et laisser passer le mauvais temps pendant 48h.
Durant ces deux jours à écouter siffler le vent dans les haubans, tout l’équipage a pu faire plus ample connaissance et étudier au calme dans le carré avec Damien plusieurs thèmes dont la météo, les manœuvres et réglages de voile et des bases de matelotage.
(c) Anne-Marie Louapre
La dépression Pierrick ayant continué son chemin et libéré le nôtre, nous avons pris plein ouest mercredi matin et les quarts se sont enchaînés pour tout le monde afin de dépasser la pointe de Penmarch la nuit suivante et sortir du rail d’Ouessant à la tombée de la nuit du jeudi.
(c) Lauriane Lemasson
Les prévisions météo étaient justes (SO 4 à 5, mer agitée à forte, houle de O/NO 2-3m) et c’est au largue que nous avons fait cap au nord afin de traverser la Manche, laisser les îles Scilly sur tribord et rejoindre la mer Celtique, accompagnés durant la majeure partie de la traversée par du soleil ou au minimum de belles éclaircies.
(c) François Poulmarc’h(c) Anne-Marie Louapre
Après avoir dépassé le sud est de l’Irlande et les Tuskar Rocks en fin de journée le samedi, c’est au travers que nous sommes remontés plein nord vers Dublin. Le dimanche au petit matin, sous le ciel bleu et une vive fraîcheur, Milagro et son équipage sont arrivés à la marina de Dun Laoghaire
(c) Lauriane Lemasson(c) Gabrielle Souliman
Petit résumé en images, avant la suite lors d’un prochain post et le cap sur les Hébrides! Pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre, quelques places sont encore disponibles pour la remontée de l’Ecosse jusqu’à la fin du mois.
(c) François Poulmarc’h(c) Arnaud Bailly(c) François Poulmarc’h(c) Arnaud Bailly(c) Damien Treutenaere(c) Arnaud Bailly(c) Anne-Marie Louapre(c) Damien Treutenaere
A la mi-journée le mercredi 3 avril 2024, Milagro et son équipage ont quitté Nantes, larguant les amarres au ponton Belem.
La saison 2024 est donc lancée, avec une première étape vers Dublin, suivie de plusieurs étapes en Ecosse puis en Norvège, avec un retour prévu via l’Islande et l’Irlande à l’automne prochain.
(c) Barbara Clerc
Amis nantais, nous vous donnons rendez-vous après ce périple, à l’hiver 2024-2025, avec toujours plus d’expériences et son lot d’histoires à raconter ! D’ici-là, profitez encore quelques jours de l’exposition photographique et sonore à l’Almacén, 4 rue de l’Arche sèche à Nantes (jouxte la Place Royale)
A vos agendas ! Exposition d'une rétrospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, à Nantes du 16 au 31 mars 2024 80
Quoi de mieux que de partager un maté, des empanadas et des alfajores pour faire un saut à l’extrême sud de l’Amérique ?
En partenariat avec El Almacén, un resto bar argentin situé à deux pas de la place Royale (4 rue de l’Arche sèche à Nantes), nous vous convions à l’exposition de sons et d’images réalisés en Patagonie lors de nos différentes expéditions à pieds et à la voile.
Pensée sous la forme d’une rétrospective de dix années passées en territoires selk’nam, yagan et haush, cette présentation d’une partie de nos activités sera complétée, le 16 mars à 18h30, par une conférence de Lauriane Lemasson, fondatrice de l’association.
Au plaisir de vous rencontrer et de vous faire découvrir nos activités passées, présentes et futures,
Jacques Sax, président de l’association Karukinka
PS: pour l’écoute, n’oubliez pas vos écouteurs et, si besoin, d’installer une application de lecture de QR codes