Par Audrey Garric Publié le 08 avril 2019 à 17h00, modifié le 09 avril 2019 à 16h24
Vêlage (détachement d’une masse de glace) sur le glacier Hubbard, en Alaska, en août 2018. JIM MONE / AP
Partout sur le globe, les glaciers se dévêtent progressivement de leurs majestueux manteaux blancs aux nuances de bleu. Conséquence du réchauffement de l’atmosphère, ces sentinelles du climat ont perdu plus de 9 600 milliards de tonnes de glace au cours des cinquante dernières années. A eux seuls, ils ont entraîné une élévation du niveau de la mer de 2,7 cm sur la période, contribuant pour 25 % à 30 % de la hausse globale. Voilà les conclusions d’une étude parue dans Nature lundi 8 avril, extrêmement précise quant à l’observation des bouleversements qui affectent ces géants continentaux.
« Globalement, les glaciers perdent chaque année environ trois fois le volume de glace stocké dans l’ensemble des Alpes européennes », compare Michael Zemp, premier auteur de l’étude et glaciologue à l’université de Zurich (Suisse).
« Nos résultats montrent que les glaciers continentaux, notamment la Patagonie, l’Alaska ou les Alpes, sont ceux qui sont le plus affectés par le climat, davantage que les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique », qui ne font pas partie de l’étude, ajoute le second auteur, Emmanuel Thibert, glaciologue à l’université Grenoble Alpes et à l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture.
Pour mener cette étude, qui couvre dix-neuf des régions les plus englacées du globe, l’équipe internationale de chercheurs s’est fondée sur deux types de données recueillies entre 1961 et 2016 : des photographies aériennes et satellites de 19 000 glaciers du monde, permettant de calculer leurs pertes de masse sur de longues périodes ; et des observations de terrain (carottages, mesures de précipitations et de fonte) pour 450 d’entre eux, représentatifs de massifs entiers, afin de connaître leur variation et réponse annuelle au changement climatique.
Résultat : la perte de masse s’est accélérée au cours des trente dernières années, particulièrement lors de la décennie 2006-2016, pour atteindre 335 milliards de tonnes (gigatonnes, Gt) de glace perdues chaque année. Soit davantage que la fonte du Groenland (la suite de cet article est réservée aux abonnés)
La barrière de Ross, en Antarctique, le 18 avril 2009. Michael Van Woert, NOAA/FLICKR CC 2.0
Des fréquences sonores émises par la barrière de Ross, une plateforme de glace en Antarctique, ont été enregistrées par des scientifiques américains qui ont publié le 16 octobre le résultat de leurs recherches.
“Les fréquences [des sons enregistrés] sont trop basses pour être perçues naturellement par l’homme mais, quand on les accélère, on croirait entendre le son sinistre qui annonce l’arrivée d’un monstre dans un film d’horreur.” Ainsi le site Quartz décrit-il les curieuses plaintes d’un plateau de glace de l’Antarctique.
La barrière de Ross, d’une taille comparable à celle de l’Espagne, a livré de nouveaux secrets à des scientifiques de l’université d’État du Colorado. Équipés de sismographes, ils ont repéré par hasard puis étudié, pendant deux ans, “la fréquence sonore émise par la neige alors qu’elle vibre sous les effets du vent et de la fonte”, détaille Quartz. Ces sons pourraient même permettre d’établir des prévisions sur de possibles ruptures d’iceberg liées à la fonte des glaces. Devant les perspectives inquiétantes du réchauffement climatique, particulièrement pour la hausse du niveau des océans, “peut-être le son de la vibration de la neige est-il un sinistre augure tout à fait approprié”, conclut le site d’information.
Publié le 13/09/2018 à 16:24, mis à jour le 13/09/2018 à 16:40
Cette exploratrice, ancienne avocate en « fusac », est détentrice du record du monde de la plus longue expédition en Antarctique à skis. Dans un livre qui vient de paraître, elle loue les bienfaits de l’aventure. En conditions extrêmes et au quotidien.
Comme chaque année, Stéphanie Gicquel a couru les 177 kilomètres du Grand Raid du golfe du Morbihan. Et, comme chaque année, elle a fait mieux que l’année précédente. En juin 2017, elle avait mis 26 heures. 26 heures de course à pied. Et cette année, elle est arrivée première, sous une forte chaleur, «avec un temps de 23 heures 46’55’ , se plaçant ainsi en tête des candidates.
« Avant de partir pour l’Antarctique, en 2014, je tirais des pneus sur la plage et courais dans les entrepôts frigorifiques d’Orly à -23°C pour être au niveau »Stéphanie Gicquel
La performance semble pourtant normale pour cette exploratrice recordwoman de la plus longue expédition en Antarctique à skis. Et, entre deux récits dantesques en Patagonie, cette petite brune aux bras musclés donne sa recette magique: «Il faut surtout de l’entraînement et de la volonté. Avant de partir pour l’Antarctique, en 2014, je tirais des pneus sur la plage et courais dans les entrepôts frigorifiques d’Orly à -23°C pour être au niveau. C’est comme ça que j’ai relié l’idée à l’action!»
On pense en l’écoutant au film Forrest Gump, cette course d’un Candide du XXe siècle à travers les États-Unis. D’ailleurs, Stéphanie…
En 1910, une ambitieuse expédition se met en route pour l’Antarctique. Objectif ? Atteindre pour la première fois le pôle Sud.
En 1910, une ambitieuse expédition se met en route pour l’Antarctique. Objectif ? Atteindre pour la première fois le pôle Sud.
L’explorateur britannique Robert Falcon Scott, en 1910, se met en tête d’entreprendre une ambitieuse expédition en Antarctique. Son rêve : mettre le pied sur des terres inconnues, mener des études scientifiques et surtout devenir par là même occasion le premier homme à atteindre le pôle Sud.
Cette mission avait donc tout d’un énorme challenge. L’année d’avant, un certain Ernest Shackleton avait déjà approché le pôle à moins de 200 kilomètres. Un autre explorateur, le Norvégien Roald Amundsen, avait également des vues sur ce record à battre.
Alors, immédiatement après avoir obtenu des fonds publics et privés, l’expédition britannique (plus populairement appelée l’expédition de Terra Nova, du nom du navire d’approvisionnement) n’a pas perdu de temps et s’est mise en route pour l’Antarctique.
En janvier 1911, le navire atteint la dépendance de Ross, une région glacée située au sud de la Nouvelle-Zélande et dominée par la barrière de Ross, la plus grande barrière de glace de la région. C’est au bord de cette barrière, sur les rives volcaniques de l’île de Ross, que l’expédition a déchargé ses chiens de traîneau, ses poneys, ses traîneaux motorisés ainsi qu’une cabane en bois préfabriquée et isolée grâce à des algues matelassées.
Le Terra Nova, dans toute sa splendeur, 1910.
UNIVERSAL HISTORY ARCHIVE/UIG VIA GETTY IMAGES
Des hommes et des chiens, à bord du Terra Nova, 1910.
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Le matelot Mortimer McCarthy, aux commandes du Terra Nova, 1910.
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Le médecin de bord George Murray Levick écorche un pingouin, en 1910.
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Le 28 décembre 1910, un pingouin traverse une plaque de glace de la dépendance de Ross.
HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
5 janvier 1911 : le géologue Thomas Griffith Taylor et le météorologue Charles Wright observent leTerra Nova depuis l’intérieur d’une grotte de glace.
IMAGE: HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Le 23 janvier 1911, des hommes montent le campement sur le cap Evans. À l’arrière plan de la photo, on aperçoit le volcan du mont Erebus.
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En décembre 1910, le capitaine Lawrence Oates se tient près des poneys dans leur étable, à bord du Terra Nova.
HERBERT PONTING/PUBLIC DOMAIN
En 1911, le docteur Edward Wilson en compagnie de Nobby le poney.
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Quelques chiens se reposent près d’un iceberg.
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Le Terra Nova, au loin, en 1911.
THE PRINT COLLECTOR/PRINT COLLECTOR/GETTY IMAGES
Le Terra Nova, au loin, en 1911.
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Un pingouin empêche le photographe Herbert Ponting de s’approcher de son nid sur l’île de Ross, en 1911.
HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Chris le chien à traîneau écoute de la musique, planté devant le gramophone.
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Le sous-officier Edgar Evans, en 1911.
PETTY OFFICER EDGAR EVANS.IMAGE: HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
C’est une fois le camp installé que les membres de l’expédition ont pu poursuivre leurs explorations.
7 février 1911 : les hommes réchauffent leurs repas au campement.
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Le docteur Edward Wilson en tenue de traîneau, en avril 1911.
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Un membre de l’expédition en train de manger une boîte de conserve de haricots, en janvier 1912.
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Le commandant de bord Victor Campbell avait choisi six hommes pour l’accompagner sur le Terra Nova, dans l’espoir de mener des travaux scientifiques sur la terre du Roi-Édouard-VII. Un jour, sur le chemin du retour à leur campement, ils ont été surpris de tomber sur une autre expédition arrivée entre temps : celle de Roald Amundsen, qui avait posé ses valises dans la baie des Baleines.
Encore plus près du pôle
Les deux expéditions ont échangé quelques plaisanteries cordiales, puis Campbell s’est empressé de revenir au camp pour informer Scott de l’arrivée des rivaux. Un peu abasourdi par la nouvelle, Scott a choisi de poursuivre la mission comme prévu et a ordonné le déplacement des cargaisons plus près du pôle.
La manœuvre n’a pas été une partie de plaisir. Presque immédiatement, les complications sont arrivées : violents blizzards, fatigue des chevaux commençant à s’affamer… Seuls deux des huit présents au début de la mission ont d’ailleurs pu survivre.
Le maître-chien Cecil Meares et le capitaine Lawrence Oates cuisinent de la graisse de baleine pour les chiens, en mai 1911. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Pendant ce temps-là, des groupes de géologues exploraient les régions avoisinantes.
Les 25 hommes de la fête se sont installés dans la hutte, au début de l’hiver en Antarctique, en avril 1911, tuant le temps à lire, étudier et parfois jouer quelques matchs de foot. Scott poursuit, au même moment, ses calculs et ses plans pour organiser le voyage vers le pôle.
Au cours de l’hiver, le docteur Edward Wilson, scientifique en chef, a mené plusieurs hommes dans une sortie pour récupérer des œufs de manchots empereurs dans une colonie de rochers, situé à plus de 100 kilomètres du campement.
Le capitaine Scott, en bout de table, célèbre son 43e anniversaire, le 6 juin 1911. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
12 juillet 1911 : le géologue Frank Debenham écrase des bouts de pierre. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
22 juillet 1911 : le photographe Herbert Ponting dans sa chambre noire. IMAGE: HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Un traîneau, en 1912. HULTON-DEUTSCH COLLECTION/CORBIS/CORBIS VIA GETTY IMAGES
Apsley Cherry-Garrard, en octobre 1911. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
7 octobre 1911 : le capitaine Scott écrit dans son journal intime. Il a accroché des photos de sa femme et de son fils sur le mur derrière lui. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
8 octobre 1911 : un homme se tient en haut du Matterhorn, avec le volcan Erebus en arrière plan. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
9 octobre 1911 : Henry Robertson Bowers, Lawrence Oates, Cecil Meares, Edward L. Atkinson et Apsley Cherry-Garrard se reposent. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
2 décembre 1911 : Anton Omelchenko se trouve sur le glacier Barne, sur l’île de Ross. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Janvier 1912, Cecil Meares joue du piano. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Novembre 1911 : le capitaine Scott prêt à aller vers le pôle Sud. IMAGE: HULTON ARCHIVE/GETTY IMAGES
À l’arrivée du printemps, Scott a établi son plan pour atteindre le pôle Sud. Une première troupe de 16 hommes s’est mise en marche pour la grande barrière de glace, transportant des fournitures et des traîneaux à moteur, des poneys ainsi que des chiens.
Janvier 1912 : le capitaine Scott mène un convoi vers le pôle Sud. HULTON ARCHIVE/GETTY IMAGES
Janvier 1912, un plutôt gelé Charles Wright est revenu au campement après avoir atteint la barrière de Ross. HERBERT PONTING/SCOTT POLAR RESEARCH INSTITUTE, UNIVERSITY OF CAMBRIDGE/GETTY IMAGES
Le 4 décembre, la mission a atteint le bord le plus éloigné de la barrière de Ross et a commencé à grimper le glacier Beardmore.
Le 20 décembre, les hommes atteignent enfin le début du vaste plateau vide qui se trouvait entre eux et le pôle. Les chiens sont alors renvoyés à la base, et le 3 janvier 1912, Scott choisit les quatre hommes qui le rejoindraient dans la partie polaire : le scientifique en chef Edward Wilson, Lawrence Oates, Henry Bowers et Edgar Evans.
Arrivés un mois trop tard
Les cinq derniers hommes poussent alors vers le sud. Le 16 janvier, au milieu d’une immense étendue de néant blanc autour d’eux, ils aperçoivent quelque chose – un drapeau noir flottant sur un traîneau. Une note a été jointe. Amundsen les avait battus d’un mois. Crestfallen, Scott et ses compagnons atteignirent le pôle Sud le lendemain et découvrirent le camp qu’Amundsen avait laissé derrière lui le lendemain.
Le docteur Wilson, les capitaines Scott et Oates, Henry Bowers ainsi que Edgar Evans posent au pôle Sud, le 18 janvier 1912. DOMAINE PUBLIC
18 janvier 1912 : le capitaine Scott trouve une tente noire derrière Amundsen, plantée là un mois plus tôt. HULTON-DEUTSCH COLLECTION/CORBIS/CORBIS VIA GETTY IMAGES
Bien que n’étant pas le triomphe qu’ils avaient imaginé, leur mission avait enfin été menée à bien. Sur cette satisfaction, le groupe décide de retourner au campement. Mais Evans, souffrant de gelures sévères et d’autres blessures, s’effondre et meurt au bord du glacier le 17 février. Les quatre hommes survivants traversent alors la barrière de Ross pour retrouver leurs chiens.
Ceux-ci ne sont pas présents au rendez-vous. Or, les pieds gelés d’Oates ne lui permettent plus de marcher plus d’une dizaine de kilomètres par jour. Le 17 mars, à l’âge de 32 ans, il perd l’usage de ses mains. Conscient d’être un frein pour le groupe, un jour, il assure à ses partenaires sous leurs tentes qu’il sort juste prendre l’air un moment. Il ne reviendra jamais.
« Dehors, la tempête gronde. Je n’ai plus beaucoup d’espoir »
Scott, Bowers et Wilson ont continué, devenant plus faibles et malades tout au long du voyage. Le 20 mars, à seulement une vingtaine de kilomètres du grand campement, ils sont immobilisés par une féroce tempête de neige.
« Nous tentons de rejoindre notre grand campement, mais dehors, la tempête gronde. Je n’ai plus beaucoup d’espoir. Bien sûr, nous allons tout faire pour tenir le choc, mais il faut faire face à l’évidence : nous sommes de plus en plus faibles. Même si le grand campement n’est plus bien loin. Je n’ai pas l’énergie d’écrire davantage. R. Scott. Pour l’amour de Dieu, prenez soin de nos hommes », peut-on lire dans le journal de Robert Falcon Scott, à la date du 23 mars 1912. Ce sera la dernière entrée de son carnet.
Deux semaines tard, les corps de Scott, Wilson et Bowers ont été retrouvés par les hommes restés au campement.
Les membres de l’expédition retournent en Nouvelle Zélande, à bord du Terra Nova, après avoir retrouvé les corps de Scott et de ses coéquipiers. HULTON-DEUTSCH COLLECTION/CORBIS/CORBIS VIA GETTY IMAGES
Dix ans après La Marche de l’Empereur, Oscar du meilleur documentaire en 2006, Luc Jacquet est retourné sur la base de Dumont d’Urville en Antarctique accompagné de photographes, afin de mesurer l’impact du bouleversement climatique sur les régions polaires et d’attirer l’attention du grand public sur cette problématique. Après avoir suivi l’expédition en décembre 2015 (voir les vidéos), découvrez les coulisses de ce tournage exceptionnel grâce aux vidéos VR 360 d’Expédition Antarctica (disponibles sur l’appli 360° d’ARTE via iOS et Android).
Également à venir en janvier, deux documentaires de Jérôme Bouvier :
1. Antarctica, sur les traces de l’empereur, 90′, diffusé sur ARTE le 28 janvier 2017 à 20h50
Chef de l’expédition, Luc Jacquet revient sur la manchotière de “La Marche de l’Empereur” pour témoigner de la fragilité de ces symboles de l’Antarctique, continent qui subit aujourd’hui l’impact du dérèglement climatique.Les photographes Vincent Munier et Laurent Ballesta embarquent avec l’expédition « Wild-Touch Antarctica ! » pour la base de Dumont d’Urville en Antarctique, afin de découvrir les trésors de cette immense réserve naturelle. Mêlant les points de vue sous-marins et terrestres, ils apportent leurs regards artistiques sur ce continent en pleine mutation et ses habitants, confrontés aux effets du changement climatique. Des images uniques où la douceur de la banquise s’oppose à la densité des fonds marins sous la glace.
Un film écrit par Jérôme Bouvier et Marianne Cramer, en collaboration avec Gil Gébaïli. Réalisé par Jérôme Bouvier. Narrateur : Aurélien Recoing; Coproduction : Arte France, Paprika Films, Wild-Touch Production, Andromède Océanologie, CNRS Images, avec le soutien de la région Ile de France, avec la participation du CNC, avec le soutien institutionnel des TAAF et de l’IPEV, en partenariat avec Blancpain (France, 2016, 1h30)
2. Les secrets des animaux des glaces, 52′, diffusé sur ARTE le 28 janvier 2017 à 22h20
Au coeur des glaces de l’Antarctique se cache une faune et une flore d’une richesse étonnante. Sur la banquise ou sur le continent comme dans l’océan qui entoure le continent, tels des super héros, les habitants de l’Antarctique sont les gardiens de la frontière du vivant. Au delà des conditions climatiques auxquelles ils font face, toute vie semble impossible. En cela, ils sont un formidable laboratoire de connaissance et de compréhension du vivant que nous vous proposons de découvrir. Comment ces espèces peuvent-elles survivre au milieu de ce désert hostile ? Quelles sont les mécaniques d’adaptation à l’oeuvre qui leur permettent de maintenir la vie au sud du sud de nôtre planète ? Que nous apprennent-elles de notre monde et de son évolution ?
Un film écrit et réalisé par Jérôme Bouvier et Marianne Cramer, avec Christophe Barbaud, chercheur au CNRS, spécialiste de la faune antarctique. Coproduction : Arte France, Paprika Films, Wild-Touch Production, Andromède Océanologie, CNRS Images, avec le soutien de la région Auvergne-Rhône Alpes, la participation du CNC, le soutien institutionnel des TAAF et de l’IPEV et en partenariat avec Blancpain (France, 2016, 52 mn).