Mapuches Chili Parc National Villarica

Loi 1901 - d'intérêt général
Mapuches Chili Parc National Villarica
“En 2018, le COMNAP lance une étude sur les navires polaires récemment construits. Patrice Bretel, alors directeur à l’Innovation à l’Institut polaire, a participé à ce groupe de travail, dont le rapport est aujourd’hui publié dans le Cambridge University Press.
Dans une démarche très innovante, cet article cherche à montrer comment l’Australie, la Chine, la France, la Norvège, le Pérou et le Royaume-Uni ont pris en compte les besoins scientifiques et les enjeux de durabilité environnementale dans la conception et l’exploitation de leurs nouveaux navires.
(Source : https://institut-polaire.fr/fr/impact-environnemental-des-navires-polaires-une-publication-du-comnap/)”
Lire la publication sur le site de Cambridge University Press
La publication examine les constructions récentes de navires polaires de type brise-glace déployés pour la recherche scientifique en Antarctique, mettant en avant leurs avancées technologiques, le respect des contraintes réglementaires, ainsi que leurs conséquences environnementales, parfois ambivalentes.
Ces navires opèrent sous le Protocole de Madrid (1991) relatif à la protection de l’Antarctique et le Code Polaire de l’Organisation Maritime Internationale (IMO), qui encadrent strictement la sécurité, la pollution, le bruit et la gestion des déchets dans les régions polaires. Face à la vétusté de la flotte existante, de nombreux états investissent dans des plateformes polyvalentes, à la fois outils scientifiques performants et ambassadeurs de pratiques plus responsables.
Parmi 51 navires en service recensés, les auteurs choisissent d’étudier 5 navires lancés depuis 2013, répondant à la classification Polar Class (PC) entre 1 (le plus élevé) et 7, qui désignent leur capacité à naviguer dans différents types de glaces.
Les navires étudiés en détail sont :
Ces navires intègrent des technologies modernes pour améliorer leur efficience énergétique, notamment des systèmes de propulsion avancés (électriques, hybrides), la réduction des consommations de carburant, l’optimisation de la navigation dans la glace, et la limitation des émissions polluantes via des dispositifs comme la réduction catalytique sélective.
Un point central est aussi la réduction du bruit sous-marin (Underwater Radiated Noise) pour minimiser l’impact sur la faune marine et améliorer la précision des instruments scientifiques acoustiques.
Les navires disposent de nombreux laboratoires embarqués, d’équipements de pointe pour la collecte de données océanographiques, biologiques, géologiques et atmosphériques, ainsi que de capacités logistiques importantes (transport de conteneurs, hélicoptères, petits bateaux, etc.). Tout cela en assurant une navigation sûre dans des glaces d’épaisseurs variables, jusqu’à 1,6 m pour les plus puissants.
Exemples :
Si ces nouveaux navires sont à la pointe de la technologie éco-responsable, ils présentent malgré tout des impacts environnementaux qu’il convient de nuancer :
L’arrivée de cette nouvelle génération de brise-glace marque un net progrès en termes de sécurité, de confort pour les équipages et chercheurs, et de réduction des impacts négatifs sur l’environnement polaire. Mais même les dispositifs les plus avancés ne suffisent pas à annuler totalement l’empreinte écologique de ces missions. La poursuite d’investissements dans la sobriété énergétique, l’innovation sur les carburants alternatifs et la limitation des interventions humaines demeure impérative.
L’avènement de ces navires brise-glace ultra-modernes offre à la recherche antarctique des outils puissants et éco-conçus, essentiels pour percer les mystères du changement climatique et des écosystèmes extrêmes. Toutefois, leur usage invite à une vigilance constante sur l’équilibre entre exploration scientifique et préservation de territoires parmi les plus vulnérables de la planète.