Le voilier Milagro se pare de bois de coigüe

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28 octobre 2025
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Lundi 27 octobre, le Milagro a vibré au rythme du bois et des outils. Avec José, membre de l’équipage et parrain du bateau, nous avons consacré la journée à une séance de menuiserie traditionnelle pour façonner deux nouveaux plans de travail en bois de coigüe. Ces aménagements, désormais installés à l’arrière du voilier, serviront à vider les poissons et à lever les filets à l’extérieur, en pleine harmonie avec la mer et le vent. À bord, le parfum du bois fraîchement taillé s’est mêlé à celui des changements de marée. La finition s’est faite à la hache, à la scie vibrante et enfin à la meuleuse.

une séance de menuiserie traditionnelle deux nouveaux plans de travail en bois de coigüe

Héritage du peuple yagan

Chez les Yagans, peuple des canaux de la Terre de Feu, le travail du bois occupe une place essentielle. Issus d’une culture intimement liée à l’eau et au froid, les Yagans façonnent le bois pour tout : les canoës, les outils, les abris. Leur savoir-faire repose sur un sens aigu de la matière, capable de transformer un tronc humide en embarcation légère, ou une planche brute en surface de travail durable. En reprenant ces gestes ancestraux, bien que complétés par des outils modernes, nous rendons hommage à cette culture maritime millénaire, qui voyait dans chaque morceau de bois un fragment du paysage, une trace du lien entre l’humain et la nature.

Lauriane et José à bord de Milagro, avec un premier plan de travail en bois de coigue sur le balcon arrière tribord.
Lauriane et José à bord de Milagro, avec un premier plan de travail en coigüe sur le balcon arrière tribord.

Le bois de coigüe, force du sud chilien

Le coigüe (Nothofagus dombeyi) est un arbre emblématique des forêts tempérées du sud du Chili et de la Patagonie. Son bois, dense et résistant, se distingue par une teinte claire et chaude, parfaite pour les ouvrages marins. C’est une essence qui supporte bien l’humidité et vieillit avec élégance, développant une patine douce au fil des saisons. Travailler le coïgue, c’est manipuler un matériau vivant, enraciné dans la même terre et les mêmes vents que le Milagro sillonne. Un bois noble, de plus de 60 ans dans le cas de celui que nous avons utilisé, façonné ici à la manière d’autrefois, pour que le bateau continue son voyage dans le respect des traditions et de la nature qui l’entourent.

coigue nothofagus dombeyi spécimen adulte
Un spécimen adulte (source Wikipedia)
Le feuillage du coigüe (crédits: Valerio Pillar de Porto Alegre, Brazil — DSC_7172.JPGUploaded by pixeltoo, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10393830)

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