C’est ce qu’il ressort des recherches menées par des scientifiques du CADIC, à Ushuaia et bientôt aussi en Antarctique, où l’on expose cette circonstance préjudiciable aux espèces et aux humains.
Source : https://www.infofueguina.com/tu-ciudad/ushuaia/2022/1/20/alertan-por-la-presencia-de-microplasticos-en-el-canal-beagle-62137.html Traduit de l’espagnol par l’association Karukinka
Par la Redaction d’Infofueguina, jeudi 20 janvier 2022 · 10:04
Une enquête à laquelle ont participé des scientifiques du Centre Austral de Recherche Scientifique (CADIC) a révélé la présence de microplastiques dans les eaux de l’Atlantique Sud, avec le danger que cela représente pour l’écosystème marin et la santé humaine.
Ignacio Chiesa, chercheur scientifique du CADIC, a déclaré aujourd’hui, en dialogue avec le LRA10 Nacional Ushuaia, que les microplastiques « sont essentiellement des particules d’origine plastique de très petite taille, allant de 0,001 à 0,005 ml », et qu’elles sont générées par l’usure des plastiques que nous utilisation dans notre vie quotidienne.
« Un tupperware, un sac, un bouchon de soda : qui arrive dans les milieux naturels et qui avec le temps s’use, et se transforme en microplastiques. Il y a eu un boom il y a 15 ans dans l’étude de ces particules qui contaminent les milieux naturels, et l’Argentine n’était pas laissée de côté de cette décision », a-t-il expliqué.
Chiesa a ajouté que les études réalisées dans le Canal ont commencé avec les organismes invertébrés ventiques côtiers, qui sont deux types de mollusques et d’escargots, et a estimé que l’apparition de ces nanoparticules « n’est pas du tout surprenante ».
« Finalement, nous finissons par consommer ces mollusques, comme les moules. Quand les gens savent cela, ils s’alarment d’abord : est-ce que nous mangeons des microplastiques ? La réalité est que c’est dans tous les environnements, dans l’eau, l’air que nous respirons. Il n’est pas surprenant qu’ils apparaissent dans le canal Beagle, aussi intact soit-il, il y en a même en Antarctique, dans l’Arctique, que ce soit dans l’eau ou dans les mollusques », a souligné le scientifique.
« La moule est un mollusque qui passe son temps à filtrer, donc ce qui se passe dans le corps de cette moule est le reflet de ce qui se passe dans la colonne d’eau. Les niveaux de pollution sont élevés, et il y a un autre problème et non des moindres : il est probable que la concentration de ces particules dans l’eau ou dans ces mollusques change tout le temps. Elle augmente parce que nous produisons plus de plastique et qu’il est rejeté, volontairement ou involontairement, dans l’eau ou dans les milieux naturels », a-t-il prévenu.