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Patagonie, terre d’exil et de jeu

Par Etienne de Montety

Publié le 09/04/2015 à 19:47, mis à jour le 09/04/2015 à 21:36

L’œuvre romanesque de l’écrivain Jean Raspail a donné naissance à un royaume imaginaire : la Patagonie. Des milliers de Français, parmi lesquels Didier Decoin, Michel-Édouard Leclerc ou Jean-Laurent Cochet, revendiquent aujourd’hui cette nationalité. Une manière décalée de résister aux temps présents.

Dans le recueil de romans de l’écrivain Jean Raspail, que vient de réunir la prestigieuse collection «Bouquins», sous le titre Là-bas, au loin, si loin, on peut lire à la fin de son plus grand livre: «Par les temps qui courent et par les temps qui viennent, je tiens désormais pour honneur de me déclarer patagon. Du cimetière de Tourtoirac, en Dordogne, où Antoine de Tounens a transporté son gouvernement et siège pour la fin des temps, j’ai reçu mes lettres de créance, moi Jean Raspail, consul général de Patagonie…»

Une phrase de roman, dira-t-on, sans conséquence, donc. Et pourtant, aujourd’hui, ils sont environ 5000 à se revendiquer patagons, dans le sillage de Raspail. Dans la France de François Hollande, ils ne forment pas un parti, ni une association de 1901. Ils ne sont pas non plus un lobby mais sont bien plus puissants: car ils sont unis par un commun état d’esprit, une sorte de confrérie du cœur. La mythologie patagonne est née en 1976. Jusqu’alors, Jean Raspail était essentiellement…

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