Patagonie : mais où sont donc les peuples Yagan, Haush et Selk’nam ? (partie 1)
Si l’on regarde une carte de Terre de feu, l’une des premières sensations est celle de vide, un criant vide de sens. Le territoire est immense mais les toponymes manquent pour décrire ce qui m’entoure.
parLauriane Lemasson, chercheuse en ethnomusicologie, acoustique et géographie à Sorbonne Université et fondatrice de l’association Karukinka – publié le 14 juin 2021 à 10h58
En 2011 j’ai posé pour la première fois mon regard sur ce Finistère américain : l’extrême sud de la Patagonie, au sud du détroit Hatitelen, plus connu sous le nom de détroit de Magellan. Après avoir étudié un large corpus d’ouvrages disponibles en Europe, les conclusions étaient sans appel concernant les premiers habitants de ces terres : il ne restait plus qu’une seule femme yagan à Villa Ukika, au Chili, et plus aucun Haush ou Selk’nam en Patagonie. Tous avaient disparu à la suite des maladies importées d’Europe, malgré les bonnes volontés des missions anglicanes et salésiennes qui tentèrent de les sauver en leur apportant refuge, nourriture, vêtements, et surtout«civilisation».
Voici en résumé ce que dit l’histoire officielle. Je décidai malgré tout de m’y rendre pour la première fois en janvier 2013 et pendant un peu plus de trois mois. Je savais que j’allais sûrement sillonner un désert vidé de ses premiers habitants pendant toute cette période, mais peut-être que les paysages, eux, auraient encore des choses à me conter. Je partis donc, principalement seule et en autonomie complète, avec pour compagnons d’expédition mon sac à dos, ma tente, mon duvet, et de quoi manger, photographier et enregistrer. Passés ces trois premiers mois d’exploration et beaucoup d’autres missions à la suite, je peux vous assurer que oui, ces lieux devenus espaces continuent de beaucoup m’apprendre sur l’horreur du génocide dont ont été victimes les peuples Yagan, Haush et Selk’nam.
Si l’on regarde une carte de Terre de feu, l’une des premières sensations est celle de vide, un criant vide de sens. Le territoire est immense mais les toponymes manquent pour décrire ce qui m’entoure. Des rivières, montagnes, collines, plaines… devaient pourtant avoir des noms, avant, lorsqu’ils faisaient partie d’un quotidien, que des voix troublaient le silence. Où sont-ils désormais ? Et ces restes de vie, ces ustensiles de pierre taillée qui jonchent le sol de ces anciens campements, ne sont-ils pas les témoins de l’exode, de la fuite face à l’arrivée des génocidaires ? Imaginez un dîner familial et faites-en disparaître tous les membres assis autour de la table : voici la sensation qui vous prend aux tripes quand vous vous retrouvez là. Le temps s’y est arrêté et ces bribes de vie quotidienne vous entourent, sans leurs acteurs. Où sont-ils ? Qu’ont-ils vécu ici ? Ont-ils pu s’en sortir en s’engouffrant dans l’inextricable forêt fuégienne ? Ou bien ont-ils été capturés et déportés comme tant d’autres vers les missions, la prison de Rawson ou le camp de concentration de l’île Dawson, séparés de leur territoire, pour favoriser l’expansion des élevages d’ovins et de bovins ? Tout cela s’est déroulé durant la conquête d’un désert qui n’en était pas un : la colonisation aussi macabre que rapide initiée par l’Argentine et le Chili entre la fin du XIXe et le début du XXe siècles en Patagonie.
Sinistre trafic humain
Durant la même période se développèrent en Europe occidentale les théories d’anthropologie physique. Convaincus d’avoir trouvé en Patagonie le chaînon manquant entre l’homme et l’animal, de nombreux chercheurs firent appel à des explorateurs ou se rendirent sur place pour les étudier. L’objectif était de confirmer leurs théories empreintes des conclusions de Charles Darwin lors de son passage dans l’extrême sud patagon. Il était difficile de convaincre les Selk’nam, Haush et Yagan de se soumettre à toutes sortes de mesures anthropométriques, comme le montrent certains témoignages, dont ceux de Paul Hyades. Ces personnes connaissaient depuis plusieurs décennies déjà le cruel traitement que leur réservaient les Blancs en ces terres de non-droit. Le réflexe était donc celui de la fuite. Alors les chercheurs et explorateurs se mirent à déterrer les cadavres, malgré l’opposition des familles, et à les envoyer vers différents musées, dont le musée d’Ethnographie du Trocadéro, devenu en 1937 musée de l’Homme, faisant fi de l’éthique et violant les pratiques funéraires des populations concernées.
Ce sinistre trafic se déroula principalement entre 1880 et 1920 en Patagonie. Ces personnes, une fois arrivées par bateau, furent morcelées, classées et stockées, comme objets d’une collection. Ils font partie aujourd’hui encore de la collection de restes humains modernes du musée de l’Homme qui regroupent officiellement plus de 1 000 squelettes et 18 000 crânes. Les restes humains de Terre de feu ont entre autres été collectés par la mission scientifique du cap Horn dans la baie Orange (1882-1883) et la mission de Henri Rousson et Polydore Willems en péninsule Mitre (1890-1891), mais aussi grâce aux dons réalisés par Martin Gusinde et Perito Moreno, ce dernier étant aussi l’un des principaux collecteurs et collectionneurs des restes humains composant la collection du musée de La Plata en Argentine. Et au musée de La Plata se trouvent aussi… des Français ! Agriculteurs, cordonniers, trappeurs, couturières, tisseuses… Ils y sont classés par sexe, métier et lieu d’origine.
Suite à la parution du Cahier de l’Herne consacré à Jean Malaurie, l’ethnomusicologue Lauriane Lemasson revient au micro de Marie Sorbier sur les apports multiples du géographe et écrivain à la musicologie.
Lauriane Lemasson rencontre pour la première fois Jean Malaurie à l’été 2013, lors de sa première expédition en Terre de Feu, en Argentine. Elle transmet une copie de sa soutenance de master au géographe qu’elle cite à plusieurs reprises dans ce travail, désirant échanger avec lui. Jean Malaurie, intéressé par cette recherche sur le paysage sonore de la Terre de Feu argentine, la contactera quelques semaines plus tard. S’ensuit une collaboration sur plusieurs projets.
En quoi les travaux de Jean Malaurie sont-ils inspirants pour les jeunes chercheurs d’aujourd’hui ? Selon Lauriane Lemasson, c’est avant tout le parcours du géographe et écrivain qui fait de son travail un apport si singulier aux sciences sociales.
C’est pionnier dans les sciences humaines, puisqu’il montre que les multiples facettes d’un terrain ne peuvent être étudiées qu’en faisant appel à plusieurs disciplines. Lauriane Lemasson
Les travaux et le parcours de Jean Malaurie sont fondamentalement pluridisciplinaires. Après une formation de géographe physicien, son cheminement intellectuel l’amène rapidement à repousser les limites de la discipline en y apportant une dimension ethnographique. Dès sa première mission en solitaire à Thulé, au Groenland, en 1950, il conçoit des cartes topographiques, collectant des données liées à la géomorphologie du territoire tout en recensant un groupe de 300 Inuits. Cela lui permet d’établir la première généalogie, sur quatre générations, de ces communications. Un travail qui le mène également à faire la rencontre du chamane Uutaaq, dont l’influence sera cruciale pour l’évolution de la pensée du chercheur et son engagement contre les effets protéiformes de la colonisation. Plus tard, Jean Malaurie et ses compagnons Inuits découvrent une base secrète de l’armée américaine. Il prend alors position, non pas en tant que résistant de la Seconde Guerre mondiale comme il l’avait été dès 1943, mais en défenseur des peuples Inuit face à la toute-puissance américaine.
Cet engagement-là est inspirant et a donné naissance à son premier livre, en 1955, Les Derniers rois de Thulé, mais aussi à la collection Terre humaine, qu’il dirige depuis 1955. Cette collection est à l’image de son créateur : engagée en faveur des minorités, pluridisciplinaire, elle met l’accent sur la richesse de la pluralité culturelle et sur les méfaits de la mondialisation. C’est la possibilité d’un autre regard sur le monde, autre que celui des Occidentaux. Lauriane Lemasson
Depuis 2011, Lauriane Lemasson concentre ses recherches sur l’extrême sud de l’Amérique latine, au sud du détroit de Magellan. En préparant sa première expédition sur le terrain en 2013, le constat est pour elle sans appel : tous les ouvrages qu’elle consulte alertent sur la disparition des peuples autochtones de la région.
Je me suis retrouvée à devoir prendre position quant à la pseudo-disparition, vue depuis l’Europe, des peuples autochtones de Terre de Feu et des îles voisines. Tout laissait croire qu’il n’y avait plus personne, tous les récits les concernant étaient écrits au passé. Aucune remise en question de l’état actuel des lieux. Sauf que si on se rend sur place et qu’on enlève certains filtres abjects de l’anthropologie, c’est une toute autre situation que l’on rencontre. Lauriane Lemasson
Ces peuples sont aujourd’hui en partie regroupés sous l’égide de communautés qui leur permettent de défendre leurs droits, explique Lauriane Lemasson. Un enjeu majeur de leur lutte est de pouvoir récupérer les corps des leurs, éparpillés et morcelés dans plusieurs musées internationaux, dont le Musée de l’Homme à Paris. Depuis plusieurs années, la chercheuse travaille avec des membres de ces communautés afin de créer des ponts entre eux et l’Europe, pour participer à la reconstruction de ce que les génocides subis par leurs ancêtres ont détruit.
Lauriane Lemasson travaille avec les survivants des génocides qui ont eu lieu en Argentine et au Chili, en explorant des lieux privatisés depuis la colonisation à la fin du 19ème siècle. Sur place, elle collecte des informations sur les anciens campements autochtones, ce qui lui permet de reconstituer des cartes dans la langue de ces peuples Selk’nam, Haush et Yagan. En utilisant l’apport de l’acoustique, la chercheuse peut aller au-delà de l’archéologie traditionnelle : en s’intéressant à la dimension sonore des lieux, elle peut caractériser des sites rituels et redonner à des lieux désertés aujourd’hui leur dimension culturelle. Cette démarche correspond à sa recherche spécialisée sur les paysages sonores.
J’essaie de m’immerger le plus possible pour écouter comme ceux qui m’ont précédée dans ces lieux. La tâche est immense, mais grâce à plusieurs expéditions immersives en solitaire de plusieurs mois, l’oreille s’affine et on arrive à percevoir, petit à petit, des éléments du paysage. La morphologie acoustique d’un lieu peut être très singulière et corroborer les besoins d’un rituel. Lauriane Lemasson
D’une première étude acoustique d’un site qui a été étudié par le Centre austral d’investigation scientifique d’Ushuaia, Lauriane Lemasson a pu tirer un modèle acoustique transposable à d’autres lieux. En répétant les mêmes expériences dans ces autres lieux, elle découvre qu’on peut retrouver des caractéristiques permettant de démontrer qu’un lieu correspond aux besoins d’un rituel.
Dans le texte qu’elle signe dans le Cahier de l’Herne consacré à Jean Malaurie, la chercheuse suggère qu’elle compte poursuivre ses travaux autour du cercle arctique. Un projet qui vient s’ajouter à une liste dense : Lauriane Lemasson travaille actuellement à la création du fond sonore Jean Malaurie, sous l’égide de l’Université de Versailles, tout en préparant avec son conjoint un voilier avec lequel elle souhaite voguer vers le Groenland, sur les traces de Jean Malaurie, pour faire des études acoustiques de sites que le géographe lui a mentionnés.
A 31 ans, l’ethnomusicologue Lauriane Lemasson sillonne, depuis 2013, les étendues sauvages de Patagonie, ses micros à la main, à la rencontre des derniers descendants des populations natives.
La péninsule australe, l’immense Terre de feu, son « autre Finistère » comme l’aime l’appeler cette bretonne d’origine : c’est de ce territoire immense qu’est tombée amoureuse Lauriane Lemasson. Elle a 31 ans, elle est ethnomusicologue, c’est-à-dire qu’elle étudie notamment les relations que tissent les peuples avec leur environnement sonore. Et depuis qu’elle est enfant, Lauriane aime le vent et la montagne. A l’origine, elle est accordéoniste : elle a enseigné pendant dix ans dans des conservatoires de région parisienne, puis un accident l’a obligée à changer de cap. Lauriane s’est lancée avec feu dans l’ethnomusicologie et dans l’exploration de la Patagonie, terre du bout du monde, avec ses micros et son appareil argentique.
2000 kilomètres à pied
Depuis 2013, elle est chercheuse rattachée à la Sorbonne et elle a effectué une dizaine de missions en terre australe ; elle y reste à chaque fois entre deux et huit mois et sillonne, à pied ou en bateau, souvent seule, les fjords déserts, le dédale de canaux de la péninsule, les steppes couvertes de lichen ou encore le passage du Cap Horn… En plus des rafales qui sifflent parfois jusqu’à rendre fou, cet espace rude et immense est habité par mille petits bruits, perceptibles pour qui sait tendre l’oreille : les grincements des arbres dans la tempête, les cris d’oiseaux, le craquement lointain des glaciers, les grognements des lions de mer…
Comprendre les liens des peuples autochtones à leur territoire
Mais Lauriane ne collecte pas les sons de la nature australe pour la seule beauté du geste. La jeune chercheuse est animée par une quête, une urgence : elle se rend en Patagonie pour débusquer les traces des populations amérindiennes qui arrivèrent en Terre de feu il y a plus de 10 000 ans, les Yagan, les Haush et les Selknam, des peuples natifs aujourd’hui hélas inconnus aux yeux et aux oreilles du grand public. A travers ses voyages, Lauriane cherche l’écho de ces populations dans les sons d’une nature qu’elles connaissaient mieux que personne.
Retrouver l’environnement sonore des peuples natifs
Les descendants des Yagan, Haush et Selknam ont été soit exterminés par les colons européens, soit assimilés de force à la culture hispanique d’Argentine et du Chili. Pourtant, au fil de ses voyages et de ses rencontres, Lauriane a découvert que leur culture et leur langue, menacée de disparition imminente, étaient encore vives dans les mémoires. Elle s’est donné pour mission de les sauvegarder en retrouvant les traces d’occupations des peuples amérindiens qui vivaient là il y a près de 12 000 ans. Pour cela, elle multiplie les prises de sons, en reconstituant les environnements sonores des anciens lieux de vie et de culte de ces populations. En 2018, elle a notamment travaillé avec les archéologues du Centre austral d’investigation scientifique d’Ushuaia, avec lesquels elle s’est rendue sur les sites habités avec les premières tribus.
Des expéditions minutieuses
Un travail de fourmi qui lui permet aujourd’hui de montrer que dans ces sociétés ancestrales tournées vers la nature, les chants et les rites s’inspiraient essentiellement des sons émis par les animaux, les arbres, les vagues et le vent… Lauriane constitue ainsi, petit à petit, une grande et riche base de données, une cartographie sonore de la Patagonie telle qu’elle était occupée par ses populations autochtones. Un travail qu’elle publiera peut-être un jour, avec leur accord. D’ici-là, ces recherches sont disponibles sur le site de l’association qu’elle a fondé, « Karukinka », qui signifie « la dernière terre des hommes » en langue selknam.
Il s’agit du programme de l’Education Interculturelle Bilingue visant à planifier l’introduction des langues natives -selk’nam et yagan- dans les contenus de l’éducation formelle, avec la collaboration des peuples originaires de la province.
(Article traduit de l’espagnol par l’association Karukinka)
La secrétaire des Peuples Originaires Vanina Ojeda Maldonado et la secrétaire Pamela Altamirando ont eu une réunion avec Héctor Gustavo Novoa, Coordinateur Provincial des Modalités Educatives et Ramón Ortiz, de l’équipe technique de l’Education Interculturelle Bilingue, pour planifier l’introduction des langues natives –selk’nam et yagan- dans les contenus de l’éducation formelle, avec la collaboration des peuples originaires de la province.
La fonctionnaire a ajouté que « la proposition est d’obtenir des certifications pour les professeurs afin de permettre l’introduction de la modalité interculturelle depuis une autre perspective, dans laquelle les peuples arrêtent d’appartenir au passé et revendiquent leur présence, leur résistance et leur lutte ».
La modalité de l’Education Interculturelle Bilingue(EIB) a été mise en place à partir de l’instauration de la nouvelle Loi de l’Education Nationale de 2006, laquelle intègre cette modalité pour garantir le respect de l’identité ethnique, culturelle et linguistique des peuples indigènes.
De cette manière la reconstruction de l’identité nationale doit être menée et mettre en avant la richesse de sa diversité et de la préexistence des peuples originaires, témoins de cultures millénaires.
Avec cette mesure, la province de Terre de Feu voit ses deux communautés reconnues par l’Etat.
11 mars 2021
Traduction de l’espagnol au français réalisée par l’association Karukinka
L’Institut National des Affaires Indigènes (INAI), dirigé par la Dr Magdalena Odarda – une organisation décentralisée sous l’égide du Ministère de la Justice et des Droits Humains de la Nation – a enregistré le statut juridique de la Communauté Indigène Yagan Paiakola d’Ushuaia, appartenant au peuple Yagan. Avec cette mesure, la province de Terre de Feu voit ses deux communautés autochtones reconnues par l’État.
En ce sens, la dirigeante de l’INAI a confirmé que la résolution 2021-18-APN de l’INAI, publiée le 22 février, a été célébrée par le gouvernement provincial qui a déclaré cette résolution via le Secrétariat aux Peuples autochtones. Il a ajouté que « cette reconnaissance légale est une grande réussite pour la communauté Yagan, car elle représente un instrument juridique à caractère déclaratif et l’outil le plus important pour garantir ses droits. »
D’autre part, le premier conseiller de la Communauté, Víctor Vargas, a écrit sur ses réseaux sociaux : « Le canoë d’Asenewensis naviguera enfin avec une bonne direction et une bonne force, dirigé par celui qui devait le faire. Merci à l’Institut National des Affaires Indigènes, dirigé par Magdalena Odarda, sa présidente, pour avoir reconnu notre peuple Yagan comme nouveau peuple autochtone d’Argentine. Comme je l’ai toujours dit, le peuple Yagan est vivant, ici et maintenant. Ázar motakaiyin, merci aux ancêtres », a-t-il déclaré.
Il convient de noter que parallèlement à cette reconnaissance, les mesures nécessaires sont prises pour procéder à la restitution des restes de Maish Kensis et de trois autres membres du peuple Yagan – actuellement en possession du Musée de l’Université Nationale de La Plata. – à la communauté indigène de Bahía Mejillones de Puerto Williams. Cette restitution est réalisée à travers le Programme national d’identification et de restitution des restes humains indigènes de l’INAI, en collaboration avec le gouvernement de la province de Terre de Feu, l’ambassade du Chili et la communauté elle-même.
Enfin, la présidente de l’INAI a célébré cette reconnaissance et a déclaré que « depuis l’organisation nationale nous sommes en train de réussir, avec les communautés à travers le pays, ce qui constitue un grand travail dans la reconnaissance de leurs droits ».