[#7 – Cap au Nord 2024] De Loch Melfort à l’île Mull, via le Firth of Lorn

C’est après une superbe escale faite de rencontres aussi belles que les paysages environnant que nous quittons Loch Melfort pour nous diriger vers le sud de l’île Mull. Pour ce faire, plusieurs options existent et nous retenons celle du Cuan Sound, un chenal (assez) étroit séparant l’île Seil de ses voisines du sud, Luing et Torsa. Les conditions étant trop calmes pour avancer uniquement à la voile et arriver à temps pour le bon moment de marée, c’est avec un appui moteur que nous nous engageons dans le chenal. Les “eddies” (tourbillons) indiqués sur la carte sont bien là, accompagnés de veines de courant assez anarchiques au passage par le nord d’An Cléiteadh. L’équipage du petit ferry de Cuan, reliant Seil et Luing, nous salue et, passées quelques ruines en sortie de chenal où paissent ovins et bovins, nous entrons dans le Firth of Lorn intérieur (Ann Linne Latharnach en gaélique), hissons les voiles et éteignons le moteur pour traverser cette baie au portant et toutes voiles dehors, sous un grand ciel bleu sans nuages.

Cruan Sound Karukinka

Le Firth of Lorn(e) est une baie située dans la continuité de la faille Great Glen (celle du canal Calédonien). Ce lieu est classée, compte tenu de la diversité des paysages et des espèces qui le peuplent, en tant qu’aire protégée depuis 2014. Comme le montrent les cartes bathymétriques du Firth of Lorn, le relief des fonds est semblables à celui de la surface : des falaises, des replats et des pics. Tout ceci participe à créer des conditions très diverses où se rencontrent des espèces atteignant respectivement leurs limites de migration nord ou sud. La morphologie des fonds et son ouverture vers l’Atlantique font qu’il vaut mieux s’y présenter par beau temps pour éviter les vagues statiques et les tourbillons. Les effets de la marée y sont forts, avec d’importants courants issus de la Great Race. En notre faveur lors de la traversée, ce courant nous accompagne vers le Loch Spelve.

Nous entrons sous voile en soirée, le long de falaises verdoyantes et nous révélant les premiers témoignages d’un volcanisme actif il y a plus de 40 millions d’années : des colonnes de basalte (issues de la lave) à l’est et au sud du loch et un mélange de granophyre (contenant du quartz) et de grès incrusté d’olivine (roche sédimentaire sableuse) à l’ouest et au nord.

Nous laissons de chaque côté des fermes marines et jetons l’ancre au fond du loch ouest, au son des cris des huîtriers pies en vol et des bêlements des moutons. Le calme y est total et pas un remous ne rompt la quiétude nocturne.

Le lendemain nous partons à pieds pour le Loch Uisg, un grand lac situé dans l’axe de la faille Great Glen et entouré par Loch Spelve au nord-est et Loch Buie au sud-ouest. Tout le long du chemin nous nous émerveillons des rhododendrons qui, contrairement à chez nous où ils sont de taille arbustive, composent de véritable bois denses et richement colorés. L’église Kinlochspelve surplombe la rive est et s’ouvre devant nous l’horizon d’un plan d’eau sur lequel chacun imagine quel sport il pourrait y pratiquer : planche à voile, kayak, wingfoil, kite, dériveur… les idées ne manquent pas et le petit ponton voisin d’un lodge nous confirme que nous ne sommes vraiment pas les premiers à y penser !

Nous continuons notre marche vers Loch Buie afin de visiter le château Moy du clan des MacLaine de Lochbuie. Construit en 1450 par Hector Reaganach Maclean, ce château de trois étages et directement alimenté en eau douce au rez de chaussée, a été reconnu par le roi d’Ecosse en 1494. Il a été érigé à deux pas de la rive afin de permettre aux navires d’y accéder aisément. Un arc de pierres toujours visible servait de piège à poissons et plusieurs gros blocs facilitent le débarquement depuis de petites embarcations. Il fût le théâtre d’affrontements comme lors de la révolte jacobite de 1689. Ce château a dû être restauré à l’issue de cette période et a aussi été modifié au fil des siècles pour en améliorer le confort (ex: installation d’une cheminée au XVIe sicèle). Ce n’est qu’en 1790 que le clan des MacLaine de Lochbuie le quitta au profit d’un habitat voisin plus confortable, une fois des temps plus paisibles revenus : la maison Moy. Durant plusieurs décennies l’utilisation du Moy Castle s’est retrouvée réduite à celle de son donjon en tant que prison.

Le loch est tellement beau que nous nous décidons à y revenir avec Milagro et profitez d’une nouvelle excursion le lendemain vers les mégalithes. Au retour à Loch Spelve nous ne sommes plus seuls au mouillage et rencontrons le sympathique équipage voisin, un trio d’écossais impressionnés par la taille et la ligne de notre Milagro. Nous les invitons à bord pour le café du lendemain matin, avant de lever l’ancre vers Loch Buie.

Loch Spelve Karukinka3

La navigation se fait au travers (4-5 beaufort) sous le vent de l’île Mull. Nous nous approchons du Moy Castle et savourons une vue splendide sur le plus haut sommet du loch : Ben Buie (717m). Nous jetons l’ancre dans une échancrure du loch et débarquons pour aller voir ces fameuses mégalithes. Il fait si beau que des baigneurs profitent de la plage voisine et nous, nous ne tardons pas à quitter les coupe-vent et préférer les t-shirts. La ballade vers les mégalithes nous mène à la rencontre d’une réunion entre cervidés et ovins. Nous suivons les pierres blanches nous indiquant le chemin jusqu’au cercle de mégalithes. Avant l’arrivée, un autre site est repéré par Lauriane, à quelques centaines de mètres, semblable à certaines tombes de type tumuli visibles au sein du site mégalithique de Saint Just en Bretagne (composées de plusieurs chambres et d’un couloir d’entrée). La vue du cercle de mégalithes fascine : que signifie t’il ? L’absence de consensus scientifique sur le sujet permet à chacun d’y projeter son imaginaire et d’y voir un site rituel, un monument lié à l’alignement des astres ou encore un lieu de rassemblement pour faire la fête !

Après un dîner au mouillage le ciel se charge et un peu de roulis apparaît pour nous bercer. Nous nous préparons pour la navigation suivante vers Iona, l’île sacrée.

D’ici peu nous publierons une petite vidéo résumant nos escales à Loch Spelve et Loch Buie et intégrant des images du cercle de mégalithes.

[#6 – Cap au nord 2024] Escale à Loch Melfort

[#6 – Cap au nord 2024] Escale à Loch Melfort

C’est en fin de journée que nous arrivons tranquillement à la voile à l’extrémité Est du Loch Melfort, jetant l’ancre dans un fond vaseux bien collant (pour la chaîne et le pont aussi d’ailleurs…). A peine arrivés, Damien reçoit un appel d’un de ses amis et ancien élève, Christian, en route depuis Leeds pour nous rejoindre à bord pour la soirée ! Passionné par l’Ecosse, il est une source intarissable d’idées de lieux à visiter, tous plus reculés, intéressants et sauvages les uns que les autres. Les cartes papier et celles de la tablette se sont progressivement retrouvées garnies de petits points supplémentaires et d’annotations. S’ajoute à cela une petite liste de livres à consulter… De quoi répondre à nos envies d’explorer et d’apprendre pour des semaines voire des mois… !

Le lendemain matin, à l’arrivée au petit ponton de l’hôtel de Kilmelfort avant de faire route avec Christian vers Oban pour un avitaillement en produits frais, une deuxième belle surprise nous attend : la rencontre avec Vicky et Margaret, toutes deux occupées sur leur magnifique petit voilier. Nous pensions prendre le bus pour revenir d’Oban, c’est finalement Vicky qui passera nous chercher directement au supermarché ! Lors de ce trajet sinueux entre lochs et collines, nous l’invitons, ainsi que Margaret, à venir visiter notre “huge sailboat”, qui appartient à l’association Karukinka. S’ensuivent les questions sur le pourquoi du comment de l’association, du navire, des recherches de Lauriane et de notre venue en Ecosse… et elle nous apprend qu’elle est chercheuse en histoire médiévale à l’université de Glasgow.

C’est après le déjeuner du lendemain qu’elle vient nous faire un magnifique cadeau : plusieurs heures de cours d’histoire médiévale écossaise dans le carré de Milagro ! Carte à l’appui, références historiques, informations sur l’histoire cachée de lieux et de dynamiques de peuplement,… nous n’en perdons pas une miette. “Ici l’histoire a été faite par les navigateurs, à la voile” . Cette remarque pleine de bon sens compte tenu de la morphologie des lieux nous rappelle qu’effectivement, les échanges d’idées, les influences culturelles, les batailles, les invasions de toutes parts, les processus de colonisation, les vagues de réformes religieuses, les évolutions technologiques,… ont existé grâce à la voile (et à la rame…).

Notre parcours, de la Bretagne à la Norvège via l’Irlande et l’Ecosse n’est autre que celui d’un axe d’échanges majeur depuis des milliers d’années. Présence celte puis romaine, premières missions chrétiennes (VIe siècle), guerres tribales entre les Picts et d’autres groupes, invasions vikings, fonctionnement clanique très ancré dans la culture écossaise… Chaque île, des Hébrides aux Shetlands, porte en elle des histoires chargées de vent et d’embruns que l’érosion efface progressivement à notre vue mais que des archives précieusement gardées au fil des siècles sauvent de l’oubli. C’est un véritable travail de fourmi que Vicky Gunn et nombre de chercheurs en histoire écossaise réalisent pour comprendre le territoire à différentes époques. Ils donnent du sens à ce qui nous entoure, des mégalithes aux ruines de châteaux, nous invitant à nous documenter toujours plus.

La bibliothèque de Milagro s’est donc à nouveau étoffée de quelques ouvrages supplémentaires, sans parler de ceux que Vicky prévoit de nous recommander d’avoir à bord, et c’est sous peu qu’un dictionnaire gaélique-anglais embarquera pour nous aider à comprendre ce que signifient les noms des lieux où nous naviguons. Un rdv est pris : à notre prochain passage à Loch Melfort, c’est sûr nous irons rendre visite à Vicky et Margaret !

Avant de reprendre notre route vers le nord, le week-end passé, est venu le temps des retrouvailles pour Damien : le retour à Kames Fish Farm. C’est anxieux qu’il est venu se présenter à l’accueil de la ferme : après 20 ans sans nouvelles, les gérants de cette entreprise familiale seraient-ils encore là ? La ferme aurait-elle été rachetée par des sociétés norvégiennes, comme de nombreux élevages de poissons écossais ? Damien se présente et c’est alors qu’un homme d’une trentaine d’années lui sert la main : Andrew, celui avec qui Damien s’était occupé des lapins, joué aux jeux vidéo avec son frère Charles et lui,.. quand il était tout petit ! Dans la foulée Andrew appelle son père, Stuart, l’entrepreneur à l’origine de cette ferme et avec qui travaillait Damien. Quelques minutes plus tard, il arrive et nous fait visiter l’écloserie, le bureau de contrôle à distance de la sécurité des cages dispersées dans les îles, la distribution de nourriture en cliquant derrière un écran, la sélection des spécimens plus aptes à s’adapter au changement climatique… Toujours en quête d’amélioration, il nous apprend aussi qu’il a dû faire face à une catastrophe sanitaire s’étant abattue sur sa ferme il y a plusieurs années (une fièvre aphteuse venue de Norvège), l’obligeant à abattre l’ensemble de ses saumons plutôt que de tomber dans les excès largement documentés des dérives des élevages. Kames n’élève donc plus de saumons comme il y a 20 ans, mais des truites, et en nombre qui donne le tournis : quand Damien y travaillait, la ferme commercialisait entre 200 et 300 tonnes de saumons par an, et aujourd’hui c’est plus de 3000 tonnes de truites exportées jusqu’aux USA.

Nous laissons Loch Melfort dans notre sillage, avec un nouveau chapitre qui s’ouvre dans l’étrave de Milagro : cap sur Mull !

PS: l’Ecosse nous plaît tellement que nous avons fait le choix de revoir notre programme pour y rester plus longtemps et simplifier la venue de ceux qui veulent nous rejoindre, sans galérer avec la logistique. Vous verrez donc (ici) que nous proposons à partir de samedi prochain 5 séjours d’une semaine simplifiés : départ et arrivée Oban ! Depuis Glasgow (vols directs depuis Paris, Nantes, Bordeaux, Lyon…) il faut compter 3h de train direct ou de bus dans les Highlands (un voyage dans le voyage !) pour nous rejoindre au port de Oban. Pour ceux qui voudraient éviter l’avion, cette destination est aussi accessible en train depuis la France (comptez 12h depuis Paris).

Bref, si vous avez besoin d’aide pour vous organiser, nous ne sommes pas une agence de voyage mais nous sommes là pour vous aider et serons ravis de vous accueillir pour partager ces lieux où , comme le montre notre dernière petite vidéo aux Treshnish Isles : il n’y a pas foule !

Researchers capture audio of Antarctic ice ‘singing’ – video (The Guardian)

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A haunting sound captured by researchers could help monitor changes to Antarctica’s Ross Ice Shelf from afar. Extremely sensitive sensors were buried two metres under the surface to capture ‘seismic motions’. Winds blowing across the icy surface create vibrations, producing a ‘near-constant set of seismic tones’, according to the study in Geophysical Research Letters. The frequency is too low to be heard by human ears and, according to the American Geophysical Union, it was only made audible by speeding up the recording about 1,200 times

Are You Listening? Hear What Uninterrupted Silence Sounds Like (OPB Samir S. Patel)

Summertime is for road trips. Atlas Obscura and All Things Considered are traveling up the West Coast, from California to Washington, in search of “hidden wonders” — unique but overlooked people and places.

It’s a little before 5:00 on a summer morning, and Matt Mikkelsen stands not so far down a trail in the Hoh Rain Forest in Washington’s Olympic National Park. In the dense forest, dominated by massive Sitka spruce trees dripping with tangles of moss, Mikkelsen has just set up a tripod, topped not with a camera but with a disembodied black foam head.

The head is actually an unusual microphone — which Mikkelsen lovingly refers to as “Fritz” — and he is using it to record the dawn chorus, the time when the forest wakes, and the chirps and hiccups of the night give way to the trilling, ecstatic reveille of the rain forest’s birds. (To fully experience what this sounds like, listen to the audio version of this story — available above — using earbuds.)

Mikkelsen, an audio technician and recording specialist, works with a nonprofit called One Square Inch of Silence, founded by his mentor, audio ecologist Gordon Hempton. Its purpose is to promote the preservation of quiet places — that is, places without human-made sounds.

Protecting wilderness, they argue, means more than guarding against development and industry, but also keeping spaces free of noise pollution — including the sound of aircraft far overhead — that can affect the people who visit these places and the wildlife that calls them home.

In 2005, when Hempton founded One Square Inch of Silence, he designated a spot, a few miles up the Hoh River Trail into the rain forest, the quietest place in the U.S. and marked it with a small, red stone.

Mikkelsen, 24, is tall and slim, with a long auburn beard. His friends call him “Sasquatch,” but that doesn’t seem to suit his gentle, quiet demeanor.

“Even though protecting 1 square inch seems like a very small, insignificant amount of space,” he explains, “due to the nature of sound and silence, it’s preserving this whole ecosystem.”

If that inch stays quiet, that means that the entire valley, and miles around it, will be similarly intact and free of intrusive noise. Hempton defines a naturally quiet place as one where there are 15 minutes of non-human-made sound. He estimates that there are fewer than 10 such places in the U.S.

As Mikkelsen adjusts the sensitivity of his recording, the dawn chorus seems to explode around the valley.

“In a forest like this, it’s so dense, I can only see maybe 50 yards in one direction, if you’re lucky,” he says. “But I can hear for miles.”

That sense, of how far you can hear, is known as your auditory horizon, and much of the time — indoors or in a city, for example — it doesn’t extend very far. But in the forest, with eyes closed and a little focus, it sprawls.

“In a place like this your auditory horizon isn’t just 1 or 2 miles,” he says. “You can hear everything that’s happening in this valley. … It’s like we’re listening to 5 miles or 10 miles around us right now. It’s crazy.”

Mikkelsen then offers headphones connected to Fritz, so visitors can hear what Fritz’s hypersensitive ears are picking up. The sensation is more than mere amplification, because you can still perceive the direction and distance of each twitter and rustle, thanks to Fritz’s ears.

“When you listen to it through a microphone system like this,” he says, “you all of a sudden realize that you’re listening to hundreds, if not thousands, of birds.”

It’s like your own hearing, enhanced to an impossibly intimate level.

But since One Square Inch of Silence was established, the Hoh Rain Forest has gotten louder, through increased air traffic and the testing of loud Navy jets nearby.

Now, Hempton and Mikkelsen are planning to make One Square Inch part of a larger effort to identify, designate and protect quiet places like it around the world.

“Just the fact that this place exists is enough to give me hope for the world,” Mikkelsen says, softly. “And I think that’s the reason why we conserve wilderness in the first place.”

Samir S. Patel is deputy editor of Atlas Obscura.

Maureen Pao edited the Web story. Dylan Thuras, a founder of Atlas Obscura, Matt Ozug, Renita Jablonski and Michael May reported, produced and edited the audio story.

Copyright 2018 NPR. To see more, visit http://www.npr.org/.
https://www.opb.org/news/article/npr-are-you-listening-hear-what-uninterrupted-silence-sounds-like/?clid=ec36f95c-48a8-4699-9246-5c7cf195ed81&rpcid=56664760&exid=7911&fbclid=IwAR0pW5gWNiQO4MAuZgIB1czLgnloSm5FtMkp6d77qG88VFRvExXbKxQAG5k

Touching tribute from Magallanes University to Cristina Calderon, the representative of the Yagan people

As part of its birthday’s activities, the Magallanes University organized a grateful tribute to the last yagan speaker, Cristina Calderón. Photograph of Luisa Villablanca

 

For the 53rd birthday of the Magallanes University(UMAG), the regional department of high studies rendered this thursday a rightful homage to Cristina Calderón, National Living Treasure of yagán people, and representative of the « canoera » culture (nomadic people of the south Magellan Strait channels) of the extreme south of Chile.

The ceremony took place on the Patagonian Institute, and conducted by the rector of the UMAG, Juan Oyarzo, accompanied by the Intendant of Magallanes y Antártica Chilena, Jorge Flies.

The highest regional authority congratulate the university for this “rightful tribute” attributed to Cristina Calderón. “It is in fact what we have to do as a community. We are lucky to have Cristina with us. We are really pleased that she has been able to come with her daughter and has been able to receive our displays of affection. We all agree that this tribute we rendered is important to her, recognized National Living Treasure by the UNESCO.”, the intendant Flies stated.

The chief of the Regional Government considers as a real gift to give Cristina Calderon the possibility to express herself in her’s mother tongue. In this sense, and to  preserve the yagán language, Flies announced that he had started to solicit the linguist Oscar Aguilera, that who realised great works about the kawésqar language, to make, with Calderon, a similar work for the benefit of the safeguarding of this language.

For his part, the UMAG rector, Juan Oyarzo, got very emotional at the end of the ceremony. “I’m very touched to have had the opportunity to lead this event and to have been able to say a few words to “la abuela” Cristina this afternoon”, Oyarzo said and added “It’s good to pay these tributes as long as she’s alive. But we also have a sense of guilt from an era in which people were blind to the consequences of their acts against Yagan people. We are now seeing the impacts : an ethnic group and a language are at the point of disappearing”.

“I am full of emotion because, although late in coming, we have reached to pay this tribute,but especially because we are an inclusive university that pretend to link all localities like Puerto Williams, Puerto Natales and Porvenir, where we also have university centres.”, the rector commented. He announced that he committed himself, as an academic, to support the intentions of a Cristina’s niece, also present to this tribute and who whishes to study the Pedagogy in Early Education.

The authorities undertake to ensure the governance of the possibility, for Cristina Calderón, to teach her language and thus to preserve and diffuse a part of her culture with the rest of the Magellanic community.

From Prensa Antartica Chilena (https://prensaantartica.wordpress.com/2014/10/24/emotivo-homenaje-entrego-la-universidad-de-magallanes-a-tesoro-humano-vivo-del-pueblo-yagan/)