Depuis 2014, l’association Karukinka se dédie à l’exploration, à la recherche scientifique et à la création artistique en régions polaires et subpolaires…
L’association fête ses 10 ans cette année… C’est Lauriane qui a fondé cette asso au retour d’une expédition en Terre de Feu argentine, dans le cadre d’un master… Sur place elle doit étudier en quoi le paysage sonore a un impact sur le peuplement d’un territoire…Quand elle arrive en terre de feu elle pense que le peuple indigène étudié n’existe plus, d’ailleurs c’est ce qu’indique différents travaux scientifiques sauf qu’une fois sur place, elle se rend compte que le peuple indigène n’a pas du tout disparu…
C’est donc avec détermination qu’elle entreprend de rétablir la vérité… en créant Karukinka qui regroupe des membres d’univers différents autour d’un même objectif : explorer pour mieux comprendre, documenter, sensibiliser, soutenir, défendre et créer…
Un grand projet est de reconstituer des cartes dans la langue d’un peuple indigène car cela n’existe pas mais ce travail ne peut pas se faire qu’avec des archives, il faut se rendre sur place avec eux, pour s’assurer que tel plan d’eau telle montagne existe toujours, noter son nom et l’intégrer dans une base de données…
Et en ce moment vous pouvez découvrir le travail et une partie de l’équipe au ponton Belem sur le voilier Milagro
Milagro, ça veut dire “miracle” en espagnol, Le voilier et son équipage se préparent avant de mettre le cap sur l’Ecosse et la Norvège…Au programme, plusieurs explorations mêlant navigations à la voile et randonnées… Si vous souhaitez rejoindre l’aventure à bord, c’est possible, pour contacter l’association : 06 72 83 03 94
Ni dégâts majeurs, ni blessé, mais une belle frayeur pour le navire d’exploration Captain Darwin. Le voilier, parti de Concarneau en 2021 sur les traces du célèbre naturaliste, s’est échoué, en Patagonie. Mais il va repartir.
Victor Rault ne cache pas la peur qu’il vient de connaître, en témoignant sur les réseaux sociaux de la mésaventure qu’il vient de vivre avec son équipage et son bateau, Captain Darwin, en Patagonie, à la pointe méridionale de l’Amérique du Sud. Parti en 2021 de Concarneau sur les traces de Charles Darwin, il y a échoué son voilier de 12 m, à l’occasion d’une manœuvre délicate. « Tout le monde va bien, et le bateau est tiré d’affaire, par nos propres moyens, rassure-t-il. Nous reprenons bientôt le programme d’exploration. »
Avec des projections lumineuses itinérantes, des artistes de la Corporation Traitraico et du Delight Lab visibilisent l’histoire de dépossession à l’encontre du peuple Selk’nam et la lutte pour sa reconnaissance et sa réparation.
Traduction de l’article publié par le journal El Mostrador (Chili)
Une œuvre lumineuse dédiée à la reconnaissance et à la réparation du peuple selk’nam a sillonné le sud de la Patagonie chilienne.
Le Selk’nam est un peuple indigène qui habite la Patagonie depuis des milliers d’années. Durant la colonisation ils furent persécutés, assassinés, violés et capturés pour être exhibés dans les zoos humains d’Europe. L’Eglise les a bannis et les a obligé à laisser leur culture. L’Etat du Chili ne les considérait pas comme des sujets de droit et plus tard a considéré cette culture pour morte.
Grâce à deux décennies de lutte et d’organisation, en septembre 2023 le Congrès a approuvé une réforme à la loi 19.253 dans laquelle l’Etat reconnaît le peuple indigène Selk’nam comme culture vivante, s’ajoutant à la liste d’autres ethnies comme la Mapuche et l’Aimara.
“Maintenant nous allons promouvoir notre culture avec plus d’insistance. Nous avons besoin d’une présence politique, de lois qui protègent notre patrimoine, parce qu’il y a beaucoup d’appropriation culturelle. Il est de la responsabilité de l’Etat de réparer, à travers l’éducation, le contenu des enseignements aux collèges et dans l’histoire officielle qui indiquent que le peuple Selk’nam est éradiqué » dit Mauricio Astroza, jeune selk’nam membre de l’Assemblée Telkacher.
Comme exercice de mémoire, visibilisation et soutien, l’organisation culturelle et environnementale Corporation Traitraico et le collectif de vidéoprojection Delight Lab ont recueilli des témoignages de personnes Selk’nam du Chili et d’Argentine et ont projeté des images significatives en utilisant le territoire comme toile.
“Nous approchons les gens à la lutte actuelle du peuple selk’nam qui exige que soit réparée une dette historique en lien avec le négationnisme collectif de son génocide. Ceci est un précédent pour que plus jamais quelque chose de similaire soit répété ni dans le pays ni dans le monde”, dit Francisco Polla, fondateur de la Corporation Traitraico et directeur du projet.
L’investigation s’est déroulée durant l’année 2023 et est réunie dans le microdocumentaire Relatos de Fuego (Histoires de Feu). Les projections ont été réalisée avec de l’énergie propre dans des sites somme Cerro Sombrero, Porvenir, Lago Blanco et le Parc Karukinka.
“A travers de cette fantasmagorie contemporaine nous évoquons des personnes qui ont habité le territoire et leur spiritualité cachée, leur respect de la nature et, pour d’autres personnes, quelque chose de très différent aux valeurs du libre échange et de l’extractivisme d’aujourd’hui. C’est un sauvetage de la mémoire ancestrale mais en même temps une question sur qu’est-ce qu’être Selk’nam aujourd’hui », dit Octavio Gana, cofondateur du Delight Lab et directeur artistique de l’oeuvre.
Les projections font partie du projet “Relatos de luz” (Histoires de Lumière), qui est né en 2019 et qui se présente de manière itinérante dans différents territoires australs. L’équipe a également été présente à Los Lagos, Aysén, Los Ríos et La Araucanía.
La tournée s’est faite grâce au Fonds Artistique Régional de la Culture des Peuples Originaires de la Région de Magallanes et de l’Antarctique Chilien 2021 et le Fonds Artistique National des Arts y al Fondart Nacional des Arts de la Visualité, de la Création et de la Production 2021, du Ministère des Cultures, des Arts et du Patrimoine. Soutiennent et collaborent l’Assemblée Telkacher, Bandera Selk’nam, l’Académie de la langue Selk’nam, le groupe de femmes Selk’nam Khol Hool Na de la lignée de Lola Kiepja et représentantes de la communauté indigène Rafaela Ishton.
Le gouverneur de la Terre de Feu AIAS (Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud), Gustavo Melella, accompagné de la présidente de la Direction provinciale des routes, Ileana Zarantonello, a visité les travaux achevés du pont Radman sur la rivière Rasmussen, sur la route complémentaire B, essentielle pour permettre le passage de la frontière internationale de Bellavista qui reliera l’Argentine au Chili. La visite a été accompagnée par le chef de cabinet du ministre, Agustín Tita, le secrétaire des Malouines, de l’Antarctique, des Îles de l’Atlantique Sud et des Affaires internationales, Andrés Dachary et le législateur Federico Greve. Des personnels de la Gendarmerie Nationale ont également participé
Les travaux comprenaient la réalisation des remblais, l’installation et le montage de 6 grands ponceaux, ainsi que la structure et le mur de soutènement.
À cet égard, Melella a exprimé que « c’est un travail magnifique, très nécessaire pour un pas vers le Chili et qui est lié au développement et au tourisme, après qu’il soit resté si longtemps inactif ».
« Il est également important de souligner l’excellent travail réalisé par tout le personnel des routes provinciales, des fonctionnaires qui ont réfléchi à un travail et qui l’ont réalisé avec une très grande capacité technique, mais surtout avec un grand engagement. Cela les remplit de fierté et nous aussi », a-t-il ajouté.
De même, le Gouverneur a souligné que « ce travail est le produit d’un Etat actuel qui met à la disposition des résidents les meilleures infrastructures pour promouvoir dans ce cas ce qui touche au tourisme, au développement et à la connectivité routière ».
Pour sa part, la Présidente des Routes Provinciales, Ileana Zarantonello, a indiqué que « nous sommes vraiment fiers d’avoir réalisé ce travail très important et aussi très heureux que le Gouverneur nous ait rendu visite et ait pu être, plus que tout, avec tous les travailleurs qui « ont participé pour rendre cela possible.»
« Les principaux travaux effectués concernent une chaîne de six ponceaux et de nombreux travaux de déplacement du sol en dessous. Contrairement à d’autres travaux réalisés dans le passé, dans ce cas, les travaux d’ingénierie ont été réalisés et planifiés par l’ingénieur José Caldera, afin d’assurer la durabilité et la sécurité du pont pendant une longue période », a-t-il expliqué.
Enfin, le responsable a soutenu que « tout ce qui concerne la connectivité contribue à la croissance de n’importe quel lieu, car dans ce cas nous parlons d’un pont qui nous permettra d’accueillir le tourisme, ce qui est très important pour la Terre de Feu ».
Buenos Aires (AFP) – Les pompiers argentins luttent samedi contre un incendie « hors de contrôle » dans le Parc national de Los Alerces, en Patagonie, qui a déjà dévasté près de 600 hectares de ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a rapporté l’agence de presse officielle Télam.
En plein coeur de l’été austral, des températures record de plus de 40°C frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, région désertique habituellement froide et venteuse de l’extrême sud du pays.
Des brigadiers et du personnel de la province de Chubut tentaient d’empêcher les flammes d’atteindre les villes voisines d’Esquel et de Trevelin, à environ 2.000 km au sud-ouest de Buenos Aires.
« L’incendie est hors de contrôle », a déclaré Mario Cardenas, chef du département des incendies, des communications et des urgences (ICE) du parc national, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017.
L’incendie s’est déclaré jeudi soir et a déjà brûlé plus de 577 hectares de forêt, dépassant le périmètre du parc, selon la même source.
Les conditions « sont défavorables car nous avons encore beaucoup de vent et des températures élevées. Cela rend notre travail très difficile », a déclaré M. Cardenas.
L’incendie est situé dans la zone du ruisseau Centinela, près de la baie de Rosales, selon l’agence Télam.
Sur son compte Instagram, le Parc national de Los Alerces a indiqué que vendredi soir, un drone a survolé la zone pour évaluer la progression de l’incendie, et que des équipes de pompiers d’Esquel et Trevelin « sont présents pour protéger les villes proches de l’incendie ».
Les températures record en Patagonie argentine ont amené les provinces de Chubut et de Rio Negro à déclarer l’état d’urgence en raison du risque d’incendies jusqu’au mois d’avril.
Le Parc de Los Alerces couvre 188.379 ha avec une zone tampon d’environ 207.313 ha. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé une variété de formes spectaculaires, cirques glaciaires, chapelets d’étangs, lacs aux eaux claires, vallées suspendues, roches moutonnées et vallées en U.
Il abrite certaines des dernières parcelles de forêt patagonienne d’un seul tenant ainsi que de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques et menacées, notamment la plus ancienne population d’alerces ou cyprès de Patagonie, un conifère endémique d’Amérique du Sud.