Les peuples autochtones fuéguiens seront présents en France, lors d’un nouvel événement international dédié à la culture des peuples autochtones (Gouvernement de Tierra del Fuego, Argentine, 4 octobre 2019, « Pueblos Originarios fueguinos estarán presentes en Francia, en un nuevo evento internacional sobre Cultura de los Pueblos Originarios)

unnamed 2 2

Des représentants des communautés des peuples autochtones de Terre de Feu voyagent en France pour présenter leurs cultures ancestrales, dans le cadre du mois de la science et de la culture qui se déroule dans ce pays. 2019 a été déclarée par l’ONU l’Année international des Langues Indigènes, dans le but de diffuser son important apport à la culture des peuples.

Source : https://www.tierradelfuego.gob.ar/blog/2019/10/04/pueblos-originarios-fueguinos-estaran-presentes-en-francia-en-un-nuevo-evento-internacional-sobre-cultura-de-los-pueblos-originarios/

La secrétaire des Relations Internationales Cecilia Fiocchi a fait remarqué la présence en de représnetants des communautés autochtones : « C’est une fierté pour tous les fuéguiens que des membres des communautés autochtones puissent participer à des événements internationaux comme celui-ci, qui est né de l’impulsion de chercheurs de l’Université de la Sorbonne et du Centre National de Recherches Scientifiques, institutions académiques françaises de grand prestige. ».  » C’est une opportunité de visibiliser les cultures ancestrales de notre province » valorise-t-elle.

Mirtha Salamanca, membre de communauté selk’nam de Río Grande, Víctor Vargas, membre du peuple yagán de Ushuaia et José González Calderón, de la communauté yagán de Puerto Williams voyagent en France pour présenter les cultures ancestrales autochtones de Tierra del Fuego.

Mirtha Salamanca est membre du Conseil National des Peuples Indigènes, en tant que représentante du peuple selk´nam. “Nous allons voyager en France invités par des chercheurs de ce pays, pour visibiliser là-bas notre culture ancestrale et compléter une série de recherches que nous réalisons sur notre peuple. En plus de participer en tant qu’intervenants au cours de présentations et conférences dans plusieurs parties du pays, nous pourrons visiter les archives d’Anne Chapman, laquelle fût une grande chercheuse de notre culture, et compléter les études que nous nous sommes en train de réaliser pour faire connaître notre cosmovision. Nous avons l’espoir que cela promeuve l’enracinement à notre terre et le droit à l’identité autochtone » exprima-t-elle.

Pour sa part, Víctor Vargas est auteur du livre “Mi Sangre Yagán” (« Mon sang yagan »), édité en 2017 par les Editions Culturelles de Terre de Feu, et il travaille au Musée del Fin del Mundo de Ushuaia, au sein duquel il promeut la culture et l’histoire de son peuple lors de communications et recherches. « Ceci a pour objet d’unir le passé avec le présent. Les yagans sont la communauté humaine qui a habité de manière permanente la part la plus au sud de tout le continent. »

En ce qui concerne José González Calderón, il réside à Puerto Williams, Chili, et il faut savoir qu’il est le neveu de Cristina Calderón, laquelle fût déclarée trésor humain vivant, étant la dernière locutrice vivante de la langue yagan. Cette année, l’ONU a déclaré l’année internationale des langues indigènes.

130 ans après les exhibitions coloniales de 1889 et pour la première fois de l’histoire, trois personnes yagan et selk’nam viennent témoigner de leur histoire sur le sol français

Grâce à l’invitation de Denis Laborde, directeur du festival Haizebegi, Lauriane Lemasson a pu inviter trois de ses fidèles informateurs à venir témoigner en France de leur histoire. Mirtha Salamanca, José German Gonzalez Calderon et Victor Vargas Filgueira seront donc en France (Bretagne, Bayonne et Paris) du 2 au 23 octobre 2019. Lauriane les accompagnera pendant ce séjour au programme chargé : rencontre avec l’historien spécialiste de l’histoire coloniale Pascal Blanchard (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Blanchard_(historien)), collecte de joncs (atelier de vannerie yagan) et visite du site mégalithique de Saint Just, rencontre avec Jean-Luc Nahel à Paris (responsable des relations internationales de la Conférence des Présidents d’Université), visite du Panthéon, rencontre avec l’équipe de la bibliothèque Brou de Dampierre de l’Université de Nanterre et consultation du Fonds Anne Chapman, animation et participation à des conférences, tables rondes et ateliers (vannerie yagan) à Bayonne et San Sebastian, puis retour à Paris pour la visite du Musée de l’Homme, la conférence dans le cadre du séminaire d’études ethnomusicologiques de Sorbonne Université (dirigé par Pr. François Picard), rencontre avec l’équipe dédiée à la conservation de la collection « Amériques » du Musée du Quai Branly, et enfin seconde consultation du Fonds Anne Chapman avant le retour à Nantes et le vol de retour à Ushuaia.

Pour compléter ces informations, quelques mots de Denis Laborde, organisateur du festival et responsable de la carte blanche donnée à Lauriane Lemasson (et de fait à ses informateurs) :

« Du 10 au 20 octobre : 10 films, 5 concerts, 14 rencontres et débats, 2 colloques, 3 expositions, 5 conférences, 1 spectacle de danse contemporaine, 7 stages et ateliers et le Grand Bal Tango du 18 au Gaztetxe. Et cette « cérémonie de résilience » au Musée Basque de Bayonne, le 12 octobre à 11 heures. Ce jour-là, des membres des peuples Selk’nams et Yahgans venus d’Ushuaia, de Rio Grande et de Puerto Williams, en Terre de Feu, racontent l’histoire de leurs peuples : les exploitations, les génocides, les zoos où leurs ancêtres furent exhibés et les restes humains dans les musées du monde. Gérard Collomb, ethnologue au CNRS, sera là pour les écouter. Et Lars Christian Koch viendra leur remettre, au nom des Archives sonores de Berlin qu’il dirige, les enregistrements réalisés entre 1907 et 1923 par les missions ethnographiques en Terre de Feu. Cette cérémonie se fait sous l’égide de l’UNESCO dans le cadre de l’Année Internationale des Langues Indigènes. À Bayonne, ce 12 octobre, la voix de leurs ancêtres sera restituée aux Selk’nams et aux Yahgans.

Vous êtes étonnés que tout cela se passe au prétexte de musique ? Souvenez-vous que la musique est un art de l’écoute et que cette capacité se doit d’être mise au service d’autres dispositifs. Comme sut le dire Florence Delay lors de la première édition du festival en 2014, « il faut savoir écouter pour pouvoir s’entendre ».

Alors voilà. Le festival Haizebegi n’a d’autre ambition que d’être un tiers terme qui catalyse des rencontres. Cela est vrai pour les Selk’nams et les Yahgans, cela est vrai aussi pour les si belles photos réalisées par Lauriane Lemasson en Terre de Feu et qui sont exposées dans le cloître de la Cité des Arts, cela est vrai pour les chercheurs brésiliens qui viennent présenter les documentaires sur l’immigration musicale au Brésil, cela est vrai aussi pour le travail de photographe que Jean-Marie Colin a effectué au Centre Atherbea qui accueille les blessés de nos mondes sociaux et cherche à favoriser leur réinsertion sociale. Les portraits de résidents qu’il a réalisés seront exposés sur les rives de l’Adour. Et par ce geste artistique unique, trace de l’implication de chacun dans sa propre histoire, ces personnes que nous avons nous-mêmes tellement de mal à apercevoir retrouvent une pleine visibilité dans l’espace public. La musique, un art de l’écoute.

Denis Laborde, Directeur artistique Haizebegi« 

Pour en savoir plus et connaître le programme détaillé du festival, rendez-vous sur le site https://haizebegi.eu

Zoos humains : Arte revient sur l’exhibition des «sauvages» (Le Figaro, 29/9/2018)

https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/zoos-humains-arte-revient-sur-l-exhibition-des-sauvages-_8f6a8728-c317-11e8-9a0b-ddd28b1661a5

Zoos humains : Arte revient sur l’exhibition des «sauvages»

Par Patrice Gascoin

Publié le 29/09/2018 à 08:00

Le chanteur Abd al Malik commente le documentaire édifiant d’Arte sur ces «bêtes de foire» du XIXe siècle.

C’est un documentaire qui fera date que propose ce soir Arte. Sauvages, au cœur des zoos humains nous raconte un pan oublié de l’histoire, quand des hommes exhibaient d’autres hommes.

Ils se nomment Petite Capeline, Moliko, Ota Benga, Marius Kaloïe ou Jean Thiam. Ils viennent de Patagonie, d’Australie, de Guyane, du Congo ou du Sénégal. Tous font partie d’une triste famille composée de 35 000 hommes et femmes qui furent exhibés dans le monde entier de 1810 à 1940 au fil d’expositions universelles ou coloniales, dans des cirques ou des zoos! Ils y furent présentés à un milliard et demi de visiteurs comme des sauvages ou des monstres… Le documentaire d’Arte fait resurgir ce pan oublié de l’histoire de l’humanité.

« S’imaginer que des gens sont allés au zoo pour aller voir d’autres êtres humains mis en scène tels des bêtes, cela fait froid dans le dos »Abd al Malik

«Quand on se rend compte que ces choses-là ont eu lieu il n’y a pas si longtemps, c’est fort, commente Abd al Malik, qui prête sa voix au film pour nous raconter cette histoire. On est nous-mêmes parents. On emmène nos enfants dans des zoos voir des animaux. S’imaginer que des gens l’ont fait pour aller voir d’autres êtres humains mis en scène tels des bêtes, cela fait froid dans le dos.» Sauvages retrace les destins de six de ces exhibés oubliés, s’appuyant sur des images d’archives inédites, des images exceptionnelles, le récit d’historiens et de spécialistes, et surtout les témoignages de leurs descendants. Leurs analyses nous permettent de comprendre la façon dont nos sociétés se sont construites en fabriquant, lors de grandes fêtes populaires, une représentation stéréotypée de «l’autre» pour légitimer la domination coloniale.

«Ces expositions, ces zoos étaient à Paris, à Berlin et dans d’autres grandes villes d’Europe ou aux États-Unis, explique Abd al Malik. On y voit les préambules et la construction d’une grande idéologie raciste. D’une certaine manière, cela explique aussi que les instincts et les réflexes négatifs que l’on peut avoir vis-à-vis de “l’autre” participent de la construction de longue date d’un regard.» Pour l’artiste, poser sa voix sur un document aussi fort est forcément impliquant. «Que ce soit dans des chansons, des livres ou au cinéma, je suis un raconteur d’histoires. Ici, mon outil, c’est ma voix. Mes parents sont originaires du Congo Brazzaville. Alors forcément, quand je parle de la vie d’Ota Benga, un Pygmée exhibé originaire du Congo belge, cela devient très personnel. Cette émotion, je la laisse transparaître.»

« El Remate de Indios » sur la Plaza de Armas de Punta Arenas (08/08/2018)

L’évènement important d’hier : « El Remate de Indios » sur la Plaza de Armas de Punta Arenas. Une première comme un point de départ, pour ne jamais oublier qu’une culture est, entre autres, histoire et mouvement. Toutes nos félicitations à Rodrigo Gonalez Vivar et Nitzamé Mayorga Gallardo pour l’organisation et la réalisation de cet évènement retraçant l’un des moments les plus sombres de l’histoire du génocide selk’nam, en présence de Mirtha Salamanca, membre de la Comunidad Indigena Rafaela Ishton de Rio Grande. 

Intervención deja muda a Punta Arenas con recreación del « remate » de 165 esclavos selk’nam

Intervención deja muda a Punta Arenas con recreación del “remate” de 165 esclavos selk’nam« No se olviden de eso, nadie conquista, porque ellos ya estaban aquí, y aunque hayan hecho un genocidio, la memoria de ellos aún vive y persiste, para que estos hechos no sucedan más », comentó una indígena en el lugar. La intervención artística fue fruto de un trabajo de un historiador y una actriz de la Universidad de Magallanes.
Una intervención urbana en la Plaza de Armas de Punta Arenas, en alusión a un « remate de indios » que hubo allí en 1895, se realizó este miércoles en la ciudad.

El 3 de agosto de ese año llegaron 165 selk’nam desde Tierra del Fuego hasta el muelle de Punta Arenas, esperando a ser repartidos entre los vecinos de Punta Arenas para incorporarlos como verdaderos esclavos, a través de servidumbre y reeducación, mientras la mayoría perecía por las enfermedades y malos tratos. El 7, 8 y 9 de agosto de 1895 se realizó el reparto, bajo el mando del gobernador Manuel Señoret.

Este triste hito histórico fue recordado por un grupo de voluntarios al mediodía, en una intervención de 20 minutos.

« Siento tristeza al ver que nuestros nativos eran maltratados, abusados, despreciados como personas; la sociedad aristocrática se unió al abuso teniéndolos como esclavos y ellos formaron parte de aquellos remates humanos », comenta Carolina Quintúl Coliboro, representante kaweskar en la performance, a la cual además asistió Mirtha Salamanca, en nombre del pueblo selk’nam, quien llegó especialmente desde Argentina.

« Sin piedad se separaron familias enteras de sus hijos y no hubo ningún apoyo de justicia para ellos. Esta sociedad, que estaba formada por gente foránea, trajo todas sus maldades a nuestros pueblos, aplastándolos sin piedad, abusando, matando, pero aquí nuestros pueblos fueron los primeros habitantes. No se olviden de eso, nadie conquista, porque ellos ya estaban aquí y, aunque hayan hecho un genocidio, la memoria de ellos aún vive y persiste, para que estos hechos no sucedan más ».

selknam

La ceremonia

La performance fue organizada por Rodrigo González Vivar, profesor de Historia de la Universidad de Magallanes, en conjunto con Nitzamé Mayorga Gallardo, actriz y directora del grupo de teatro de la misma casa de estudios, así como el bailarín Ariel Oyarzún Sanhueza.

Inició su recorrido desde un punto cercano a la plaza, para contar los traslados desde Tierra del Fuego. Entre sus intérpretes hubo « niños, adultos, abuelos, magallánicos, nuevos migrantes, actores y no actores », destaca Mayorga.

« En su mayoría las personas no tienen experiencia escénica », explica. « Nos enfocamos en el trabajo más bien del simbolismo y significante, trabajamos con un guión que va presentando distintas estaciones, donde en cada una va desarrollando conceptos, por ejemplo, la extrañeza, el despojo, trabajamos con la imagen y lo coreográfico y luego desde el movimiento se instala la escena, siempre teniendo en cuenta no entrar en literalidad », añade.

Los voluntarios cruzaron la calle Magallanes, que alude al estrecho homónimo, hasta llegar a una de las esquinas de la plaza, donde se vio cómo los esperaban sus « rematadores », como el propio Señoret, Juan Contardi, Rodolfo Stubenrauch y Alberto Barra.

Luego las « víctimas » fueron llevadas al centro de la plaza y comenzó el remate, donde se vio cómo se produjo esta trasformación de ser indígenas hasta el momento de ser occidentalizados y con pérdida total de su idioma.

El público asistente también fue clave. En palabras de la actriz, « en el fondo ellos completan este hecho, representando a las personas que venía a ver este espectáculo, a dejarles ropas viejas para cubrirlos o rematar directamente ».

selknam5

Acontecimiento histórico

La performance apunta a una reflexión sobre el hoy y « de cómo nos sentimos rematados en este presente, de cómo es nuestro actuar con la otredad y cómo reconocemos la identidad de lo distinto. La intervención, nos habla de una negación de una cultura, un territorio, un lenguaje, cómo se suprimió y se quiso trasformar un pueblo occidentalizandolos, quitándoles hasta sus nombres, para que la sociedad de esa época no se sintiera incomoda con su presencia, hasta llegar el punto del exterminio », enfatiza la actriz.

« A la comunidad le impacta saber que hubo esclavitud en la ciudad, más aún con el pueblo selk’nam, donde la mayoría de la población siente empatía por la tragedia ocurrida con ellos. Realizar esta actividad es una novedad, ya que mucha gente se manifestó con el apoyo en asistir al lugar a ver qué es lo que iba ocurrir y también en participar dentro del equipo que realizó la intervención », complementa González Vivar.

Para él, el “remate de indios” es un acontecimiento histórico que expone la tragedia sufrida por el pueblo selk’nam producto del proceso de exterminio y destierro para el desarrollo ganadero en Tierra del Fuego.

« La memoria de nuestros ancianos aún recuerda algunos hechos de abusos en contra de ellos, por ser humildes y apacibles », comenta Quintul. « Es más, se recuerda del hecho de zoológicos humanos, en donde fueron llevados como especies raras o como exhibición de circo, y recordar cómo fueron humillados, maltratados, sacados de sus familias, pueblos, de su cultura, lengua y modismos », expresa.

DSC 6796

Mirtha Salamanca asistió a la performance en representación del pueblo selk’nam. Vino especialmente desde Argentina.

Actividades previas

El origen de la intervención artística tiene larga data. Mayorga inició hace un tiempo una vinculación con el Museo del Recuerdo del Instituto de la Patagonia de la universidad, y comenzó a desarrollar una línea de teatro museográfico. Este año trabajaron en una de las Casas Pioneras para hablar de la esclavitud en Magallanes, basándose en el “Sumario de los Vejámenes inferidos a Indígenas de Tierra del Fuego”, que data de 1895, se encuentra en el Archivo Judicial de Magallanes y relata el remate.

« Ya estábamos trabajando con el tema y cada vez que uno lee más sobre la historia de los pueblos originarios, te das cuenta de que es necesario hablarlo y que un gran porcentaje de la gente que vive en esta región no sabe de las atrocidades que vivieron y sobre todo los de Tierra del Fuego, porque entorpecían a los estancieros que llegaron a esa vivir tierras », dice Mayorga.

Para el Día del Patrimonio reciente, en mayo, se realizó una performance de Teatro Museográfico en el museo. Allí se intervino una casa colonial de 1877, donde se presentó una escena sobre la esclavitud selk’nam en las casas de Punta Arenas como sirvientas y empleados domésticos para los adultos, mientras los menores eran tomados como “chinitos” para los mandados.

« Tras recrear este episodio, en conjunto con el grupo de teatro de la Universidad de Magallanes, decidimos hacer una actividad sobre el remate de 1895, pero esta vez en la Plaza Benjamín Muñoz Gamero (Plaza de Armas), debido a que está en el centro de la ciudad y con una metáfora interesante, al ver, al centro de la plaza, la imponente figura de Fernando de Magallanes por sobre los pueblos originarios », explica González.

Además, como destaca Mayorga, la mayoría de las casas que están construidas alrededor de la plaza pertenecían a los principales exponentes y responsables de los vejámenes, como Sara Braun y José Menéndez.

selknam4

Monumento en Plaza de Armas.

Práctica común

El remate de esclavos fue una práctica común en América, incluso bajo la figura de “encomienda”, creada por los españoles para mantener controlada a la población indígena.

En una entrevista del año 2014, el historiador argentino Osvaldo Bayer señala que en Argentina se realizó un “remate de indios” en enero de 1879. En esa ocasión, con avisos en los diarios: “Hoy entrega de indios a toda familia de bien que lo requiera, se le entregará un indio varón como peón, una china como sirvienta y un chinito como mandadero”.

« Aquí en Punta Arenas, cuando se realizó el remate en 1895, el 7, 8 y 9 de agosto, en un galpón en las cercanías del muelle, se publicaron algunas notas en el diario e incluso carteles en la ciudad, invitando a la comunidad a participar del remate », dice González Vivar.

« Por lo que se sabe, es el único remate público del territorio, aunque también hay relatos sobre cómo se raptaba a indígenas para las faenas de trabajo, como los peleteros, buscadores de oro o navegantes que pasaban por los canales australes », detalla.

Él destaca que la población de Punta Arenas repudió la ignominia a la que fueron expuestos los fueguinos, por lo que no se concretó la totalidad del reparto.selknam3

El destino de los rematados

El objetivo principal de la intervención fue dar a conocer este hito histórico poco conocido, « ya que generalmente se habla de que hubo un genocidio y etnocidio », dice.

« Sin embargo, hubo sobrevivientes, supervivientes, a situaciones adversas, pero que lograron mezclarse en la sociedad, aunque desplazados del relato histórico: con una nueva identidad occidental, fueron olvidados y silenciados con el paso del tiempo », explica.

Poco se sabe del destino de los indígenas rematados. « Los menores de edad fueron los primeros rematados, por lo que eran bautizados bajo la religión católica con un nuevo nombre cristiano », cuenta.

« Algunos provenían desde las misiones salesianas, por lo que también venían evangelizados y con otra identidad. En la Región de Magallanes y Antártica chilena no se ha manifestado descendencia directa o indirecta », precisa.

Agrega, sin embargo, que no se puede descartar que en algún momento pudieron ser parte de un matrimonio con una pareja occidental y después formar una familia que continuaba la descendencia cultural milenaria, transmitiendo el lenguaje y el patrimonio cultural ancestral, como ocurre en Río Grande (Tierra del Fuego, Argentina), donde existe una comunidad de familiares descendientes del pueblo selk’nam que esperan continuar compartiendo su cultura.

selknam7

Aserradero de la misión San Rafael.

La actividad, en todo caso, no solo apuntó al pasado, sino también al presente, para invitar a la reflexión « sobre cómo estamos viviendo una situación similar pero con actores distintos: ayer fueron vejados los selk’nam, hoy son los migrantes, las minorías sexuales, otros pueblos originarios, las mujeres, personas con diversidad funcional y todas aquellas personas que son consideradas como ‘otros' ».

« De cierta forma es cíclico, y es nuestra misión compartir este pensamiento con nuestra comunidad e invitarles a dialogar con el otro, con lo distinto », concluye.

selknam6

http://www.elmostrador.cl/cultura/2018/08/09/intervencion-deja-muda-a-puntas-arenas-con-recreacion-del-remate-de-165-esclavos-selknam/?fbclid=IwAR0cdI0h2BXVp_LOl-xBEDrFsMU0vbvOpgbsSIVszP35-tWUGk-lSJ39PLo

Une chercheuse française réalise d’importants travaux au sujet des peuples natifs (Journal Provincia 23, Rio Grande, 01/08/2018 : « Investigadora francesa realiza un importante trabajo sobre pueblos originarios »

Une chercheuse française développe d’importants travaux sur la grande île de la Terre de Feu, pour tenter d’analyser « l’environnement sonore des peuples nomades du sud du détroit de Magellan, en considérant la ressource sonore comme ressource culturelle ». Elle a parcouru des milliers de kilomètres et enregistré plus de 50 heures de sons pour tenter de mieux comprendre la culture, la mythologie et les expériences des peuples autochtones. Ses travaux ont été sélectionnés parmi tant d’autres par la Sorbonne Université.

 

Lauriane Lemasson est une jeune française, originaire de Bretagne, qui travaille dans la région pour soutenir sa thèse de fin d’études à Sorbonne Université, basée sur une étude multidisciplinaire de l’environnement.

Elle se trouve actuellement à Río Grande, d’où elle effectue des excursions en bateau et à pied, parcourant différentes zones de la grande île de la Terre de Feu, tant chilienne qu’argentine, pour collecter des données, des informations, des sons et des expériences qui l’aident à réaliser son travail, où se combinent des domaines tels que l’ethnographie, l’écologie sonore et la géographie.

« Enregistrez le son des oiseaux, apprenez quand ils apparaissent, découvrez l’écho qui se produit à différents endroits et lisez la forme des nuages » indique Lemasson, en faisant référence aux multiples tâches qu’elle a développées pour avancer dans une étude qui l’aidera à se transporter à l’époque où Shelknam, Yámanas et Alakalufes peuplaient la région, en harmonie avec l’environnement.

«C’est ma thèse de doctorat, car j’ai terminé le master en 2013 avec une expédition dans la partie argentine. J’ai sillonné des lieux pendant trois mois et demi avec un sac à dos, un appareil photo et un enregistreur. J’ai marché pendant 2 mille kilomètres, enregistrant des sons, parcourant le territoire occupé par les Shelknam ; essayer de faire partie de l’environnement et de comprendre un peu leur environnement, ses sons, la météorologie ; lire les marques qui apparaissent et collecter des informations », explique la chercheuse française à propos de l’étude qu’elle mène et qui a traversé différentes étapes depuis 2013.

Elle dispose de 50 heures d’enregistrements de sons différents et a pu relier « les chants qu’Anne Chapman a enregistrés de Lola Kiepja » avec les sons collectés. Les audios l’ont également aidée à comprendre « la présence des sons dans la mythologie, car il existe de nombreux mythes qui décrivent ces bruits, ces chants et toute la question sonore ».

« Il me semble que le son a un effet plus sensible, il y a une vibration, une résonance et c’est une manière de comprendre et de ressentir le territoire. Ce sont comme des signatures sonores, cela fait partie de l’identité du territoire. Les résonances, l’écho, le silence total ; C’est ce que je suis allée chercher parmi les mousses et les tourbes», raconte Lauriane Lemasson.

Le type de travail qu’elle effectue a une histoire en milieu urbain, mais pas dans cette région choisie par la professionnelle française. Elle dit qu’elle a choisi la pointe sud de la Patagonie en raison des références qu’elle avait sur la région lorsqu’elle était étudiante, et qu’elle envisageait de relever ce défi après un grave accident de voiture qui l’a amenée à ressentir le besoin de réaliser ce rêve.

Le projet de recherche qu’elle mène a été sélectionné parmi tant d’autres par Sorbonne Université, pour être mis en œuvre sur trois ans. Au cours de son voyage, elle a marqué plus de 3 mille points différents du territoire, découvrant des lieux et des sons.

« Il s’agit de comprendre une culture, et pas seulement dans sa dimension archéologique », a-t-elle fait remarquer. Elle se donne désormais pour tâche de rassembler tout le matériel de sa thèse, puis s’engage à publier l’ouvrage pour qu’il soit connu. Les personnes intéressées peuvent accéder au projet et contacter Lauriane Lamasson sur la page www.karukinka.eu

http://red23noticias.com/investigadora-francesa-realiza-importante-trabajo-sobre-pueblos-originarios/