Après convoyage depuis la Grande Motte en décembre/janvier, le voilier Milagro et son équipage sont arrivés à Nantes, ponton Belem, pour une escale mêlant préparation technique et rencontres avec le public jusqu’à fin mars 2024.
Sont au programme :
une exposition mêlant sons et photographies;
des conférences et rencontres dédiées à la Patagonie et au Finnmark
L’installation d’un nouveau chauffage, la réfection de quelques hublots, la révision du matériel de sécurité et quelques optimisations des manœuvres, en vue d’un départ fin mars vers l’Ecosse (Hébrides, Orcades et Shetlands) et la Norvège (Troms et Finnmark).
L’UNESCO expose un panorama des pastels de Jean Malaurie, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO chargé des questions polaires arctiques, à l’occasion des célébrations du centenaire de sa naissance.
Jean Malaurie
Jean Malaurie est mondialement connu pour ses travaux en géomorphologie et géocryologie arctique ainsi que ses récits circumpolaires ethnographiques dédiés aux Inuit, ses maîtres penseurs.
Ses pastels représentent un aspect moins connu de son œuvre, mais important dans la mesure où elles sont le témoignage de ses 31 missions dans le Grand Nord.
L’exposition sera ouverte en Salle des Actes du 18 au 25 janvier (fermée le weekend), de 9h à 17h30.
Inauguration : jeudi 18 janvier 2024, à 18 heures.
Publié le 19/12/2023 à 12:36, mis à jour le 19/12/2023 à 12:40
Dans son dernier film, le réalisateur livre un splendide récit intérieur pour tenter de décrypter sa fascination pour ce continent magnétique. Magique.
Il est des films qui ont la saveur d’un livre. Où les mots sont si forts qu’ils pourraient se passer des images. Sauf qu’ici, ils en accentuent la beauté. Voyage au pôle Sud, de Luc Jacquet, est un long-métrage très personnel que le réalisateur raconte avec ses mots et sa voix et dans lequel il se met en scène. Trente ans exactement après avoir posé le pied pour la première fois en Antarctique, celui qui a connu un immense succès et remporté l’Oscar du meilleur documentaire en 2006 avec La Marche de l’empereur y revient pour tenter d’expliquer son addiction pour le continent magnétique.
Dans ce récit intérieur, il ne pose pas tout de suite sa caméra au pôle Sud, mais nous fait partager le long chemin qui y mène. Depuis la Terre de Feu et le cap Horn, il montre ainsi qu’atteindre cette terre hostile demande une forte dose de volonté et beaucoup d’abnégation. Promenant sa silhouette dans le parc Torres del Paine, au Chili, il en profite pour alerter sur les ravages du réchauffement climatique. Frappés par les incendies, les troncs calcinés, tels des fantômes statufiés, témoignent de cette dure réalité. Pourtant une fascinante poésie enrobe l’ensemble.
Ces habitants n’ont d’autre vérité à clamer que leur insolente capacité à apprivoiser ces territoires où l’homme reste un intermittent
Comment ne pas se sentir dépassé par les trois mètres d’envergure du condor ou la puissance des albatros? Que dire devant ces mers étales et laiteuses dont la blancheur est rehaussée par les dénivelés de gris en arrière-plan? Qu’y a-t-il de plus indescriptible que des étendues blanches où le regard s’égare et où les repères n’ont rien de commun avec ceux de notre Terre? Comment ne pas être charmé par la démarche maladroite des manchots papous, Adélie ou empereurs? Ces habitants n’ont d’autre vérité à clamer que leur insolente capacité à apprivoiser ces territoires où l’homme reste un intermittent. D’où la nécessité d’accepter ce que la nature veut bien lui donner.
Le silence de la nature
À partir du cap Horn, il faut cinq à six jours de mer pour rejoindre l’Antarctique. La traversée n’a rien de commun avec une croisière ensoleillée. Au rythme des creux provoqués par une mer agitée, la silhouette imprécise de Luc Jacquet monte le long de l’écran et redescend. Pourtant le brise-glace se heurte parfois à plus fort que lui. Le cinéaste profite de ces haltes forcées pour explorer la banquise, en sachant qu’elle peut l’engloutir. Il se transforme alors en un minuscule point noir dans des immensités blanches. Une manière d’être présent sans déborder de présence. Dans des infinis où l’esprit peut vagabonder, s’interroger, contempler. «Devant un grand espace vide, la créativité est démultipliée», confie Luc Jacquet.
Face à tant de beauté, l’utilisation des flous artistiques aurait pu être minimisée. Qu’importe. L’essentiel est dans la rêverie où le cinéaste nous embarque. Un aller simple dans ses émotions composé dans un noir et blanc artistique et parfois abstrait. Ce choix fait respirer la nature et entendre son silence. Luc Jacquet suit ses envies plus qu’un scénario bien établi. Pas d’érudition ni de grands discours dans cette heure vingt en terra incognita, mais le propos d’un homme qui réussit à faire partager sa passion et ses réflexions sur la situation de la planète.
«Voyage au pôle Sud». Documentaire de Luc Jacquet. Durée: 1 h 22.
Suite au One Planet – Polar Summit, l’Institut polaire français est heureux de pouvoir partager le rapport des opérateurs polaires qui a été remis aux Ministères de différents pays.
Les annonces du président de la République qui ont suivi ce sommet ont été à la hauteur des enjeux polaires : 1 milliard d’euros dédiés au polaire. Une belle dynamique pour toutes les communautés polaires !
Dire que l’Antarctique fascine est une évidence. Pourtant, la réalité de ces territoires peut être rude, âpre, douloureuse… mais tous, ceux qui partent comme ceux qui restent, portent un regard d’abord fasciné. Regards antarctiques propose de découvrir quelques regards portés sur l’Antarctique par des artistes mais aussi des institutions. A travers leurs créations, peintures, dessins, photos, l’exposition souhaite souligner la diversité des représentations de ce continent mais surtout questionner les imaginaires que ce continent provoque. Cette déambulation à travers ces regards nous offre la possibilité de confronter, parfois conforter, ces représentations avec la réalité du terrain, fil rouge de l’exposition illustrée sous la forme de journaux intimes.
LES DATES
Dans l’exposition
Jeudi 19 octobre : Job dating et Rencontres avec des professionnels des métiers polaires
Dans l’exposition et à l’auditorium de la médiathèque François Mitterrand
Samedi 9 décembre : Artistes, scientifiques et pôles, regards croisés
Mercredi 10 janvier 2024 : Archives polaires, une soirée d’Histoire
Au Cinéma Pathé, les jeudis des documentaires sur l’Antarctique
9 novembre : Le poids de l’Antarctique de Marjorie Cauwel
16 novembre : Antarctique de Solène Desbois
23 novembre : La glace et le ciel de Luc Jacquet
30 novembre : Odyssée Antarctique de Djamel Tahi
7 décembre : Soirée Mario Marret en partenariat avec la Cinémathèque de Bretagne SOIREE ANNULEE reportée au 10 Janvier 2024 à l’auditorium des Capucins, entrée gratuite.
Aux Curiosités de Dialogues, les mercredis autour des pôles
25 octobre : lecture d’album autour des pôles
22 novembre : jeu de société
27 décembre : lecture d’album autour des pôles
10 janvier : lecture d’album autour des pôles
Rencontres-dédicaces (Dates à préciser)
Voyages en Terres Australes – Collectif
Au 70.8, un musée pour l’océan
Samedi 9 décembre : Conférences sur les nouvelles technologies
DÉTAILS DES EVENEMENTS
Visites commentées de l’exposition par des personnels de l’Institut polaire français
17h-19h : Rencontre avec des anciens hivernants, des scientifiques et des permanents, professionnels des métiers recrutés chaque année pour partir travailler sur les stations polaires.
Boulanger-pâtissier, cuisinier, plombier, mécanicien engins, mécanicien centrale, électrotechnicien, chef mécanicien, outilleur, responsable technique, technicien instrumentation Des professionnels des différents types de contrats et des spécificités administratives liées au travail dans les pôles Des scientifiques spécialistes des projets de recherche déployés dans les pôles
Samedi 9 décembre : Artistes, scientifiques et pôles, regards croisés
Dans l’exposition
A 11h : Visite commentée de l’exposition : inscriptions
De 10h à 13h : Atelier de création avec l’artiste Liz Hascoët (Sur inscription, un créneau à 10h et un créneau à 11h30)
De 10h à midi : Venez dessiner sur le thème « Imagine ton Antarctique » : 5 dessins seront choisis pour partir en Antarctique et être exposés à la station Dumont d’Urville et à la station Concordia
A l’auditorium de la médiathèque des Capucins (entrée libre dans la limite des places disponibles)
14h-15h : Film et échange autour du thème « l’art au service de la diffusion des sciences » avec Cyril Gallut, chercheur et Eduardo Da Forno, photographe.
15h15-16h15 : table-ronde « Imaginer l’Antarctique » Isabelle Bianquis, anthropologue et Liz Hascoet, illustratrice, animée par Aude Sonneville
16h30-17h30 : Projection du film de Marjorie Cauwel, « White out » suivie d’une discussion
Aux Curiosités de Dialogues
16h30 Séance dédicaces
Jean-Yves Besselièvre et Lénaig L’Aot-Lombart : Voyages en Terres Australes
Au 70.8, un musée pour l’océan
Tarif d’entrée exceptionnellement à 4€ au lieu de 9€ pour un adulte.
20 minutes de conférences et discussions autour d’innovations techniques au service de la recherche polaire :
14h Agnès Lewden
15h Emma Bent
16h Théophile Lebrun
Mercredi 10 janvier : Archives polaires, une soirée d’Histoire
Dans le cadre de la 3e édition du festival « Agir pour le Vivant », l’expédition cap Nord – cap Horn sera mise à l’honneur, avec un vernissage de l’exposition sonore et photographique prévue le 22 août à 16h30 à la chapelle du Méjan.
La première étape de cette expédition a été réalisée grâce au soutien du programme Mondes Nouveaux (Ministère de la Culture) et cette exposition présentera, sous forme de rétrospective, les travaux menés au nord de la Norvège et au sud de la Patagonie, sous l’égide de l’association Karukinka.
Lauriane, Damien et Toupie seront présents à Arles pour présenter ces travaux, avec une participation de Lauriane lors du débat « Nous serons un peuple quand? » le jeudi 24 août à la chapelle du Méjan et en compagnie d’Arturo Escobar et de Fatima Ouassak.
Au plaisir de vous rencontrer lors de cette manifestation!