par Karukinka | Juin 3, 2025 | Selk'nam , Actualités historiques , Actualités locales , Patagonie , Peuples et communautés , Selk'nam / Ona
Elle avait 56 ans. Virginia Choquintel est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă RĂo Grande. Elle avait souffert du dĂ©racinement, de la solitude, de lâalcoolisme et de la contradiction dâĂȘtre la descendante dâun pĂšre et dâune mĂšre selkânam tout en ignorant lâhistoire et la culture de son peuple.
Le dĂ©cĂšs de Virginia Choquintel Ă RĂo Grande Ă lâĂąge de 56 ans marque la fin dâune vie marquĂ©e par le dĂ©racinement et la quĂȘte dâidentitĂ©. NĂ©e en 1942, Ă une Ă©poque oĂč la population Selkânam Ă©tait dĂ©cimĂ©e par la violence et les maladies, Choquintel incarna la paradoxale condition dâĂȘtre descendante dâun peuple autochtone quâelle ne connaissait pourtant pas.
Elle ne gardait que quelques souvenirs flous de son pĂšre, durant son enfance Ă la Mission salĂ©sienne : « Tous les aprĂšs-midis, il venait me chercher et mâemmenait faire des promenades Ă cheval », mais elle ne se souvenait pas « si nous parlions ». Sa mĂšre succomba Ă une Ă©pidĂ©mie : « De ma mĂšre, je me souviens Ă peine⊠elle est morte quand jâĂ©tais toute petite » (entretien avec lâauteur en mai 1994).
Son enfance sâest dĂ©roulĂ©e dans une mission salĂ©sienne, oĂč ses liens culturels se sont affaiblis. Ses souvenirs de ses parents Ă©taient fragmentaires, et lâhistoire de son peuple lui Ă©tait Ă©trangĂšre. Les informations sur les massacres dâindigĂšnes, quâelle nâapprit que tardivement, la plongĂšrent dans lâangoisse.
AprĂšs des annĂ©es de travail comme employĂ©e domestique Ă Buenos Aires, une rencontre fortuite favorisa son retour Ă RĂo Grande en 1989. LĂ , elle commença Ă reconstruire son passĂ© et Ă renouer avec ses racines. Son histoire attira lâattention dâĂ©tudiants et de chercheurs, bien quâelle reconnaissait elle-mĂȘme sa connaissance limitĂ©e de la culture Selkânam.
« On me demande si je sais comment les Indiens faisaient du feu, je ne savais pas⊠eux me disaient que câĂ©tait avec des pierres, maintenant je le sais. Ils me posaient beaucoup de questions, au final ils en savaient plus que moi⊠»
Dans ses derniĂšres annĂ©es, Choquintel connut la reconnaissance tardive dâune sociĂ©tĂ© tentant dâattĂ©nuer sa culpabilitĂ© face au gĂ©nocide. Cependant, ces hommages ne parvinrent pas Ă dissiper le sentiment de solitude et dâoubli qui lâaccompagnait. TourmentĂ©e par les contradictions, elle se sentit Ă la fois reconnue comme « la derniĂšre Selkânam » et profondĂ©ment Ă©trangĂšre Ă son propre hĂ©ritage. Sa vie fut un tĂ©moignage Ă©loquent de lâimpact dĂ©vastateur de la perte culturelle et de la difficultĂ© Ă retrouver une identitĂ© arrachĂ©e.
Source: https://lacontratapatdf.com/nota/30841/un-dia-como-hoy-fallecia-virginia-choquintel–la-ultima-selk–039-nam/ traduit de l’espagnol par l’association Karukinka . Pour dĂ©couvrir d’autres articles liĂ©s aux peuples autochtones de Patagonie, rendez vous sur la page dĂ©diĂ©e.
par Karukinka | Avr 24, 2025 | Patagonie , Actualités locales , Actualités politiques , Haush , Peuples et communautés , Selk'nam , Selk'nam / Ona , Yagan
Le Gouvernement de la Province a procĂ©dĂ© ce lundi Ă Tolhuin Ă la remise des cinq premiers actes de naissance intĂ©grant l’identitĂ© autochtone Ă des membres de la communautĂ© (autochtone) des peuples de Terre de Feu, dĂ©livrĂ©s par le Registre Civil. AprĂšs cet Ă©vĂ©nement historique pour la communautĂ©, AIRE LIBRE FM a interrogĂ© la vice-prĂ©sidente de la CommunautĂ© Selkânam Rafaela Ishton, Antonela Guevara, au sujet de cette avancĂ©e.
Guevara a dĂ©clarĂ©âŻ: «âŻNous avons les six premiers actes de naissance reconnaissant lâappartenance autochtone. Principalement, nier ou omettre lâidentitĂ© dâune personne dĂšs lâacte de naissance est un acte grave, qui Ă©tait une pratique du colonialisme. Donc, aujourdâhui, il faut le souligner, ce nâest pas lâĂtat national qui le reconnaĂźt, mais lâĂtat provincialâŻ: en reconnaissant nos actes de naissance avec lâappartenance autochtone, il vient garantir les droits collectifs, tout ce que cela implique pour la cosmovision de notre communautĂ©, la vie sur le territoire, vivre sur un territoire communautaire et non en propriĂ©tĂ© privĂ©e, le respect des coutumes ancestralesâŻ; câest donc bien plus quâun simple acte administratif.âŻÂ»
«âŻJustement, en sortant de cette cĂ©rĂ©monie, ils mâont dit, non maman, pour nous, comme me lâa dit ValentĂn, il mâa ditâŻ: je veux que tu saches maman que pour nous câest important et Ă©couter tout ce que tu as dit autour de la table nous apprend que nous devons maintenir vivante la mĂ©moire de notre peuple. Je crois donc quâils sont nĂ©s dans la communautĂ©, ils ont vĂ©cu de nombreuses annĂ©es le conflit de la communautĂ©, ils savent ce que signifie la lutte pour dĂ©fendre nos droits et pour essayer de bien faire les choses, ils ont donc un engagement et une conscience de ce quâils font. Câest aussi importantâŻÂ», a exprimĂ© la vice-prĂ©sidente de la CommunautĂ© Selkânam Rafaela Ishton.
«âŻCâest un fait historique, non seulement dans la province, mais aussi dans le pays. Câest la premiĂšre fois que cela arrive, comme lâa exprimĂ© le SecrĂ©taire Ă la Justice, Gonzalo Carrillo, et grĂące au fait quâhier on a pu visibiliser dâune certaine maniĂšre ce qui se passait, beaucoup de familles de notre peuple se sont jointes, plusieurs autres dĂ©marches ont Ă©tĂ© entamĂ©es hier mĂȘme et plus de 15 personnes rassemblent leurs documents pour faire la demande, et aussi avec la nouvelle que le peuple YagĂĄn mâa contactĂ©e hier pour que je leur explique comment faire, donc sĂ»rement, je ne sais pas si ce sera cette semaine, mais la prochaine il y aura des nouvelles concernant lâautre communautĂ© de la province de Terre de Feu, le peuple YagĂĄn, qui dispose dâune personnalitĂ© juridique et pourra Ă©galement effectuer cette dĂ©marche. Parce que lâun des critĂšres est de disposer de la personnalitĂ© juridiqueâŻÂ», a-t-elle assurĂ©.
par Karukinka | Août 31, 2024 | Environnement , Actualités locales , Actualités politiques , Patagonie , Peuples et communautés , Selk'nam , Selk'nam / Ona , Yagan
La prĂ©sidente de la Commission 3 du Parlement Provincial, la lĂ©gislatrice Laura Colazo, a dirigĂ© une rĂ©union avec les communautĂ©s de peuples indigĂšnes. Il s’agit d’une initiative de la dĂ©putĂ©e verte elle-mĂȘme de les inclure dans la prise de dĂ©cision au sein de la Commission Consultative des ForĂȘts IndigĂšnes (CCBN). « Nous avons l’opportunitĂ© de reconnaĂźtre et de rendre visibles les peuples autochtones de notre Province, qui ont vĂ©cu et vivent encore sur ces terres, et de proposer une rĂ©paration historique », a-t-elle dĂ©clarĂ©. Elle a Ă©galement Ă©voquĂ© la nĂ©cessitĂ© d’Ă©largir la matrice Ă©nergĂ©tique de la province pour soutenir un processus de production viable.
Source : https://www.radiouniversidad.com.ar/2024/08/26/dictamen-para-que-pueblos-originarios-participen-en-el-consejo-consultivo-provincial-de-bosques-nativos/ Traduit de l’espagnol au français par l’association Karukinka.
RĂo Grande.- La lĂ©gislatrice MarĂa Laura Colazo (Parti Vert) a participĂ© jeudi dernier Ă une nouvelle rĂ©union de la Commission des Ressources Naturelles n°3, qu’elle prĂ©side, une occasion au cours de laquelle a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e son initiative dĂ©diĂ©e à « l’Affaire No. 109/24 », dans le but de promouvoir la participation permanente des reprĂ©sentants des peuples autochtones Ă la Commission consultative des forĂȘts indigĂšnes (CCBN).
En ce sens, le parlementaire a apprĂ©ciĂ© que les membres des communautĂ©s soient prĂ©sents Ă la rĂ©union : Rafaela Ishton et Paiakoala. « Nous avons l’opportunitĂ© de reconnaĂźtre et de rendre visibles les peuples autochtones de notre province, qui ont vĂ©cu et vivent encore sur ces terres, et de proposer une rĂ©paration historique », a dĂ©clarĂ© Colazo.
Le parlementaire a Ă©galement soutenu qu’il est de la plus haute importance que la voix des peuples Selk’nam et YagĂĄn fasse partie du CCBN et qu’ils aient leur place dans cet organe consultatif. « C’est pourquoi nous les avons invitĂ©s, nous voulions avoir leur soutien. »
Elle a Ă©galement ajoutĂ© qu’ils sont ainsi « intĂ©grĂ©s » aux processus de discussion et de planification territoriale. Le peuple Selk’nam est le seul peuple autochtone qui possĂšde son titre de propriĂ©tĂ© communautaire », a-t-elle prĂ©cisĂ©.
Il convient de noter que l’initiative incorpore des modifications Ă la loi provinciale n°869. Ă l’article quatorze de la norme susmentionnĂ©e, on ajoute le paragraphe «q», qui indique l’incorporation d’un reprĂ©sentant pour chaque communautĂ© indigĂšne originaire de la province avec un statut juridique enregistrĂ© au niveau national.
De son cĂŽtĂ©, Eleonora Anderson Varela, de la communautĂ© Rafaela Ishton, a remerciĂ© cet espace : « Nous sommes trĂšs heureux d’avoir une place au CCBN, c’est un Ă©vĂ©nement historique pour nous. La communautĂ© possĂšde environ trente-six mille hectares, dont quatre-vingts pour cent sont constituĂ©s de forĂȘts », a-t-elle dĂ©clarĂ©.
Un autre membre de la communautĂ©, Alexis GonzĂĄlez Palma, leur a dit que « c’est trĂšs important pour nous car ils nous redonnent notre dignitĂ© et la possibilitĂ© d’aborder les questions qui nous concernent en tant que peuples autochtones de ces terres », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il convient de noter que Tarcisio Vargas et Damiån Nenes Vargas, du peuple Yagån, ont également participé à la réunion de la Commission, en tant que représentants de la communauté Paiakoala.
« Aujourd’hui, les peuples autochtones commencent Ă ĂȘtre respectĂ©s. Prendre soin des forĂȘts est bon non seulement pour les communautĂ©s, mais pour lâensemble de la population. Nous risquons de perdre le canelo et nous devons en prendre soin ensemble », a dĂ©clarĂ© Vargas, un rĂ©fĂ©rent YagĂĄn.
Les lĂ©gislateurs RaĂșl Von Der Ensuren et Jorge Lechman (SF), Juan Carlos Pino (PJ), Federico Greve et Federico Sciurano (FORJA), ainsi que la lĂ©gislatrice Gisela Dos Santos (SF) Ă©taient prĂ©sents.
Deux millions de dollars pour les ForĂȘts Natives
Il convient de rappeler que la lĂ©gislatrice MarĂa Laura Colazo a participĂ© Ă la deuxiĂšme rĂ©union annuelle de la Commission consultative des forĂȘts indigĂšnes, dont elle est Ă©galement membre, et qui s’est tenue au SecrĂ©tariat du Tourisme de Tolhuin dĂ©but aoĂ»t.
LĂ , les axes de travail qui seront suivis ont Ă©tĂ© analysĂ©s, aprĂšs avoir appris l’arrivĂ©e du programme « Fonds vert pour le climat », qui sera exĂ©cutĂ© Ă travers l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et qui naĂźt d’une initiative menĂ©e par le gouvernement national et la province appelĂ©e RĂ©duction des Ă©missions liĂ©es Ă la dĂ©forestation et Ă la dĂ©gradation des forĂȘts (REDD).
Le programme arrive en Terre de Feu, avec une composante qui sera affectĂ©e au travail de conservation des forĂȘts avec les communautĂ©s autochtones, notamment le Plan communautaire global avec la communautĂ© Selk’nam Rafaela Ishton ; Ă©galement au dĂ©veloppement productif du bassin forestier de Tolhuin et l’autre composante sera Ă©galement utilisĂ©e dans la prĂ©vention des incendies de forĂȘt Ă l’interface d’Ushuaia. Il convient de noter que, selon le programme de prĂ©vention des incendies Ă l’interface forĂȘt – zone urbaine, on entend par « incendie qui se dĂ©veloppe dans les zones de transition entre les zones urbaines et rurales ou forestiĂšres, oĂč les structures des bĂątiments se mĂȘlent Ă la vĂ©gĂ©tation ».
Environ deux millions de dollars sont affectĂ©s pour la province de Terre de Feu « et le projet en gĂ©nĂ©ral, comme l’a mentionnĂ© l’ingĂ©nieur Francisco JofrĂ© qui est le reprĂ©sentant de la FAO qui Ă©tait dans la province, est d’environ 85 millions de dollars pour l’ensemble du pays dans ce programme nommĂ© RedMĂĄs, qui est un programme spĂ©cifique Ă©galement liĂ© au changement climatique.
Des membres de l’Ă©quipe de la Direction Nationale des ForĂȘts et de la FAO pour le projet Paiement aux RĂ©sultats Ă©taient prĂ©sents Ă la rĂ©union, ainsi que des responsables du gouvernement provincial et des reprĂ©sentants des institutions qui composent le CCBN.
Il convient de mentionner que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ou mieux connue sous le nom de FAO, est une agence spĂ©cialisĂ©e de l’ONU qui dirige les activitĂ©s internationales visant Ă Ă©radiquer la faim.
L’organisation exĂ©cute divers projets mis en Ćuvre dans tout le pays. Elle joue un rĂŽle fondamental dans lâavancement de la sĂ©curitĂ© alimentaire, le renforcement de lâagriculture familiale, la transformation des systĂšmes agroalimentaires et le dĂ©veloppement durable.
âBeaucoup de familles vivent du secteur forestierâ
Dans un dialogue avec « La Mañana de Tecno », diffusĂ©e sur Radio Universidad 93,5 MHz, la parlementaire Vert a rappelĂ© que la commission consultative forestiĂšre « se dĂ©roule dans le cadre de la loi provinciale 869, qui est un espace composĂ© de divers acteurs ». qui ont un lien avec tout ce qui concerne l’utilisation de l’ensemble du secteur forestier, ce qui est actif dans notre province. Donc, en tant que reprĂ©sentante de lâAssemblĂ©e lĂ©gislative, je dois participer Ă cet espace. »
Laura Colazo a expliquĂ© que « les membres de la FAO, qui est une organisation internationale dans le cadre des Nations Unies, disposent de programmes de financement spĂ©cifiques qui servent Ă gĂ©rer divers projets dans notre pays. Et dans ce projet, qui est vraiment trĂšs important, qui est en cours de rĂ©alisation dans 23 provinces, dans notre province nous travaillons sur ces trois points, qui sont ceux dont nous avons discutĂ© au sein de la commission pour donner l’approbation Ă tous les membres, pour faire des progrĂšs dans ce domaine, en Ă©tant en mesure d’accompagner les plans d’intĂ©gration communautaire que la Direction GĂ©nĂ©rale des ForĂȘts travaille trĂšs bien avec les personnes Selk’nam qui ont formĂ© leurs autoritĂ©s trĂšs rĂ©cemment, qui ont tenu des Ă©lections, et la vĂ©ritĂ© est qu’ils ont des projets trĂšs intĂ©ressants Ă rĂ©aliser dans notre province, en particulier dans leur propriĂ©tĂ© communautaire, qui reprĂ©sente 35 000 hectares qu’ils possĂšdent dans la rĂ©gion de TolhuĂn, et il nous semble trĂšs important qu’une utilisation durable puisse ĂȘtre rĂ©alisĂ©e, et la vĂ©ritĂ© est que nous pensons aussi quâil est important de les accompagner car il faut aussi des moyens pour mettre en Ćuvre ces projets. »
« Nous trouvons trĂšs intĂ©ressant d’accompagner, tout cela passe par des Ă©tapes ; Le travail de conseil technique sera effectuĂ© par l’intermĂ©diaire d’organisations telles que le CIEFAP (Centre andin de recherche et de vulgarisation forestiĂšre de Patagonie), qui est une organisation qui travaille Ă©galement dans notre province depuis de nombreuses annĂ©es, qui fournira tous les conseils techniques. Et il semble Ă©galement important de le faire. Je dis que le maire de Tolhuin (Daniel Harrington) est prĂ©sent dans l’espace parce qu’il s’agit de stimuler le dĂ©veloppement productif de ce secteur afin qu’il continue Ă gĂ©nĂ©rer des sources de travail comme c’est le cas aujourd’hui dans la ville de Tolhuin.
Ă cet Ă©gard, la lĂ©gislatrice Laura Colazo a observĂ© que « de nombreuses familles vivent du travail dans le secteur forestier et il lui semble important d’ajouter de la valeur, de pouvoir gĂ©nĂ©rer de la formation, de pouvoir utiliser de maniĂšre durable ces ressources et tout au long de la chaĂźne de production, non seulement dans le bois brut mais aussi dans lâutilisation des rĂ©sidus forestiers.
Elle a compris qu’« il existe une grande opportunitĂ© de gĂ©nĂ©rer des entreprises plus productives et de gĂ©nĂ©rer plus de travail tout en prenant soin de l’environnement, car nous parlons de rĂ©sidus forestiers qui, dans certains cas, sont brĂ»lĂ©s et qui pourraient gĂ©nĂ©rer un produit, une matiĂšre premiĂšre Ă transformer », capable de gĂ©nĂ©rer de nouveaux produits qui « peuvent s’inscrire dans le paradigme de l’Ă©conomie circulaire, pour pouvoir les rĂ©cupĂ©rer et les rĂ©insĂ©rer dans le secteur productif ».
« Matrice productive et matrice énergétique vont de pair »
La parlementaire Vert a compris qu’« il faut se concentrer sur l’Ă©conomie que nous offre le secteur forestier ; Il ne s’agit pas de gĂ©nĂ©rer un produit de maniĂšre linĂ©aire, les dĂ©chets vont Ă la dĂ©charge, mais il s’agit plutĂŽt de pouvoir prendre ces dĂ©chets comme une ressource et les renvoyer comme matiĂšre premiĂšre pour pouvoir gĂ©nĂ©rer de nouveaux produits compĂ©titifs dans le secteur marchant et qui gĂ©nĂšrent du travail ».
InterrogĂ©e sur le dĂ©ficit Ă©nergĂ©tique dont dispose Tolhuin pour soutenir un processus industriel, elle a rappelĂ© que « fin 2022, nous avons votĂ© pour une autorisation pour que la province puisse accĂ©der Ă un crĂ©dit qui a Ă©tĂ© accordĂ© par la CAF, la ConfĂ©dĂ©ration andine de dĂ©veloppement et par d’autres fonds qui pourraient parvenir Ă la province. En 2022 dĂ©jĂ , nous avons constatĂ© la nĂ©cessitĂ© dâinvestir dans lâensemble de lâexpansion de la matrice Ă©nergĂ©tique de la Terre de Feu. Il y a quelques jours, on a appris que l’autorisation du gouvernement national Ă©tait en train d’ĂȘtre obtenue pour pouvoir contracter des crĂ©dits et investir dans des Ă©quipements. Je pense que c’est fondamental pour le dĂ©veloppement et, surtout, pour rĂ©flĂ©chir Ă la transition Ă©nergĂ©tique que notre province doit faire. Aujourdâhui, nous nous approvisionnons en gaz. Le gaz est un carburant de transition. Ainsi, toutes les ressources gĂ©nĂ©rĂ©es par les redevances, du fait d’ĂȘtre l’une des premiĂšres provinces productrices de gaz d’Argentine, peuvent utiliser ces ressources gĂ©nĂ©rĂ©es par les redevances pour pouvoir dĂ©velopper une nouvelle matrice Ă©nergĂ©tique largement alimentĂ©e par des Ă©nergies renouvelables. . Et ce projet de financement, que nous avons approuvĂ© en 2022 Ă la LĂ©gislature et qui avance maintenant avec l’autorisation de la Nation, le montre un peu.
« C’est une question centrale, si nous voulons parler d’expansion de la matrice productive, cela doit aller de pair avec une expansion de la matrice Ă©nergĂ©tique de la province », a-t-elle finalement dĂ©clarĂ©.
par Karukinka | Mar 1, 2024 | Patagonie , Actualités locales , Actualités scientifiques , Haush , Peuples et communautés , Selk'nam , Selk'nam / Ona
Des découvertes et recherches archéologiques en Patagonie : Tolhuin, en Terre de Feu argentine
Sur le chemin menant au Cerro Michi [Terre de Feu, Patagonie], une Ă©quipe dâarchĂ©ologues du GIATMA (rattachĂ© au CADIC-CONICET) a fait une dĂ©couverte significative : lors des travaux de terrain, les archĂ©ologues ont trouvĂ© des matĂ©riaux et un nouveau site archĂ©ologique sur lesquels ils ont alors commencĂ© Ă travailler.
Cette dĂ©couverte sâinscrit dans le cadre du projet ImpaCT.AR, dĂ©fi 2, « Patrimoine Culturel ArchĂ©ologique Ă Tolhuin », soutenu par la municipalitĂ© et accompagnĂ© depuis la premiĂšre gestion de Daniel Harrington. Lâobjectif principal est lâidentification et la protection du patrimoine culturel archĂ©ologique de la rĂ©gion.
LâĂ©quipe de chercheurs a menĂ© des travaux de terrain, comprenant des prospections et des fouilles au sein du pĂ©rimĂštre urbain de Tolhuin, dans le but dâĂ©tablir une carte des risques archĂ©ologiques permettant de zoner les secteurs sensibles. Cela fournit aux autoritĂ©s municipales des informations cruciales pour la prĂ©servation du patrimoine lors de projets dâinfrastructures.
Le projet ImpaCT.AR ne se limite pas Ă lâidentification de sites archĂ©ologiques, il inclut aussi la formation du personnel impliquĂ©, directement ou indirectement, dans les modifications du paysage urbain. Les travailleurs sont sensibilisĂ©s Ă lâimportance du patrimoine archĂ©ologique et Ă la nĂ©cessitĂ© dâĂȘtre vigilants lors dâactivitĂ©s impliquant des mouvements du sol.
La dĂ©couverte sur le chemin du Cerro Michi sâajoute Ă dâautres trouvailles Ă Tolhuin, comme sur le chemin du quai, Ă la Laguna Varela, Ă la descente du lac Fagnano et dans le quartier rĂ©sidentiel de Las Laderas del Kamuk. La stratĂ©gie centrale de cette collaboration entre le CADIC-CONICET et la municipalitĂ© de Tolhuin est la prĂ©vention, afin de garantir que les travaux dâinfrastructure se dĂ©roulent avec soin et dans le respect du patrimoine partagĂ© par la communautĂ©.
Quâest-ce quâune dĂ©couverte archĂ©ologique ?
Selon le Guide pour la formulation du protocole de dĂ©couvertes fortuites de patrimoine archĂ©ologique et dâarchĂ©ologie publique, une dĂ©couverte archĂ©ologique est la rencontre imprĂ©vue de matĂ©riaux archĂ©ologiques tels que des vases ou fragments, des objets lithiques (pierres ou roches), des ossements animaux ou humains, des figurines, des ustensiles en bois ou en mĂ©tal, ou tout autre Ă©lĂ©ment ancien. Ă ce sujet, la municipalitĂ© de Tolhuin Ă©tait attendue sur la nature prĂ©cise des matĂ©riaux trouvĂ©s afin de contextualiser la nouvelle, mais la communautĂ© devra attendre un prochain rapport pour en savoir davantage.
F:CT
Source : infotdf.com/tolhuin/el-misterioso-hallazgo-arqueologico-en-tolhuin-el-municipio-no-explico-que-encontraron/ traduit de l’espagnol par l’association Karukinka
par Karukinka | Oct 14, 2023 | Peuples et communautés , Actualités locales , Actualités politiques , Haush , Kawesqar , Selk'nam , Selk'nam / Ona , Yagan
Le Pouvoir ExĂ©cutif Provincial considĂšre qu’il s’agit d’un « fait historique dans le pays », puisque le province de « Terre de feu est la premiĂšre province qui reconnaĂźt et Ă©largit le droit Ă l’identitĂ© des peuples indigĂšnes, donnant la possibilitĂ© d’indiquer dans les actes de naissance l’appartenance Ă une communautĂ© indigĂšne.
https://www.infofueguina.com/tu-ciudad/2023/10/12/tdf-habilito-incorporacion-de-identidad-indigena-en-partidas-de-nacimiento-74118.html
Traduction en français de l’article paru en espagnol sur le site du journal InfoFueguina le 12 octobre 2023.
Le gouvernement provincial a habilitĂ© – via une RĂ©solution – l’incorporation de l’identitĂ© indigĂšne dans les actes de naissance Ă©mis par le Registre Civil, Ă travers le SecrĂ©tariat de la Justice et le SecrĂ©tariat des Droits Humains et de la DiversitĂ©.
Le document a été remis à des représentants de peuples indigÚnes, durant la marche du 11 octobre à Ushuaia, en présence du Secrétaire à la Justice, Gonzalo Carrillon et de la sous-secrétaire des Peuples Autochtones, Pamela Altamirando.
Depuis le Pouvoir ExĂ©cutif Provincial il a d’ores et dĂ©jĂ Ă©tĂ© indiquĂ© que la semaine prochaine sera rĂ©alisĂ©e la prĂ©sentation officielle et protocolaire devant les communautĂ©s invitĂ©es.
La rĂ©solution pour l’incorporation de l’identitĂ© indigĂšne dans les actes de naissance se base sur un solide engagement pour les droits humains et la diversitĂ© culturelle, soulignant la reconnaissance constitutionnelle de la prĂ©existence ethnique et culturelle des peuples indigĂšnes argentins (article 75, sous-section 17 de la Constitution Nationale).
De plus, cet engagement se dĂ©marque de traitĂ©s internationaux, comme la Convention sur la Protection et la Promotion de la DiversitĂ© des Expressions Culturelles, la Loi Nationale 26.994 et la Loi Provinciale 235, qui soulignent l’obligation de l’Etat Provincial Ă fortifier les identitĂ©s indigĂšnes.
« Cette initiative représente un acte de reconnaissance, de renforcement de la diversité culturelle et une action de réparation historique pour une partie de la population qui a été marginalisée et discriminée durant trÚs longtemps », dit Carrillo.
Le fonctionnaire a considĂ©rĂ© « important, dans le cadre du « Dernier jour de LibertĂ© des Peuples Autochtones », que cette rĂ©solution soit envoyĂ©e aujourd’hui, le 11 octobre, reconnaissant et respectant l’identitĂ© indigĂšne et la diversitĂ© culturelle » ajouta-t-il.
Pour sa part, Pamela Altamirando a rappelĂ© que « la gestation de cette initiative a eu lieu un 9 septembre, coĂŻncidant avec le Jour de la Femme IndigĂšne, et c’est en cette journĂ©e significative qu’a Ă©tĂ© soulevĂ©e la nĂ©cessitĂ© de rĂ©affirmer l’identitĂ©, et aujourd’hui, le 11 octobre, nous cĂ©lĂ©brons une avancĂ©e importante pour la reconnaissance des droits, qui se rĂ©sonnera au niveau provincial et national. »
« Il est crucial de souligner que notre province a toujours marquĂ© des lignes directrices au niveau normatif, et compter maintenant sur cette reconnaissance dans une rĂ©solution est un pas significatif. Cet exploit, inscrit dans un document officiel, marquera sĂ»rement un prĂ©cĂ©dent exemplaire pour d’autres juridictions du pais », a fait remarquer la fonctionnaire.
A partir de cette nouvelle norme, toute personne nĂ©e dans la province peut ĂȘtre inscrite ou solliciter que soit inscrite son identitĂ© indigĂšne dans son acte de naissance. La demande doit ĂȘtre accompagnĂ©e par un Acte-aval de la CommunautĂ© IndigĂšne inscrite dans le Registre National des CommunautĂ©s IndigĂšnes (ReNaCi) Ă laquelle il ou elle appartient. »
par Karukinka | Sep 5, 2023 | Selk'nam , Actualités locales , Actualités politiques , Karukinka en France , Patagonie , Peuples et communautés , Selk'nam / Ona
https://www.camara.cl/cms/noticias/2023/09/04/pueblo-selknam-es-incluido-entre-las-etnias-indigenas-reconocidas-por-el-estado/
Traduit de l’espagnol
« L’assemblĂ©e a approuvĂ© dans une troisiĂšme procĂ©dure un projet issus de dĂ©putĂ©es et dĂ©putĂ©s qui permet d’incorporer ce peuple dans la liste des ethnies reconnues par l’Etat.
Le Chili intÚgre le peuple selk'nam à la liste des peuples indigÚnes reconnus par l'Etat (source: site internet de la chambre des députés chiliens, le 4 septembre 2023) 3
Pour pouvoir passer Ă l’ExĂ©cutif pour sa promulgation en tant que loi, il restait un projet (bulletin 12862) qui incorpore le peuple Selk’nam aux ethnies indigĂšnes reconnues par l’Etat.
Ceci a Ă©tĂ© rendu possible grĂące Ă l’approbation par l’assemblĂ©e de la Chambre des modifications de la proposition demandĂ©es par le SĂ©nat. Les amendements en question Ă©taient surtout de caractĂšre formel plutĂŽt que de contenu.
Lors de la premiĂšre procĂ©dure, la Chambre avait optĂ© pour un texte qui spĂ©cifiait l’inclusion de ce peuple dans la norme de la loi 19.253, au sujet de la Protection, de la Promotion et du DĂ©veloppement des IndigĂšnes. Le SĂ©nat a prĂ©fĂ©rĂ© se rĂ©fĂ©rer Ă cette norme et reformuler sa rĂ©daction en incluant dedans les Selk’nam.
Sur ce plan, la disposition est devenue ainsi :
« L’Etat reconnaĂźt comme principaux peuples ou ethnies indigĂšnes du Chili les Mapuches, Aimara, Rapa Nui ou Pascuense; Atacameño, Quechua, Colla, Diaguita, Chango du nord du pays, Kawashkar ou Alacalufe, YĂĄmana ou YagĂĄn des canaux australs, et les Selk’nam. L’Etat valorise leur existence comme part essentielle des racines de la Nation chilienne, tout comme son intĂ©gritĂ© et son dĂ©veloppement, en accord avec leurs coutumes et valeurs. »
L’initiative est nĂ©e d’une motion prĂ©sentĂ©e en aoĂ»t 2019. L’ont apportĂ©e Claudia Mix (Comunes), Emilia Nuyado (PS), Camila Rojas (Comunes), AndrĂ©s Longton (RN), Jorge Rathgeb (RN) et CristĂłbal Urruticoechea (PREP). S’y ajoutĂšrent Ă©galement les ex-dĂ©putĂ©s Jaime Bellolio, Gabriel Boric, Amaro Labra et Gabriel Silber.
Justice pour les Selk’nam
Durant le débat, la motion originale a été présentée par trois de ses auteurs : Claudia Mix, Cristóbal Urruticoechea et Emilia Nuyado. De plus, sont intervenus les indépendants Hernan Palma et Carlos Bianchi.
De maniĂšre unanime, les dĂ©putĂ©s ont donnĂ© leur soutien Ă la proposition. Ils firent remarquer l’importance de faire un geste de justice et de restitution des droits aux survivants d’une ethnie qui s’est retrouvĂ©e au bord de l’extermination.
Dans ce cadre, plusieurs ont dirigĂ© leurs propos et leurs regards vers les tribunes pour valoriser le travail des dirigeants des communautĂ©s Selk’nam qui ont luttĂ© durant des annĂ©es pour concrĂ©tiser cette reconnaissance lĂ©gale.
Il a aussi Ă©tĂ© mis en lumiĂšre la particularitĂ© de ce peuple, avec un mode de vie unique Ă l’extrĂȘme sud de notre pays. Dans le mĂȘme temps, a Ă©tĂ© dĂ©plorĂ©e la complicitĂ© de l’Etat chilien, entre la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle et les dĂ©buts du XXe siĂšcle, lors de la chasse acharnĂ©e des indigĂšnes de ce groupe ethnique. Parmi les raisons de ce gĂ©nocide il y a celle de l’appropriation de terres pour l’Ă©levage ovin.
De plus, est intervenue la ministre du DĂ©veloppement Social, Javiera Toro, qui a soulignĂ© qu’aujourd’hui se rĂ©pare une dette historique avec ce peuple. Elle a aussi valorisĂ© le fait que soit inclue dans la norme le concept de peuple et non seulement d’ethnie.