« Voyage au bout du monde » une expérience sonore et immersive en Patagonie, depuis la Rochelle !

« Voyage au bout du monde » une expérience sonore et immersive en Patagonie, depuis la Rochelle !

Voyage au bout du monde, en Patagonie, depuis la Rochelle !

Si vous prévoyez de passer à la Rochelle cet été, ne manquez pas ce voyage au bout du monde ! Créée par Sébastien Laurier et en partenariat avec l’association du phare du bout du monde et la ville de la Rochelle, cette fiction sonore et immersive vous transporte pendant une heure à l’extrême sud de la Patagonie, au départ du bureau du port de la pointe des Minimes.

Un projet avec plusieurs de nos membres : Mirtha Salamanca (selk’nam), Marie-Pierre Lemasson et Lauriane Lemasson

Plusieurs membres de l’association Karukinka ont participé à ce projet, dont Mirtha Salamanca (femme selk’nam membre du conseil participatif indigène d’Argentine) et confiant sa voix française à Marie-Pierre Lemasson, trésorière de l’association et que Mirtha connaît depuis 2019, lors de sa première venue en France, dans le cadre du projet Haizebegi. Et oui, le personnage principal, Lauriane, n’est pas sans faire écho à la fondatrice de Karukinka…

Infos pratiques

Pour en savoir plus et préparer votre téléportation en Terre de Feu et dans les canaux du sud du détroit de Magellan, rendez-vous sur la page dédiée de l’office du tourisme de la Rochelle (https://www.larochelle-tourisme.com/a-faire/activites-de-loisirs/activites-de-loisirs-outdoor/voyage-au-bout-du-monde-une-fiction-sonore) et sur le site de l’association du phare du bout du monde (https://lephareduboutdumonde.com).

Rejoindre l’association et explorer ensemble

Et si vous voulez aller encore plus loin, rejoignez notre association et venez avec nous visiter le « vrai » phare du bout du monde avec nous l’hiver et le printemps (du nord!) prochains (février-avril 2025) à bord du voilier de l’association : Milagro. Plus d’informations sur : https://karukinka-exploration.com/patagonie-2025/ ou https://karukinka.eu/fr/canaux-de-patagonie-en-voilier/

A vos agendas ! Exposition d’une rétrospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, à Nantes du 16 au 31 mars 2024

A vos agendas ! Exposition d’une rétrospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, à Nantes du 16 au 31 mars 2024

Affiche expo nantes 2024
A vos agendas ! Exposition d'une rétrospective photographique et sonore pour les dix ans de Karukinka, à Nantes du 16 au 31 mars 2024 2

Quoi de mieux que de partager un maté, des empanadas et des alfajores pour faire un saut à l’extrême sud de l’Amérique ?

En partenariat avec El Almacén, un resto bar argentin situé à deux pas de la place Royale (4 rue de l’Arche sèche à Nantes), nous vous convions à l’exposition de sons et d’images réalisés en Patagonie lors de nos différentes expéditions à pieds et à la voile.

Pensée sous la forme d’une rétrospective de dix années passées en territoires selk’nam, yagan et haush, cette présentation d’une partie de nos activités sera complétée, le 16 mars à 18h30, par une conférence de Lauriane Lemasson, fondatrice de l’association.

Au plaisir de vous rencontrer et de vous faire découvrir nos activités passées, présentes et futures,

Jacques Sax, président de l’association Karukinka

PS: pour l’écoute, n’oubliez pas vos écouteurs et, si besoin, d’installer une application de lecture de QR codes

La mystérieuse découverte archéologique de Tolhuin : la municipalité n’a pas expliqué ce qui a été trouvé (InfoTDF, 19/2/2024 « El misterioso hallazgo arqueológico en Tolhuin: el Municipio no explicó que encontraron »)

Sur le chemin menant au Cerro Michi, une équipe d’archéologues du GIATMA de CADIC CONICET a fait une découverte significative : pendant les travaux de terrain, elle a trouvé des matériaux anciens et un nouveau site archéologique sur lequel se retrouvent d’ores et déjà les professionnels pour y travailler.

Cette découverte a eu lieu dans le cadre du projet Impact.AR, défi 2, « Patrimoine Culturel Archéologique de Tolhuin » soutenu par la municipalité et accompagné depuis la première gouvernance de Daniel Harrington, et a pour objectif principal l’identification et la protection du patrimoine culturel archéologique de la région.

L’équipe de chercheurs a réalisé des travaux de terrain, incluant explorations et fouilles sur les terrains communaux urbains de Tolhuin, dans le but d’élaborer une carte de risque archéologique qui permette de définir des zones sensibles, en fournissant aux autorités municipales des informations indispensables pour la protection et la préservation du patrimoine archéologique lors du développement de projets d’infrastructure.

Le projet ImpaCT.AR porte non seulement sur l’identification de sites archéologiques, mais aussi sur la formation des personnels qui travaillent directement ou non sur les modifications du paysage urbain. Les travailleurs sont formés quant à l’importance du patrimoine archéologique et à la nécessité d’être précautionneux lors des activités impliquant des mouvements du sol.

La découverte faite sur le Chemin menant au Cerro Michi s’ajoute à des découvertes antérieures en divers lieux de Tolhuin, comme le chemin menant à la jetée, la Laguna Varela, la descente vers le lac Fagnano et la zone résidentielle de Laderas del Kamuk. La stratégie centrale de ce travail articulé entre CADIC-CONICET et la municipalité de Tolhuin est la prévention, à travers la garantie que les travaux et le développement d’infrastructures se réalisent de manière minutieuse et respectueuse vis-à-vis du patrimoine partagé par la communauté.

Qu’est-ce qu’une découverte archéologique ?

Selon le Manuel pour la Formulation du Protocole de Découvertes Fortuites de Patrimoine Archéologique et d’Archéologie Publique, une découverte archéologique est le fait de trouver de manière inattendue des éléments archéologiques tels que des vases entiers ou des fragments, des lithiques (pierres ou roches), des os d’animaux ou humains, des statuettes, des ustensiles en bois ou  en métal, ou tout autre élément archéologique (ancien). A cet égard, on attendait que la municipalité de Tolhuin informe sur le type d’éléments qui avaient été trouvés, afin de replacer la nouvelle dans son contexte, cependant la communauté va devoir attendre un prochain communiqué pour en savoir plus.

F:CT

Source : https://infotdf.com/tolhuin/el-misterioso-hallazgo-arqueologico-en-tolhuin-el-municipio-no-explico-que-encontraron/

Un bateau d’expédition en escale à Nantes (Télénantes – Ouest France, 27/02/2024)

Un bateau d’expédition en escale à Nantes (Télénantes – Ouest France, 27/02/2024)

« Vous l’avez peut-être remarqué, un navire d’expédition a fait escale à Nantes, au ponton Belem. Il va rester encore un mois, avant de partir direction le grand nord. Pendant les vacances, il est possible de rencontrer l’équipage. Lauriane Lemasson est la fondatrice de l’association Karukinka. »

La vidéo de l’interview est disponible sur : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/video-un-bateau-d-expedition-en-escale-a-nantes-f14ea1d9-4690-3155-9c50-533f77182f61

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Un bateau d'expédition en escale à Nantes (Télénantes - Ouest France, 27/02/2024) 4

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Une recherche reconstruit l’histoire des peuples autochtones de Terre de Feu (DYCIT, 16/10/2023 « Una investigación reconstruye la historia de los pueblos originarios de Tierra del Fuego »)

Des scientifiques du CONICET étudient les objets des yagans

Yagans ou Yámanas, Selk’nam ou Onas, Kawésqar ou Alakaluf sont les noms qu’ils se donnent entre eux et que donnèrent les explorateurs aux peuples qui habitaient l’archipel fuéguien au moment du contact avec les les européens à partir du XVIème siècle. Les photos de ces personnes, de leurs visages, corps et gestes, représentent un moment donné et, en même temps, immobilisent des milliers d’années d’histoire dans cet instant. « La profondeur historique des peuples autochtones de la Terre de Feu est difficile à retracer, mais pas impossible. La colonisation a tenté d’effacer la mémoire orale, et il n’existe aucun témoignage écrit laissé par les autochtones eux-mêmes, ni aucune peinture rupestre ni aucun grand bâtiment », note María Paz Martinoli, archéologue au CONICET. Cependant, le scientifique souligne que grâce au travail archéologique des scientifiques du Centre Austral de Recherche Scientifique (CADIC, CONICET), mené depuis des décennies, a permis de récupérer des artefacts et des vestiges qui permettent de reconstituer cette histoire comme un énorme puzzle enfoui dans différents endroits de l’île.

« Nous savons, par exemple, que le peuplement de la côte sud a débuté environ huit mille ans avant notre ère. Nous n’y avons retrouvé que des vestiges d’outils en pierre que les chasseurs-cueilleurs utilisaient pour leurs activités quotidiennes, ainsi que quelques traces laissées par leurs foyers, comme des os d’animaux servant de nourriture ou de matière première. Mille ans plus tard, des amas coquilliers ont commencé à apparaître dans cette région, de vastes accumulations formées à partir des restes de coquillages abandonnés qu’ils consommaient, mais qu’ils utilisaient également pour fabriquer des outils et des ornements. Cette matière organique nous a permis de mieux comprendre le mode de vie de ces colons autochtones », explique Martinoli, spécialiste de l’étude des restes de mammifères marins sur les sites archéologiques, dont les travaux visent à comprendre comment ces animaux étaient exploités par les groupes autochtones.

La chercheuse explique que ces communautés utilisaient des os d’animaux — baleines, otaries, guanacos, oiseaux — pour fabriquer des ustensiles et des outils, comme des harpons, des coins pour séparer l’écorce et fabriquer des canoës, et des poinçons. Mais ils étaient également utilisés pour fabriquer des ornements personnels et des objets décoratifs, notamment entre 6400 et 4400 ans avant nos jours. « Ils n’étaient pas en reste non plus avec les pierres : ils fabriquaient des grattoirs pour préparer les peaux, des grattoirs pour couper et préparer différents matériaux, différents types de pointes d’armes pour chasser, et même les pointes de flèches qui ont commencé à apparaître environ 1 500 ans avant aujourd’hui », explique Martinoli.

Comme l’explique la spécialiste, ces modes de vie et ces relations avec la nature ont été interrompus par la conquête et la colonisation européennes et créoles de la Terre de Feu, qui ont eu lieu à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. Contrairement à d’autres régions du pays, elle est restée aux mains de missionnaires religieux et d’éleveurs, avec une faible présence de l’État. L’établissement des missionnaires anglicans dans la baie d’Ushuaia et des missions salésiennes dans le nord de l’île se caractérisa par la perturbation de la vie nomade de ces peuples, la séparation des familles, la surpopulation, l’enseignement des évangiles et des langues d’origine (anglais ou espagnol), et des épidémies de tuberculose et d’autres maladies extérieures à la région, qui conduisirent à un déclin tragique des populations autochtones.

L’étude de nombreux textes de voyageurs, de missionnaires et d’ethnographes, ainsi que de photographies d’époque du peuple Yagan, a permis aux scientifiques du CONICET d’observer que certaines pratiques de subsistance résistaient au processus de transculturation occidentale : depuis les canoës, les hommes utilisaient des harpons pour capturer des otaries, et les femmes ramaient assises pour chasser leurs proies à travers les vagues avec une grande habileté. C’est ce qu’explique Ana Butto, archéologue au CONICET, spécialisée dans l’étude et l’analyse des collections archéologiques, ethnographiques et du patrimoine contemporain, et elle précise également : « D’autres pratiques ont été adoptées plus rapidement par les autochtones, comme le port d’un pantalon et d’une chemise ou d’une robe. »

C’est alors, selon Butto, que commença l’effacement des peuples autochtones, à la fois physiquement et symboliquement. Depuis le début du XXe siècle, les Selk’nam, les Yagan et les Kawésqar ont commencé à vivre comme des travailleurs urbains ou ruraux, des hispanophones et des écoliers, dans un récit stigmatisant de la diversité culturelle. Ils les ont également représentés comme des citoyens d’États-nations qui considéraient les peuples autochtones comme un obstacle à surmonter pour construire une nation blanche et civilisée, une nation « descendante des navires » et excluant donc tout ce qui était considéré comme « autre » : Indiens, Noirs et métis », explique Butto.

Avec la fondation de la ville d’Ushuaia en 1884 et l’arrivée d’agents du gouvernement, poursuit la scientifique, les missionnaires anglicans se sont déplacés vers d’autres localités et en 1916 ils ont fermé les missions, mais ont maintenu leurs estancias à Puerto Harberton et Punta Remolino, qui sont devenues un lieu de travail pour certains Yagans comme ouvriers agricoles, ainsi qu’un refuge contre les attaques des mineurs et des chercheurs d’or du nord de l’île. L’autre vecteur majeur de la colonisation en Terre de Feu fut l’élevage de laine, établi à partir de 1885, lorsque les États argentin et chilien commencèrent à octroyer des terres dans le nord-ouest de l’île. Dans les années qui suivirent, de nombreuses concessions foncières furent accordées à des entreprises étrangères et à la Société d’exploitation de la Terre de Feu, propriété chilienne, cédant ainsi la plupart des territoires ancestralement habités par les Selk’nams, ajoute Butto.

Comme le souligne la chercheuse, « nous assistons actuellement à des processus de reclassification ethnique, c’est-à-dire à la résurgence de communautés autochtones luttant pour la revendication collective de leur différence culturelle. Ainsi, ces dernières années, nous avons assisté à la visibilité et à l’émergence sur la scène publique de nombreuses communautés autochtones qui n’étaient pas prises en compte par les politiques publiques et qui réclament la reconnaissance de leurs droits », conclut la chercheuse.

Source: https://www.dicyt.com/viewNews.php?newsId=47353 (traduit de l’espagnol par l’association Karukinka)

La province de Terre de Feu autorise l’incorporation de l’identité indigène dans les actes de naissance – InfoFueguina, 12 octobre 2023

Le Pouvoir Exécutif Provincial considère qu’il s’agit d’un « fait historique dans le pays », puisque le province de « Terre de feu est la première province qui reconnaît et élargit le droit à l’identité des peuples indigènes, donnant la possibilité d’indiquer dans les actes de naissance l’appartenance à une communauté indigène.

https://www.infofueguina.com/tu-ciudad/2023/10/12/tdf-habilito-incorporacion-de-identidad-indigena-en-partidas-de-nacimiento-74118.html

Traduction en français de l’article paru en espagnol sur le site du journal InfoFueguina le 12 octobre 2023.

Le gouvernement provincial a habilité – via une Résolution – l’incorporation de l’identité indigène dans les actes de naissance émis par le Registre Civil, à travers le Secrétariat de la Justice et le Secrétariat des Droits Humains et de la Diversité.

Le document a été remis à des représentants de peuples indigènes, durant la marche du 11 octobre à Ushuaia, en présence du Secrétaire à la Justice, Gonzalo Carrillon et de la sous-secrétaire des Peuples Autochtones, Pamela Altamirando.

Depuis le Pouvoir Exécutif Provincial il a d’ores et déjà été indiqué que la semaine prochaine sera réalisée la présentation officielle et protocolaire devant les communautés invitées.

La résolution pour l’incorporation de l’identité indigène dans les actes de naissance se base sur un solide engagement pour les droits humains et la diversité culturelle, soulignant la reconnaissance constitutionnelle de la préexistence ethnique et culturelle des peuples indigènes argentins (article 75, sous-section 17 de la Constitution Nationale).

De plus, cet engagement se démarque de traités internationaux, comme la Convention sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles, la Loi Nationale 26.994 et la Loi Provinciale 235, qui soulignent l’obligation de l’Etat Provincial à fortifier les identités indigènes.

« Cette initiative représente un acte de reconnaissance, de renforcement de la diversité culturelle et une action de réparation historique pour une partie de la population qui a été marginalisée et discriminée durant très longtemps », dit Carrillo.

Le fonctionnaire a considéré « important, dans le cadre du « Dernier jour de Liberté des Peuples Autochtones », que cette résolution soit envoyée aujourd’hui, le 11 octobre, reconnaissant et respectant l’identité indigène et la diversité culturelle » ajouta-t-il.

Pour sa part, Pamela Altamirando a rappelé que « la gestation de cette initiative a eu lieu un 9 septembre, coïncidant avec le Jour de la Femme Indigène, et c’est en cette journée significative qu’a été soulevée la nécessité de réaffirmer l’identité, et aujourd’hui, le 11 octobre, nous célébrons une avancée importante pour la reconnaissance des droits, qui se résonnera au niveau provincial et national. »

« Il est crucial de souligner que notre province a toujours marqué des lignes directrices au niveau normatif, et compter maintenant sur cette reconnaissance dans une résolution est un pas significatif. Cet exploit, inscrit dans un document officiel, marquera sûrement un précédent exemplaire pour d’autres juridictions du pais », a fait remarquer la fonctionnaire.

A partir de cette nouvelle norme, toute personne née dans la province peut être inscrite ou solliciter que soit inscrite son identité indigène dans son acte de naissance. La demande doit être accompagnée par un Acte-aval de la Communauté Indigène inscrite dans le Registre National des Communautés Indigènes (ReNaCi) à laquelle il ou elle appartient. »