C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Julia Gonzalez Calderon hier et après plusieurs années de lutte contre la maladie.
Notre soutien et nos meilleures pensées traversent l’océan pour rejoindre la communauté yagan, ses proches, et plus particulièrement son frère José German et les petites Thiaré et Hevolett.
Chère Julia, merci pour tout ce que tu as transmis avec générosité à la communauté en générale, pour ces moments précieux passés à cuisiner, à discuter, ainsi qu’à préparer et tresser les joncs ensemble bien au chaud dans ton salon.
Que ton voyage vers les confins des canaux de ton enfance te soit doux et te rapproche de ceux que tu aimais partis avant toi.
« L’activité s’est déroulée dans le cadre du Cycle Cérémoniel des Journées de la Paix et de la Dignité, impulsée par la Secrétaire de Gestion, Promotion et Renforcement des Droits et de l’Organisation Communautaire. La proposition était de commémorer les 530 ans de résistance. Il s’agit d’une activité validée par Ordonnance Municipale depuis 2016.
Traduction en français d’un article paru en espagnol dans le journal Info Fueguina, le 14 octobre 2023.
« Le but était de commémorer les 530 ans de résistance », a-t-il été signalé par la Municipalité de la capitale, et il s’est démarqué par la présence, durant cet évènement, de Margarita Maldonado, femme Selk’nam, et de Victor Vargas Filgueira, homme Yagan, lesquels ont participé à la cérémonie et ont commémoré le départ de Catalina Filgueira, aussi membre de la communauté Yagan, ainsi qu’à l’expression de percussions, Tambores del Sur, qui a accompagné les activités.
« Ces cérémonies nous rappellent l’importance de la liberté et de pouvoir l’exercer pleinement, a souligné la secrétaire de Culture et Education, Belén Molina, laquelle a commenté que « suivant la ligne de cette gestion municipale, nous accompagnons et célébrons les activités qui nous conduisent à réfléchir sur notre histoire et visibiliser nos racines. »
La Secrétaire de Gestion, Promotion et Renforcement des Droits et de l’Organisation Communautaire, Vanina Ojeda, a expliqué, à son tour, que « ceci est une reconnaissance aux peuples indigènes en leur dernier jour de liberté en Amérique ».
« Historiquement, le 12 octobre a symbolisé le progrès, alors qu’il a été le début de 130 ans d’assujettissement sur les peuples autochtones » a observé la fonctionnaire.
En ce sens, elle a considéré que « c’est une date de réflexion, durant laquelle, accompagnés par les membres des peuples autochtones, nous partageons et visibilisons leurs voix, resignifiant cette date, marquant le commencement de siècles de luttes et résistance que tant de pays continuent encore de célébrer comme le Jour de la Race ».
Documentaire d’une expédition avec des membres des peuples autochtones Kawésqar et Yagán dans la réserve nationale Kawésqar, dans le sud du Chili. Ensemble, ils explorent certaines des régions marines les plus uniques et les moins étudiées de la planète, notamment de vastes forêts de varech, des glaciers et des fjords, dans le but de les protéger contre les menaces posées par l’élevage continu du saumon dans la réserve.
C’est le biologiste et chercheur Gustavo Lovrich (CADIC-CONICET), qui a précisé que même si le crabe « n’est pas une espèce en voie de disparition, les rendements de la pêche sont de plus en plus faibles » en raison de la « surpêche » pratiquée sur l’île ces dernières années, tant du côté argentin que chilien. De son côté, le célèbre chef d’Ushuaia, « Lino » Adillon, a reconnu que « pour protéger l’écosystème, nous devons être en permanence attentifs à l’impact que l’homme peut générer ».
Par La Rédaction d’Infofueguina, vendredi 8 septembre 2023 · 12:56 ; Traduction : Karukinka
Le biologiste et chercheur Gustavo Lovrich (CADIC-CONICET) a expliqué les raisons du manque de crabe en Terre de Feu et a attribué cette situation à la « surpêche » pratiquée sur l’île ces dernières années, tant du côté argentin que chilien.
Quoi qu’il en soit, le spécialiste a précisé qu’il ne s’agit pas « d’une espèce en voie de disparition » mais plutôt que « les rendements de pêche (de ce produit) sont de plus en plus faibles ».
En dialogue avec FM Master’s, Lovrich a observé que ce phénomène a été enregistré « au cours des deux dernières décennies », avec des « spécimens femelles en âge de procréer et qui ont des œufs devenues une minorité ».
« Cela se produit non seulement ici, mais aussi au Chili, où l’extraction par la pêche est très importante », a-t-il souligné, avertissant plus tard que « c’est un très mauvais signe, car cela indique que la population n’est pas en bonne santé ».
Le professionnel a expliqué que « dans une population en bonne santé, au contraire, la majorité des femelles en âge de procréer devraient avoir des ovules ».
« Le crabe met sept ans pour atteindre la maturité sexuelle, moment où il peut se reproduire » et « les femelles rencontrent les mâles une fois par an et ensuite, de janvier à octobre, elles portent les œufs (de 30 000 à 150 000), jusqu’au moment où les larves naissent. »
Il a également précisé que « dans les premiers stades des crabes, en raison de leur fragilité et de leur faible survie, ils se réfugient dans les forêts géantes submergées de macroalgues (de l’espèce Macrocystis pyrifera ou ‘cachiyuyo’) qui bordent la côte fuégienne. »
Après avoir souligné que « le principe de l’extraction des espèces naturelles est que ce qui croît en excédent soit prélevé » car « c’est de cette façon que l’on sait que ce surplus va être remplacé, avant de pouvoir être à nouveau prélevé », a regretté Lovrich : « Actuellement, nous prenons des capitaux et non des intérêts à ces populations ».
« Ce capital s’épuise et le résultat est que nous ne voyons pas de femelles avec des œufs », a-t-il prévenu, avertissant que « si nous ne surveillons pas ce qui se passe, nous n’obtiendrons pas de bons résultats » dans cette activité, avec le facteur aggravant qui, comme le crabe, « est dans le code génétique d’Ushuaia et de la Terre de Feu, il constitue notre identité et fait également partie du tourisme, en tant que destination gastronomique ».
En ce sens, il a considéré que la question « a à voir avec le soin porté à l’environnement et à la mer que nous voulons préserver et que, bien souvent, nous ignorons ».
Dans le même sens, le célèbre chef local Luis « Lino » Adillon, a reconnu que le crabe est le principal protagoniste de ce qu’il appelle la « ressource marine » de la Terre de Feu et que, même « dans le canal Beagle, de nombreuses moules bivalves , oursins, cholgas, palourdes (blanches, noires, couteaux), escargots et une infinité de poissons, parmi lesquels se distingue le bar, ainsi que l’athérine d’Argentine et les sardines ».
« Les artisans ont accès à un large choix de ressources alimentaires », a souligné Adillon, qui a ajouté que « d’un autre côté, dans le courant circumpolaire antarctique, nous avons la très convoitée légine et un peu de savorín et de cojinova, qui sont des produits haut de gamme ». .
Dans ce cadre, il a commenté que « nous, en tant que restaurants, essayons de fournir à nos clients des connaissances qui proviennent des pêcheurs artisanaux, des lectures et des informations que nous fournissent les scientifiques du CADIC ».
Le Chef a assuré que, dans son restaurant, il choisit toujours les produits de la pêche artisanale plutôt qu’industrielle, car « nous obtenons les premiers immédiatement : frais et juste sortis de l’eau », donc « nous n’optons pour les produits industriels que lorsque les autres sont épuisés.
Adiilon est d’accord avec Lovrich sur le fait que « pour protéger l’écosystème, nous devons être en permanence attentifs à l’impact que l’homme peut générer » et que « c’est une grave erreur de supposer que nous sommes capables de gérer la nature et cela est évident dans l’hémisphère nord, où le pillage et la détérioration de la mer ont été provoquées par que l’homme ; Là, nous avons un exemple de ce qui peut arriver si nous le gérons mal. »
« Nous devons être attentifs et très prudents, car la soif de l’homme de gagner de l’argent conduit à la destruction », a-t-il prévenu.
« L’assemblée a approuvé dans une troisième procédure un projet issus de députées et députés qui permet d’incorporer ce peuple dans la liste des ethnies reconnues par l’Etat.
Le Chili intègre le peuple selk'nam à la liste des peuples indigènes reconnus par l'Etat (source: site internet de la chambre des députés chiliens, le 4 septembre 2023) 3
Pour pouvoir passer à l’Exécutif pour sa promulgation en tant que loi, il restait un projet (bulletin 12862) qui incorpore le peuple Selk’nam aux ethnies indigènes reconnues par l’Etat.
Ceci a été rendu possible grâce à l’approbation par l’assemblée de la Chambre des modifications de la proposition demandées par le Sénat. Les amendements en question étaient surtout de caractère formel plutôt que de contenu.
Lors de la première procédure, la Chambre avait opté pour un texte qui spécifiait l’inclusion de ce peuple dans la norme de la loi 19.253, au sujet de la Protection, de la Promotion et du Développement des Indigènes. Le Sénat a préféré se référer à cette norme et reformuler sa rédaction en incluant dedans les Selk’nam.
Sur ce plan, la disposition est devenue ainsi :
« L’Etat reconnaît comme principaux peuples ou ethnies indigènes du Chili les Mapuches, Aimara, Rapa Nui ou Pascuense; Atacameño, Quechua, Colla, Diaguita, Chango du nord du pays, Kawashkar ou Alacalufe, Yámana ou Yagán des canaux australs, et les Selk’nam. L’Etat valorise leur existence comme part essentielle des racines de la Nation chilienne, tout comme son intégrité et son développement, en accord avec leurs coutumes et valeurs. »
L’initiative est née d’une motion présentée en août 2019. L’ont apportée Claudia Mix (Comunes), Emilia Nuyado (PS), Camila Rojas (Comunes), Andrés Longton (RN), Jorge Rathgeb (RN) et Cristóbal Urruticoechea (PREP). S’y ajoutèrent également les ex-députés Jaime Bellolio, Gabriel Boric, Amaro Labra et Gabriel Silber.
Justice pour les Selk’nam
Durant le débat, la motion originale a été présentée par trois de ses auteurs : Claudia Mix, Cristóbal Urruticoechea et Emilia Nuyado. De plus, sont intervenus les indépendants Hernan Palma et Carlos Bianchi.
De manière unanime, les députés ont donné leur soutien à la proposition. Ils firent remarquer l’importance de faire un geste de justice et de restitution des droits aux survivants d’une ethnie qui s’est retrouvée au bord de l’extermination.
Dans ce cadre, plusieurs ont dirigé leurs propos et leurs regards vers les tribunes pour valoriser le travail des dirigeants des communautés Selk’nam qui ont lutté durant des années pour concrétiser cette reconnaissance légale.
Il a aussi été mis en lumière la particularité de ce peuple, avec un mode de vie unique à l’extrême sud de notre pays. Dans le même temps, a été déplorée la complicité de l’Etat chilien, entre la deuxième moitié du XIXe siècle et les débuts du XXe siècle, lors de la chasse acharnée des indigènes de ce groupe ethnique. Parmi les raisons de ce génocide il y a celle de l’appropriation de terres pour l’élevage ovin.
De plus, est intervenue la ministre du Développement Social, Javiera Toro, qui a souligné qu’aujourd’hui se répare une dette historique avec ce peuple. Elle a aussi valorisé le fait que soit inclue dans la norme le concept de peuple et non seulement d’ethnie.