Notre site internet est en travaux

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Bonjour à tous,

Juste un petit mot pour vous prévenir que le site de Karukinka est actuellement en travaux.  Cela fait principalement suite à de nombreuses demandes de traduction du site par nos amis hispanophones et anglophones.

Nous vous remercions pour votre fidélité et vos remarques, grâce à elles le contenu de notre site va évoluer pour vous relier toujours plus aux hautes latitudes.
Au plaisir de vous compter toujours plus nombreux et de continuer à étudier vos suggestions,

L’équipe de Karukinka

L’écrivain Jean Raspail place Karukinka sous le haut-patronage du Consulat Général de Patagonie

Le 18 mai 2014, l’écrivain français Jean Raspail a officiellement placé les projets de Karukinka sous le haut-patronage du Consulat Général de Patagonie. Toute notre équipe est très heureuse de partager cette nouvelle avec vous.

Explorateur, journaliste, écrivain… C’est un homme fasciné par le Grand Sud qui nous fait l’honneur de soutenir nos projets.

De 1951 à 1952, alors âgé de 26 ans, Jean Raspail  rallia la Terre de Feu à l’Alaska en voiture et rédigea un premier récit d’aventure en 1952. Une cinquantaine d’années plus tard, il retourna sur les traces de son périple, en terre fuégienne, à la recherche des souvenirs de sa jeunesse et du passé perdu de la Patagonie des années 50. En résulte alors un témoignage fascinant et riche de références historiques sur ce bout du monde balayé par les vents (Adios Tierra del Fuego, 2001).

Parmi ses oeuvres, nous ne pouvons trop vous conseiller la lecture de Qui se souvient des hommes… (Editions Robert Laffont, Paris, 1986 – Prix Chateaubriand, Charles-Oulmont, Gutenberg et Livre Inter), Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie (Editions Albin Michel, Paris, 1981 – Grand prix du roman de l’Académie française) et Adios Tierra del Fuego (Albin Michel, Paris, 2001 –  Prix Jean Giono).

Qui se souvient des hommes moi-antoine-de-tounens-roi-de-patagonie AdiosTierradelFuego

Nous remercions chaleureusement Monsieur Jean Raspail, Monsieur Tulli et le Consulat Général de Patagonie pour l’attention portée à notre association. Comme demandé, nous les tiendrons régulièrement informés de l’avancement de nos projets.

Ouverture du site internet de l’association Karukinka

Bonjour à tous !

Nous vous souhaitons la bienvenue sur le site officiel de KARUKINKA.

Après des années de travail, c’est désormais officiel : depuis le lundi 27 janvier, l’association KARUKINKA a été fondée suite à l’initiative de Lauriane Lemasson.

C’est au sein de cette structure à but non lucratif que nous allons pouvoir concrétiser de nouveaux projets en régions polaires et subpolaires, avec en ligne de mire pour cette année :

-la diffusion des actualités politiques, scientifiques et artistiques de la Patagonie insulaire;

-et l’organisation d’une expédition pluri-disciplinaire dans les îles du sud du détroit de Magellan pendant l’hiver austral 2018.

Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous dans les différentes rubriques de notre site internet pour découvrir qui nous sommes et ce que nous faisons.

Vous avez des questions ? Vous voulez vous joindre à nous ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire d’adhésion ou, pour un engagement plus poussé, à nous contacter directement. Nous vous répondrons dans les plus brefs délais.

Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles aventures.

L’équipe de KARUKINKA

Le récit de la quatrième partie de l’expédition Terre de Feu 2013 est en ligne sur le blog du Leica Store de Paris

http://leicastoreparis.org/expedition-explorasons-4eme-partie/

Face à nous Lëm se couche et Hanuxa fait son entrée, devant le regard de Watauineiwa résidant sous nos pieds…

Au réveil, le soleil fait monter la température à 25°C à l’intérieur de la tente, 18°C relevés à l’extérieur et à l’abri, avec des rafales de vent de 4 km/h en moyenne, 6km/h maximum relevé à onze heures. La pression atmosphérique est de bonne augure : 1000 hPa ! Les choses s’annoncent bien. Nous contemplons l’immense baie d’Ushuaia jusqu’à sa disparition complète de notre champs de vision après avoir repris notre chemin en direction des estancias Punta Segunda et Encajonado.

Les paysages se suivent, toujours grandioses, sous un soleil fidèle et de nombreux et beaux nuages. Vers 17h30, nous arrivons à l’estancia Encajonado. Des troupeaux de vaches, moutons et chevaux entourent cette exploitation et sont répartis sur plusieurs centaines de mètres de clôtures. Nous rencontrons un homme d’une trentaine d’années occupé à retirer la selle de son alezan et qui nous indique où passer dans ce labyrinthe. Une route rarement empruntée par son pickup se dessine sur le littoral du canal. Elle serpente en direction de la préfecture maritime de Puerto Almanza.

Sur cette route verdoyante, toute l’immensité de la Terre de Feu s’exprime : la plaine interminable ponctuée de sombres buissons d’épineux d’une quarantaine de centimètres, la largeur du canal au courant peu prononcé, et les sommets tachetés de neige de la sierra Sorondo faisant face aux sommets de l’île chilienne… Au beau milieu de cet environnement grandiose, nous finissons par trouver un lieu de bivouac juste à côté d’un ruisseau, à quelques mètres du canal et tourné vers l’ouest.

Le ciel est dégagé et progressivement le soleil descend face à nous. J’enregistre, prends des notes, photographie et contemple cet ancien territoire indien. Le coucher de soleil de ce jour restera pour longtemps dans nos mémoires. Face à nous, la chaleur du feu solaire rencontre les miroitements argentés du canal et du ruisseau. Les nuages vaporeux donnent à voir toutes les nuances de gris possibles, laissant passer peu de lumière sur les sombres montagnes des chaînes environnantes. Lëm (le dieu du Soleil) part se coucher et sa belle-sœur, la déesse Hanuxa (la Lune) arrive, sous le regard du dieu suprême des Yagans : Watauineiwa, la Terre.

Nous restons assis, silencieux, jusqu’à la disparition complète de Lëm et les premières apparitions des étoiles du Sud derrière nous, doucement accompagnés par les cris des goélands et des ibis (manifestations de la déesse Lexuwa), le léger flux et reflux du canal et le débit régulier du ruisseau s’écoulant de manière imperturbable à quelques mètres de notre tente.

Le récit de la troisième partie de l’expédition Terre de Feu 2013 est en ligne sur le blog du Leica Store de Paris

http://leicastoreparis.org/expedition-explorasons-3eme-partie/

Départ d’Ushuaia, estancias Rio Olivia, Túnel, bivouac au bord du canal de Beagle.

Ce matin nous partons d’Ushuaia en taxi pour atteindre l’estancia Rio Olivia, le point de départ de notre expédition de 8 jours. Ce nouveau terrain d’investigation sonore et visuel se situe sur le littoral nord du canal de Beagle, d’anciens territoires Yagans appelés Wakimaala et Inalumaala (plus à l’est de la péninsule Mitre).

A une dizaine de kilomètres d’Ushuaia, au bout d’une route gravillonnée, le chauffeur de taxi s’arrête. Les sacs sur le dos, nous avançons le dos tourné vers la ville la plus australe du monde. A quelques centaines de mètres du point de départ, nous entrons dans un bois où d’innombrables perruches australes se répondent. Chaque arbre abrite un couple qui répond au couple voisin et ainsi de suite, dans un brouhaha de cris et de battements d’ailes. L’enregistreur et le micro font alors leur première sortie, bien à l’abri dans le creux des racines sinueuses et profondes d’un arbre plusieurs fois centenaire. Pendant ce temps, nous nous éloignons pour ne pas avoir d’impact sur l’enregistrement et pour réaliser quelques photographies du littoral du canal de Beagle situé en contrebas. En face de nous se dressent les sommets enneigés du nord de l’île Navarino. De fins liserais noirs se dessinent à la surface de l’eau miroitante et délicatement salée du canal de Beagle, rendant visible le léger flux et reflux des vagues venant de l’océan.

La majeure partie du temps ici, le vent souffle vers l’ouest. La vue est dégagée vers les îles Bridges (juste avant la scission en deux bras du canal) et nous permet de voir venir les intempéries. Aujourd’hui le ciel est relativement épuré. Des percées de ciel bleu font leur apparition et seuls de gros nuages gris s’accrochent à la pointe des montagnes. Une fine pluie apparaît par intermittence et il ne fait pas froid en marchant, autour de 12°C à l’abri avec un peu de vent (maximum relevé : 15 km/h).

Depuis quelques heures nous évoluons au cœur d’un paysage sauvage démesuré où la présence humaine se traduit seulement par le son des avions survolant le canal et des bateaux de croisière, très nombreux à cette période la plus touristique de l’année.

Après avoir dépassé l’estancia Túnel, un important lieu de recherche archéologique situé sur un territoire où communiquaient les Selk’nam et Yagan, le sentier descend peu à peu vers les plages de galets. Nous finissons par nous retrouver au beau milieu d’un ancien lieu de campement.