En image : le Polar Pod, l’immense bateau vertical de Jean-Louis Etienne, sort de la table à dessin (Le Monde, 16/3/2021)

L’explorateur français annonce mardi 16 mars le lancement officiel de sa prochaine expédition scientifique, fin 2023, à bord d’un drôle de navire de 100 mètres de… haut.

Par Vahé Ter Minassian Publié le 16 mars 2021 à 11h00

Le Polar Pod prendra l’eau en décembre 2023.
Le Polar Pod prendra l’eau en décembre 2023. NICOLAS GAGNON ; SYLVAIN BERGEON

C’est parti pour le Polar Pod. Au terme de dix années d’efforts, l’explorateur Jean-Louis Etienne a réussi son pari : lancer officiellement, mardi 16 mars, sa prochaine expédition dans les cinquantièmes hurlants, cette zone de l’océan austral proche de l’Antarctique. La mission consistera, en décembre 2023, à embarquer sur un « navire vertical haut de 100 mètres et à réaliser deux tours du monde, en se laissant porter d’ouest en est, par le courant circumpolaire antarctique », expose-t-il. Avec un objectif : recueillir des données sur le climat, la biodiversité et la pollution, dans cette région mal connue dont les eaux froides absorberaient 40 % des émissions de gaz carbonique d’origine humaine.

L’étrange engin nautique, digne d’un roman de Jules Verne, a été conçu comme une plate-forme mobile, à même d’accueillir nombre d’expériences. Le comité scientifique réunit le CNRS, le CNES et l’Ifremer, qui assurera en outre la maîtrise d’ouvrage de la construction, dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir, qui pourrait démarrer prochainement.

Vahé Ter Minassian

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/03/16/en-image-le-polar-pod-l-immense-bateau-vertical-de-jean-louis-etienne-sort-de-la-table-a-dessin_6073301_1650684.html

Argentine : le plus grand dinosaure jamais découvert a-t-il été mis au jour ? (Le Monde – AFP, 21/1/2021)

Selon les premières analyses, les os de ce sauropode géant de 98 millions d’années seraient « 10 % à 20 % plus grands » que ceux du « Titan de Patagonie », le plus grand dinosaure connu à ce jour.

Le Monde avec AFP Publié le 21 janvier 2021 à 14h29, modifié le 26 janvier 2021 à 18h59

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/01/21/argentine-le-plus-grand-dinosaure-jamais-decouvert-a-t-il-ete-mis-au-jour_6067086_1650684.html

L’équipe de chercheurs dégage des os de dinosaure lors de fouilles dans la vallée de la rivière Neuquén en Argentine, en janvier.
L’équipe de chercheurs dégage des os de dinosaure lors de fouilles dans la vallée de la rivière Neuquén en Argentine, en janvier. JOSE LUIS CARBALLIDO/CTYS-UNLAM/AFP

Le squelette n’est pas complet, mais les premiers éléments analysés laissent présager que les fossiles découverts en 2012 dans le sud-ouest de l’Argentine sont ceux du plus grand dinosaure jamais mis au jour, selon une étude publiée mercredi 20 janvier. « Ce qui a été trouvé jusqu’à présent sont les 24 premières vertèbres de la queue, des éléments de la ceinture pelvienne, de la ceinture pectorale », a déclaré Alejandro Otero, auteur principal de la première communication sur ce titanosaure, un groupe de dinosaures au long cou dont on trouve des représentants sur tous les continents, parue dans la revue scientifique Cretaceous Research.

M. Otero a cependant expliqué que les os longs, tels que l’humérus ou le fémur, qui sont traditionnellement utilisés pour faire des estimations précises de la masse corporelle, n’avaient pas été extraits de la roche dans laquelle ils sont prisonniers. Mais selon les premières analyses, les os de ce sauropode géant de 98 millions d’années, datant du crétacé supérieur, seraient ainsi « 10 % à 20 % plus grands » que ceux du Patagotitan mayorum, le « Titan de Patagonie », le plus grand dinosaure connu à ce jour, a expliqué le chercheur à la division de paléontologie des vertébrés du Musée de La Plata, dans un rapport publié par l’Université nationale de La Matanza.

Le spécimen a été localisé presque par hasard en 2012 au milieu de la vallée de la rivière Neuquén, le plus important cours d’eau de la Patagonie argentine, mais les travaux d’excavation n’ont commencé qu’en 2015. « C’est un beau spécimen car il est pratiquement articulé et nous avons plus de la moitié de la queue, beaucoup d’os de la hanche. Maintenant il est encore majoritairement enfoui dans la roche et nous en avons encore pour quelques années de fouilles », a déclaré José Luis Carballido, chercheur qui avait dirigé les études sur le Patagotitan mayorum.

« Un spécimen presque complet »

L’équipe de chercheurs dégage des os de dinosaure lors de fouilles dans la vallée de la rivière Neuquén en Argentine, en janvier.
L’équipe de chercheurs dégage des os de dinosaure lors de fouilles dans la vallée de la rivière Neuquén en Argentine, en janvier. JOSE LUIS CARBALLIDO/CTYS-UNLAM/AFP

« Nous soupçonnons que le spécimen pourra être extrait complet ou presque complet. Tout dépendra de la façon dont les fouilles se poursuivront. Mais au-delà du fait qu’il soit le plus grand ou non, le fait qu’un dinosaure articulé apparaisse, un dinosaure de ces dimensions, est quelque chose d’extraordinaire », se réjouit Alberto Garrido, directeur du Musée des sciences naturelles de Zapala, dans la province de Neuquén.

L’analyse anatomique effectuée « ne permet pas actuellement de le considérer comme une nouvelle espèce », explique les chercheurs dans le rapport, « mais la disparité morphologique et l’absence d’éléments équivalents par rapport aux fossiles contemporains nous empêchent également d’attribuer [les ossements] à des genres déjà connus », soulignent-ils.

Découvert en 2017, également en Argentine, le Patagotitan mayorum pesait environ 70 tonnes, soit dix éléphants d’Afrique, mesurait environ 40 mètres de long et avait un cou très long. L’Argentine compte de très nombreux fossiles issus des trois périodes de l’ère mésozoïque (secondaire) – le trias, le jurassique et le crétacé. Ils appartiennent à des animaux différents de ceux rencontrés dans l’hémisphère Nord. En Argentine, les gisements de fossiles de dinosaures les plus importants se trouvent en Patagonie (Sud), dans les régions de La Rioja et de San Juan (Ouest) et dans la province de Salta (Nord).

Le Monde avec AFP

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/01/21/argentine-le-plus-grand-dinosaure-jamais-decouvert-a-t-il-ete-mis-au-jour_6067086_1650684.html

« Sauvages », les victimes des zoos humains, ces oubliés de l’histoire

Sans pathos, ce documentaire décortique le racisme pseudoscientifique à l’origine de cette pratique qui persista jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Par Pierre Lepidi Publié le 05 septembre 2020 à 20h00

Exhiber des « sauvages » derrière des grilles, c’était avant tout légitimer la colonisation et prouver la prétendue supériorité de l’homme blanc. Photo non datée, probablement fin du XIXe siècle.
Exhiber des « sauvages » derrière des grilles, c’était avant tout légitimer la colonisation et prouver la prétendue supériorité de l’homme blanc. Photo non datée, probablement fin du XIXe siècle. GROUPE DE RECHERCHE ACHAC/ARTE

ARTE – SAMEDI 5 SEPTEMBRE À 20 H 50 – DOCUMENTAIRE

A l’exception peut-être de Saartjie Baartman, mieux connue sous le pseudonyme de « Vénus hottentote », une jeune femme originaire d’Afrique du Sud arrivée en Europe en 1810 et dont le destin a été porté à l’écran par Abdellatif Kechiche dans Vénus noire (2010), l’histoire populaire n’a retenu aucun nom, aucun visage. Pendant tout le XIXe siècle et jusqu’à la seconde guerre mondiale, près de 35 000 personnes ont pourtant été exhibées dans des cirques ou lors d’expositions universelles et coloniales en Europe et aux Etats-Unis. Devant un public avide de sensations fortes et assoiffé d’exotisme, des hommes, des femmes et des enfants ont été présentés comme des bêtes sauvages ou des monstres sexuels.

Ce documentaireretrace la vie de Petite Capeline, Tambo, Moliko, Ota Benga ou Jean Thiam. Ils ont été arrachés au Congo, à la Guyane, à la Patagonie ou à l’Australie. Sans pathos, le film de Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet retrace leur vie grâce à d’innombrables archives (vidéos, affiches, films, cartes postales, articles de presse…), à des éclairages d’universitaires parmi lesquels l’anthropologue Gilles Boëtsch (CNRS) et des historiens comme Benjamin Stora et Sandrine Lemaire. A l’écran, le résultat final ressemble à un hommage aussi fort qu’émouvant.

Asservir et coloniser

« Vouloir se souvenir, ça ne veut pas dire vouloir culpabiliser les gens », prévient au début du documentaire Lilian Thuram, ancien pilier de l’équipe de France de football et président de la Fondation Education contre le racisme. Le film conserve le même esprit grâce, notamment, aux commentaires du rappeur et écrivain Abd Al Malik, qui accompagne les récits des « déracinés » et ceux de leurs descendants. L’évolution des zoos humains montre comment la société européenne est passée d’un racisme pseudoscientifique à un racisme de masse, les « sauvages » étant montrés comme des êtres inférieurs qu’il faut asservir et coloniser pour assurer leur développement.

Dans les années 1880, en Europe, il faut montrer d’authentiques « primitifs » dans les zoos, quitte à faire croire qu’ils sont cannibales. Le grand public veut ressentir le même frisson que les aventuriers lors de leurs expéditions lointaines. Petite Capeline a été capturée à l’âge de 2 ans avec dix membres de son village de Patagonie. Morte d’une broncho-pneumonie après quelques mois en France, elle est enterrée à deux pas du Jardin d’acclimatation, à Paris. Quant à sa famille, elle est exposée en Allemagne puis en Suisse. Deux membres survivront et reverront leur terre natale, mais en y rapportant un virus respiratoire qui décimera leur peuple.

Aux Etats-Unis, Phineas Barnum a construit sa fortune en présentant dans ses spectacles des femmes à barbe, des frères siamois, des obèses, mais aussi des aborigènes d’Australie ou des Pygmées du Congo. Ces derniers, en raison de leur petite taille, qui leur a pourtant permis de survivre dans les forêts d’Afrique centrale, ont longtemps été classés au dernier rang de l’espèce humaine.

En Allemagne, au début du XXe siècle, Carl Hagenbeck a été l’un des plus grands imprésarios d’Europe. Marchand d’animaux, il a aussi alimenté en « sauvages » des cirques, des ménageries et des jardins zoologiques. Un siècle après sa mort, en 1913, un zoo de Hambourg porte encore son nom. De hautes statues décorent la porte d’entrée. Elles représentent des hommes originaires de contrées lointaines au milieu d’animaux sauvages.

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Sauvages – Au cœur des zoos humains, de Pascal Blanchard et Bruno Victor-Pujebet (Fr., 2018, 90 min). www.arte.tv

Pierre Lepidi

https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/05/sauvages-les-victimes-des-zoos-humains-ces-oublies-de-l-histoire_6051140_3246.html

Les inventeurs de l’art de vivre (7/7). Jeanne Barret, première femme à avoir fait le tour du monde (L’Obs, 23/8/2020)

En embarquant en 1766 à bord d’un des bateaux de l’expédition Bougainville, Jeanne Barret, travestie en homme, est devenue l’une des premières exploratrices françaises. Experte en supercherie, mais aussi en herboristerie.

Decouverte des Louisiades par Louis Antoine, comte de Bougainville (1729-1811), 18eme siecle - Peinture de Ambroise Louis Garneray (1783-1857), 19eme siecle - Sevres, Manufacture De Porcelaine ©Photo Josse/Leemage (©Photo Josse/Leemage)
Decouverte des Louisiades par Louis Antoine, comte de Bougainville (1729-1811), 18eme siecle – Peinture de Ambroise Louis Garneray (1783-1857), 19eme siecle – Sevres, Manufacture De Porcelaine ©Photo Josse/Leemage (©PHOTO JOSSE/LEEMAGE)

Par Dorane Vignando

Publié le 23 août 2020 à 20h26· Mis à jour le 23 août 2020 à 20h28

Décembre 1766, rade de Rochefort, en Pays de la Loire : on s’active sur le pont de la flûte « l’Etoile », chargée à bloc de denrées de ravitaillement. Tous les regards se tournent vers ce grand navire dont la vapeur tamise le bleu du ciel. On parle de lui dans les tavernes, les maisons, les fermes, les presbytères. C’est la flûte « l’Etoile » qui s’apprête à faire voile pour le tour du monde ! Pour la première fois, un équipage français va se lancer dans cette expédition.

En retrait, un homme et son jeune valet attendent d’embarquer. Elancé et mince, l’homme, la quarantaine, a le regard sévère. Le jeune garçon à ses côtés est petit, trapu, les joues roses couvertes de tâches de son. Tous deux attendent de monter à bord pour ce périple de deux ans autour du globe, une grande expédition officielle voulue par le roi Louis XV, conduite par Louis Antoine de Bougainville. Au programme : exploration de nouvelles terres,…

La suite est réservée aux abonnés et mentionne la Patagonie, étape de ce tour du monde : https://www.nouvelobs.com/tendances/20200823.OBS32463/les-inventeurs-de-l-art-de-vivre-7-7-jeanne-barret-premiere-femme-a-avoir-fait-le-tour-du-monde.html

Nous vous recommandons la lecture de son portrait publié par :

Et surtout la lecture du livre dédié à cette femme et écrit par Christelle Mouchard « L’aventurière de l’Etoile » paru en 2020 aux éditions Tallandier (https://www.tallandier.com/livre/laventuriere-de-letoile/)

Le musée municipal « Virginia Choquintel » est reconnu comme membre du Circuit National des Musées Argentins (24/7/2020)

https://info.riogrande.gob.ar/el-museo-municipal-virginia-choquintel-es-reconocido-como-integrante-del-circuito-nacional-de-museos-argentinos

El Museo Municipal ‘Virginia Choquintel’ es reconocido como integrante del Circuito Nacional de Museos Argentinos

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n sus 21 años de vida, nunca se había iniciado la inscripción en la Dirección Nacional de Museos. La actual Gestión Municipal realizó los trámites pertinentes, a fin de poner en valor este emblemático espacio cultural e histórico de Río Grande. 

El Municipio de Río Grande celebra que, desde el pasado 22 de julio, el Museo Municipal ‘Virginia Choquintel’ forma parte del Registro Nacional de Museos Argentinos.

Cabe recordar que el pasado 1º de junio, el Museo Municipal celebro 21 años de historia. Este predio, que fue donado por la Asociación Rural de Tierra del Fuego a mediados de los años `80, por la iniciativa de vecinos que emprendieron el ‘Centro Histórico Documental’, hoy se encuentra en pleno proceso de remodelación y actualización.

Si bien, la institución cuenta con 21 años de vida, nunca antes se había iniciado su inscripción en la Dirección Nacional de Museos. Por ello es que, desde principios del presente año, la actual Gestión Municipal comenzó los trámites pertinentes para que dicho espacio integre el Registro de Museos Argentinos.

Al respecto, el subsecretario de Cultura, Carlos Gómez, indicó que “es de suma importancia para el intendente Martín Perez y para esta gestión, el revalorizar el patrimonio cultural con el que cuenta la ciudad, teniendo en cuenta que va camino al centenario”, y agregó que “la decisión adoptada tuvo como principales fines justamente poner en valor el patrimonio local reguardado en el Museo y resignificar este espacio cultural e histórico de Río Grande”. 

El Registro de Museos Argentinos (RMA) tiene como objetivo visibilizar la comunidad de museos de todo el territorio nacional, contribuyendo a la construcción de espacios de intercambio entre instituciones y el trabajo en conjunto con la Dirección Nacional de Museos, las autoridades de patrimonio y otros museos del país. 

En este sentido, el Subsecretario señaló que “pertenecer al RMA, nos brinda la posibilidad, a través de su plataforma online, de ser consultados por profesionales de otros museos, como así también de quienes deseen visitarnos y conocernos”.

“Esta iniciativa, fundamental para abrir una pantalla al mundo, recrea la posibilidad de dar a conocer nuestras colecciones, actividades culturales desarrolladas desde el Museo Municipal ‘Virginia Choquintel’, como así también los programas educativos y todos los servicios que se prestan a lo largo del año”, remarcó.

Asimismo, Gómez destacó que “otro beneficio de integrar el RMA, es que también formaremos parte del Registro de Museos Iberoamericanos -RMI- del Observatorio Iberoamericano de Museos”.

Por último, el funcionario expresó que “desde la Subsecretaría de Cultura del Municipio aspiramos a generar distintas acciones teniendo como misión fundamental integrarnos, interactuar permanentemente con otras instituciones del área y ofrecer a nuestros visitantes una muestra de excelencia”.

Los interesados en acceder al sitio donde está publicado el Museo Municipal “Virginia Choquintel” como parte del Registro Nacional de Museos Argentinos, puede hacerlo en: https://rma.cultura.gob.ar/#/app/museos/ver/index/ficha/733  

Podcast « Les Baladeurs » (Les Others) : Les ombres de la Terre de Feu #31 (par Camille Juzeau)

À l’extrême sud du continent sud-américain se trouve la Terre de feu, une terre composée d’îles réparties entre l’Argentine et le Chili longtemps baptisée « bout du monde ». En 2013, l’ethnomusicologue Laurianne Lemasson part en autonomie complète pour enregistrer les sonorités des paysages. Dans cette quête entêtante, la jeune chercheuse espère trouver les traces d’occupations des peuples amérindiens qui vivaient là il y a près de 12 000 ans.